Sécurité - Manuel Valls va créer des zones de sécurité prioritaires dès septembre
Le ministre de l'Intérieur Manuels Valls a indiqué ce lundi 25 juin que les premières "zones de sécurité prioritaires" - qui figuraient parmi les engagements de campagne de François Hollande - seront "créées dès septembre".
Cette première vague concerne "une cinquantaine, peut-être soixante" zones, a-t-il dit à des journalistes après s'être exprimé devant les jeunes commissaires de la 62e promotion de l'Ecole nationale supérieure de police de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or (Rhône). Elles "pourront concerner des cités sensibles soumises à des épisodes de violences urbaines, à l'économie souterraine qui mine les normes du pacte républicain, des centres-villes à la physionomie dégradée [par] des nuisances diverses, des zones péri-urbaines où se développent les cambriolages", a-t-il énuméré. Il s'agit de "mettre en place une action de sécurité renforcée sur des territoires bien ciblés, caractérisés par une délinquance enracinée et de fortes attentes de la population", "de mettre le paquet là où il faut, pour ce qu'il faut, avec souplesse, adaptation", a-t-il insisté, ajoutant qu'il était "possible que police et gendarmerie travaillent ensemble sur une même zone". De telles zones concerneront "plusieurs quartiers contigus d'une même circonscription ou de circonscriptions différentes", a précisé l'entourage du ministre.
La mise en place des zones dépend "des arbitrages budgétaires et des créations de postes auditées cet été dans un contexte financier tendu", a toutefois reconnu Manuel Valls. Il s'agira ensuite d'"expérimenter" le système, dont le "travail de suivi pourrait [relever] du Parlement".
Le ministre a également insisté sur l'importance de disposer d'un "renseignement territorialisé, opérationnel sur la délinquance et la criminalité" et dit son intention de "revaloriser le travail des Sdig", les services départementaux du renseignement général. Ce renseignement doit porter sur "les violences urbaines, les mouvements sectaires, et une meilleure remontée des informations de la détection de signaux faibles [relatifs] au terrorisme".