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Social - L'Unccas défend un "outil singulier et essentiel"

A l'approche des prochaines échéances électorales, l'Unccas (Union nationale des centres communaux et intercommunaux d'action sociale) publie sa plateforme, intitulée "Plaidoyer pour une réponse sociale de proximité". A travers cette initiative, les 4.000 CCAS adhérents - soit 8.000 communes et 48 millions d'habitants - "interpellent les candidats à l'élection présidentielle pour connaître leurs ambitions dans ce domaine". La plateforme a été mise en ligne le 17 mars, mais les réponses aux différentes questions posées par l'Unccas sont encore attendues à ce jour.

"Comment faire confiance aux élus locaux ?"

Sous forme d'une série de thématiques, accompagnées chacune de questions posées aux candidats, l'Unccas défend un "outil singulier et essentiel". Elle rappelle ainsi que "le CCAS a toujours été un acteur de proximité dont le rôle d'information, d'orientation et d'accès aux droits fondamentaux s'avère aujourd'hui fondamental" et estime que "ce rôle de premier accueil social inconditionnel mérite d'être pleinement reconnu comme un des leviers de lutte contre le non recours, l'un des enjeux aujourd'hui majeurs de la lutte contre l'exclusion". L'association rappelle également que le CCAS "est un acteur majeur de la cohésion sociale sur nos territoires" et soutient que "l'action sociale contribue à l'attractivité territoriale".
Malgré cette affirmation du rôle clé des CCAS, l'association se demande "jusqu'à quand les CCAS devront-ils et auront-ils les moyens d'agir" face à l'afflux des demandes d'aide.
Dans une thématique intitulée "Comment faire confiance aux élus locaux ?", l'Unccas revient aussi sur certains de ses chevaux de bataille. Elle conteste en effet le caractère désormais facultatif de l'analyse annuelle des besoins sociaux (voir notre article ci-dessous du 21 juillet 2016). Elle revient également sur la montée en charge de l'intercommunalité sociale, avec "des recompositions territoriales qui réinterrogent la proximité avec l'usager". Elle observe en effet que, "loin d'avoir été confortés par la réforme territoriale", les Cias restent fragiles et qu'ils peuvent être dissous.

Une association plus systématique aux politiques sociales

Dans ce qui apparaît entre autres comme une allusion aux conférences départementales des financeurs, l'Unccas demande aussi que les unions départementales des CCAS et de Cias "soient systématiquement associées à la définition et à la mise en œuvre des politiques sociales qui impactent leur territoire". L'Unccas rappelle au passage que, malgré son rôle reconnu, "le CCAS vient d'être remis en cause dans les communes de moins de 1.500 habitants", allusion à la suppression du caractère obligatoire de leur création.
Les autres thématiques évoquées par la plateforme sont davantage sectorielles. Elles abordent ainsi la prise en charge du vieillissement de la population, l'accueil de la petite enfance, la lutte contre l'exclusion, l'insertion, le logement, la santé et l'accompagnement des étrangers. Au total, une vingtaine de questions sont ainsi posées aux candidats, parfois de portée très générale.
S'il souhaitent répondre à ces acteurs incontournables de l'action sociale de terrain, ceux-ci devront notamment expliquer comment assurer l'accueil social inconditionnel de proximité dans les meilleures conditions, comment répondre au défi de l'efficience du service public de proximité, comment prévenir la pauvreté des jeunes et les accompagner dans l'accès à l'autonomie, quelles mesures prendre pour prévenir le basculement dans la pauvreté ou encore comment réussir un réel décloisonnement entre le secteur sanitaire et le secteur social.