Investissements d'avenir - Louis Schweitzer nouveau commissaire général à l'investissement
Le ministre du Redressement productif et du Numérique, Arnaud Montebourg, a décidé de nommer Louis Schweitzer au poste de commissaire général à l'investissement. Il succède à Louis Gallois, récemment nommé président du conseil de surveillance de PSA. "Avec Louis Schweitzer, un grand industriel succède à un autre grand industriel", se félicite le ministère dans un communiqué du 19 avril.
Le poste de commissaire général à l'investissement a été créé en 2010 pour suivre le premier programme d'investissements d'avenir de 35 milliards d'euros - appelé "Grand emprunt" - lancé par Nicolas Sarkozy après la crise financière de 2008. Placé alors sous l'autorité du Premier ministre, il est notamment chargé de veiller à la cohérence de la politique d'investissement de l'Etat. Avec le dernier remaniement, le commissaire général à l'investissement a été confié au ministre du Redressement productif et du Numérique par décret du 18 avril. Sauf en ce qui concerne les programmes de la mission interministérielle "recherche et enseignement supérieur", qui relèvent de Benoît Hamon, ministre de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche.
Louis Gallois avait succédé à René Ricol en 2012. Il avait été chargé par Jean-Marc Ayrault de faire des propositions pour relancer la compétitivité de la France et est à l'origine de la création du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE).
Enarque et classé "patron de gauche" comme son prédécesseur, Louis Schweitzer, âgé de 72 ans, a commencé sa carrière à la direction du budget. En 1981, il devient directeur de cabinet de Laurent Fabius, alors ministre délégué. Il le suivra ensuite au ministère de l'Industrie en 1983, puis à Matignon un an plus tard. En 1986, il rejoint Renault dont il sera PDG de 1992 à 2005. Il deviendra président de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations) sous Jacques Chirac, en 2005, et le restera jusqu'en 2010. Depuis 2011, il préside Initiative France, le réseau d'aide à la création d'entreprise.
Le 9 juillet 2013, le précédent Premier ministre a lancé un plan baptisé "Investir pour la France", avec à la clé un nouveau programme d'investissements d'avenir de 12 milliards d'euros. Sur le total, 3,7 milliards d'euros doivent financer les 34 plans de la Nouvelle France industrielle dont les feuilles de route sont en train d'être finalisées. Une partie de ce PIA pourrait servir à financer les contrats de plan Etat-régions (CPER) en cours de négociation, au grand dam des régions qui voient une contradiction entre la logique d'appels à projets du PIA - et donc de mise en concurrence - et celle de développement territorial équilibré des CPER.
"Le Commissariat général à l'investissement poursuivra son travail au service de la modernisation du pays, de la transition écologique et du renouveau industriel, pour relever les défis technologiques de demain", souligne le ministère, dans son communiqué.