L'occupation des sols, thème central du nouvel atlas des cartes de "l'anthropocène" de l'IGN

Publiée ce 4 octobre, la deuxième édition de l'atlas "Cartographier l'anthropocène" réalisée par l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) aborde la question de l'occupation des sols face au changement climatique. Histoire, aménagement du territoire, environnement : la thématique est déclinée sous trois angles.

Après une première édition sortie il y a un an, l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN) a publié ce 4 octobre une nouvelle version de son Atlas des cartes de l'anthropocène dédié cette fois à l'occupation des sols. Une thématique particulièrement d'actualité dans le cadre de la planification écologique et de l'objectif de zéro artificialisation nette (ZAN). "Un sujet politique par excellence parce que le sol est rare et qu'il faut faire des choix, a souligné Sébastien Soriano, directeur général de l'IGN, lors de la présentation de l'édition 2023 de l'Atlas au Pavillon de l'Arsenal, à Paris. Les cartes deviennent une sorte d'infrastructure de gouvernement (…), un intrant, à travers des données, qui va permettre le débat public à partir d'un langage commun".

L'aménagement de l'espace, une question de choix 

Conçu comme un outil pour "éclairer les décisions", l'Atlas aborde la question de l'occupation des sols sous trois angles. Le point de vue historique, d'abord, qui s'appuie sur les archives cartographiques de l'Institut, permet d'examiner les effets qu'ont eus les choix du passé sur l'occupation des sols – reconquête forestière, aménagement des cours d'eau intérieurs, remembrement agricole, aménagement urbain. La deuxième partie, centrée sur l'aménagement, entend montrer que le paysage français "n'est pas qu'une simple réalité environnementale" mais "le résultat de transformations culturelles et économiques profondes", soulignent les auteurs de l'Atlas. "Étalement urbain, déprise agricole, reconquête forestière… aménager un territoire est d’abord une question de choix et d’équilibre entre l’usage des espaces communs", estiment-ils.

Consolidation de données et technologies de pointe

La troisième partie de l'Atlas porte sur l'adaptation au changement climatique et plus précisément l'usage de la cartographie dans le domaine de la prévention des risques (sécheresse, incendies, inondations). A travers cette nouvelle édition de son "Atlas de l'anthropocène", l'IGN détaille aussi son travail de consolidation de données socles pour enrichir les différentes thématiques (ressources en eau, fonte des glaciers, évolution des forêts, suivi des haies, recul du trait de côte, etc.) et d'intégration de technologies de pointe (données spatiales, intelligence artificielle, jumeaux numériques) visant à "coconstruire" des solutions en réalité augmentée pour limiter l'étalement urbain, implanter des sources de production d'énergies renouvelables, etc.

 

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