Vie politique - Lionel Jospin, président de la commission "Moralisation"
Comme il l'avait annoncé dans son interview du 14 juillet, le président de la République a demandé lundi à Lionel Jospin, "un homme incontestable pour son intégrité", de présider la commission "chargée de la rénovation et de la déontologie de la vie publique". Commission dont les travaux devront répondre à "une exigence de moralisation et de rénovation" de la classe politique, ressentie par le chef de l'Etat.
Cette commission "examinera les voies d'une réforme des scrutins applicables aux élections législatives et sénatoriales et formulera des propositions permettant d'assurer le non-cumul des mandats de membres du Parlement ou du gouvernement avec l'exercice de responsabilités exécutives locales", a indiqué l'Elysée dans un communiqué. Elle aura également pour mission de définir les conditions d'un meilleur déroulement de l'élection présidentielle et s'interrogera sur le statut juridictionnel du président élu. Enfin, elle définira "des règles déontologiques de nature à garantir la transparence de la vie publique". Elle rendra ses travaux début novembre 2012.
Sur ses quatorze membres, la moitié est enseignant-chercheur, si l'on compte Jean-Claude Casanova, président de la Fondation nationale des sciences politiques. Celui-ci pourra retrouver une personnalité avec qui il avait siégé au sein du Comité Balladur (*) : Olivier Schrameck, président de section au Conseil d'Etat, et ancien directeur de cabinet de Lionel Jospin à Matignon.
A signaler également dans la composition de la commission : Roselyne Bachelot-Narquin, Jean-Pierre Duport, préfet de région honoraire, ancien préfet de la région Ile-de-France et préfet de Paris de 1998 à 2002, mais aussi ancien délégué de la Datar (1989-93), ou encore Jean-Louis Gallet, conseiller à la Cour de cassation, vice-président du Tribunal des conflits, et Marie-Christine Lepetit, chef du service de l'Inspection générale des finances.
V.L.
(*) Le Comité de réflexion et de proposition sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions, présidé par Edouard Balladur, avait été créé en 2007 par le président de la République Nicolas Sarkozy, pour inspirer la réforme des collectivités territoriales.