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Environnement - Life + : les huit projets français retenus pour 2010 présentent leurs actions

La Représentation de la Commission européenne en France a réuni le 16 novembre à Paris les équipes des huit projets retenus dans l'Hexagone à l'issue de l'appel à propositions du programme Life + pour 2010. Pour rappel, Life + est l'instrument financier de l'Union européenne dans le domaine de l'environnement. Doté de 2,143 milliard d'euros pour la période 2007-2013, il intervient dans trois domaines : nature et biodiversité, politique environnementale et gouvernance et information et communication. 183 projets ont été retenus pour bénéficier d'un cofinancement au titre du dernier appel à propositions, sur 748 dossiers présentés. En France, seuls huit projets ont été sélectionnés, sur 26 propositions, contre 12 en 2009. Un chiffre qui peut apparaître relativement faible comparé à d'autres pays de l'Union européenne comme l'Italie, l'Espagne et l'Allemagne. "La France n'est pas un gros consommateur de projets Life+", reconnaît la Commission. Entre 2007 et 2010, elle n'a utilisé que 65% de l'allocation nationale qui lui est théoriquement dédiée, fondée sur la population et la superficie des sites Natura 2000. Vu de Bruxelles, le faible nombre de projets français retenus serait dû à "la procédure très stricte de sélection des projets, en plusieurs phases" et par "des problèmes de communication sur le programme Life + en général". Mais du côté des autorités françaises, on souligne au ministère de l'Ecologie qui si le nombre de projets est effectivement faible, ils sont de grande qualité.

Petits cours d'eau, oiseaux menacés et biodiversité marine

Ces huit projets représentent un budget total de 46,2 millions d'euros dont 11,9 millions d'euros de subventions Life+. Trois projets ont été retenus dans la catégorie nature-biodiversité et cinq dans la catégorie politique et gouvernance en matière d'environnement, mais aucun dans la catégorie information et communication. Au titre du premier volet figure le projet Continuité écologique, mené par le syndicat mixte du parc naturel régional du Morvan qui vise à restaurer la fonctionnalité des petits cours d'eau et les habitats dégradés, en modifiant notamment les pratiques agricoles et sylvicoles le long des berges des rivières. Son budget, de 3,19 millions d'euros, est financé à hauteur de 50% par la Commission européenne. Dans cette même catégorie, on trouve le projet Râle des genêts, mené par la Ligue de protection des oiseaux pour la préservation de cette espèce menacée (1,21 million d'euros de budget, financé à hauteur de 50% par la Commission européenne) et le projet Sublimo, mené par le CNRS pour réduire la perte de biodiversité marine (post-larves de poissons) en Méditerranée nord-occidentale (1,947 million d'euros dont 49,5% provenant de la Commission européenne).

Prochain appel à propositions : février 2012

Dans la catégorie politique et gouvernance en matière d'environnement, on trouve le projet Icarre 95, de Renault SAS, qui concerne le recyclage de véhicules hors d'usage (30,286 millions d'euros dont 18,31% provenant de la Commission européenne) et Fo3rest, mené par Acri-ST Sas, qui vise à proposer des seuils de protection des forêts contre l'ozone et le changement climatique (1,3 million d'euros financé avec une participation de 49,77% de la Commission européenne). Trois autres projets dans ce volet touchent directement les collectivités territoriales. C'est le cas d'Urban Light Plan, porté par la communauté urbaine Le Mans métropole, qui vise à réduire la pollution lumineuse de l'éclairage public tout en réalisant 40% d'économies d'énergie et en économisant 683 tonnes de CO2. Son budget de 5,1 millions d'euros est financé à 22,18% par la Commission européenne. Le projet Harmonica, de l'association Bruitparif, est un portail qui doit rassembler le maximum d'informations sur le bruit pour proposer un cadre harmonisé de contrôle et d'évaluation de la pollution sonore ainsi que des mesures permettant de la réduire. Destiné tout à la fois au grand public et aux autorités locales, Harmonica dispose d'un budget de 1,7 million d'euros financé pour moitié par la Commission européenne. Enfin, R-Urban, mené par l'Atelier d'architecture autogérée, vise à démontrer que les réseaux de citoyens et d'associations peuvent élaborer d'autres modèles de production et de consommation et que ces pratiques envrionnementales collectives durables répondent aux besoins des villes modernes. Il mettra en oeuvre une stratégie participative afin d'améliorer la résilience écologique de la ville de Colombes (83.000 habitants, Hauts-de-Seine). Son budget de 1,3 million d'euros est financé à hauteur de 48 % par la Commission européenne. 

Enfin, pour les financements Life + 2011, l'appel à propositions sera publié "fin février-début mars 2012", a indiqué la Commission européenne.

 

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