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Transports - LGV Tours-Bordeaux : la région Aquitaine va financer une partie du projet

Pour la première fois, Réseau ferré de France (RFF), l'établissement public propriétaire des infrastructures ferroviaires, va concéder un tronçon à grande vitesse à un partenaire privé sous forme d'un partenariat public-privé pour une durée de soixante-cinq ans maximum. Suite à l'appel à candidatures publié la semaine dernière, on en sait un peu plus sur le montage financier. L'Etat apportera la moitié du montant total. L'autre moitié sera supportée par les collectivités territoriales et notamment la région Aquitaine. "Les régions doivent augmenter leurs dépenses alors que l'Etat cherche en même temps à leur faire les poches pour des compétences qui lui incombent", regrette Alain Rousset, président de la région Aquitaine. Le conseil régional s'est déjà engagé sur le projet à hauteur de 300 millions d'euros qui seront versés progressivement sur cinq ans, pendant la durée des travaux. Pour les partenaires privés, on est encore dans l'incertitude. Les candidats à l'appel d'offres doivent faire des propositions quant à la durée des travaux, leur propre participation financière et le montant des subventions publiques qu'ils demandent en fonction de la rentabilité envisagée. Pour la ligne grande vitesse Rhin-Rhône, la part de l'investissement public a atteint 70%. Elle pourrait être plus proche du 50/50 pour la ligne Tours-Bordeaux. Dans le cas des sociétés d'autoroutes, qui sont déjà gérées sous forme de partenariat public-privé, les partenaires privés ont finalement pris en charge la totalité de l'opération, le retour sur investissement étant largement suffisant pour compenser leurs dépenses. "Une preuve, selon Alain Rousset, que le gouvernement n'aurait pas dû vendre les autoroutes aux opérateurs privés, mais plutôt profiter de cette manne financière pour investir dans les transports. Il en sera peut-être de même pour le ferroviaire." La ligne grande vitesse Tours-Bordeaux constitue néanmoins un enjeu important pour la région. Elle permettra de relier Paris et Bordeaux en deux heures contre trois actuellement.

 

Emilie Zapalski

 

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