Transports - LGV Le Mans-Rennes : l'Etat et RFF ont signé le protocole de financement avec les régions
Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, et le secrétaire d'Etat chargé des transports, Dominique Bussereau, ont signé le 29 juillet avec RFF et les régions Bretagne et Pays-de-la-Loire le protocole de financement de la ligne à grande vitesse (LGV) Le Mans-Rennes, dont le coût est évalué à 3,4 milliards d'euros. Déclarée d'utilité publique par un décret du 28 octobre 2007, cette LGV, prolongement de la LGV Paris-Le Mans, s'inscrit dans la continuité du TGV Atlantique mis en service en 1989.
Le document signé mercredi prévoit "la répartition des besoins en financements publics à parité entre l'Etat (environ 1 milliard d'euros) et les collectivités locales (environ 1 milliard d'euros), déduction faite de la participation de RFF et de l'Union européenne". Le "niveau de participation envisageable de RFF" au financement du projet est fixé à "environ 1,4 milliard d'euros", tandis que la clé de répartition de la participation entre les collectivités territoriales des deux régions partenaires s'établit à environ 900 millions d'euros pour la Bretagne (soit 90,5%) et 100 millions d'euros (9,5%) pour les Pays-de-la-Loire.
Le projet prévoit la construction de 182 km de nouvelles lignes, auxquelles s'ajoutent 32 km de raccordements. La future LGV doit ramener le meilleur temps de parcours à 1h26 entre Paris et Rennes (gain de 37 minutes), 1h10 entre Paris et Laval (gain de 22 minutes) et 1h52 entre Paris et Nantes (gain de 8 minutes). Les travaux devraient durer "quatre ans", ce qui laisse espérer une "mise en service à l'horizon 2014-2015", a-t-on indiqué dans l'entourage du secrétaire d'Etat aux Transport. De même source, on a ajouté que les travaux préparatifs pourraient démarrer "dès l'année prochaine", tandis que les "gros travaux" devraient débuter en 2011. "Tout se déroule à merveille", y compris les acquisitions foncières, dont "75 à 80%" sont déjà réalisées, a commenté cette source, qui estime que cette nouvelle ligne devrait engendrer "plus de trafic" ferroviaire sur cet axe.
La signature du protocole de financement marque "une étape décisive dans l'avancement de ce projet emblématique du Grenelle de l'environnement et du plan de relance de l'économie française", souligne le ministère de l'Ecologie. "Son tracé, son profil, tout a été conçu pour respecter les populations riveraines, l'environnement et la biodiversité", s'est félicité Jean-Louis Borloo.
Par ailleurs, Dominique Bussereau a indiqué que le gouvernement allait "prochainement finaliser le financement public du projet Sud Europe Atlantique, de la ligne à grande vitesse est européenne et du contournement de Nîmes et Montpellier".
A.L. avec AFP