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LGV Bordeaux-Toulouse : l'État s'engage pour un peu plus de 4 milliards d'euros

L'État s'engage à hauteur de 4,1 milliards d'euros en faveur de la ligne grande vitesse entre Bordeaux et Toulouse, a annoncé le Premier ministre, Jean Castex, dans un courrier daté du 27 avril adressé à la présidente de la région Occitanie Carole Delga et au maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc . "Le gouvernement a inscrit (...) un financement du projet de ligne à grande vitesse du sud-ouest (GPSO) à parité entre l'État et les collectivités, ce qui représente un engagement de l'État de 4,1 milliards d'euros (hors branche qui dessert Dax et qui sera intégrée dans la prochaine loi de programmation)", écrit le chef du gouvernement. "Je vous confirme cet engagement et vous précise qu'une contribution de l'Union européenne sera recherchée à hauteur de 20% du coût total du projet", poursuit Jean Castex.
Ce projet, dont le coût total dépasse les 7 milliards d'euros, mettra Toulouse, quatrième ville de France, à 3h10 de Paris (contre 4h10 actuellement). C'est "aujourd'hui le plus avancé de tous les projets de ligne ferroviaire à grande vitesse car il a été déclaré d'utilité publique en 2016", rappelle le Premier ministre.
Il est notamment" plus avancé" que le Marseille-Nice dans lequel l'État s'est engagé récemment pour 1,38 milliard d'euros, ce qui va permettre d'engager l'enquête publique "qui sera finalisée au premier trimestre 2022" (lire notre article du 20 avril 2021).
Dans un communiqué commun, Carole Delga et Jean-Luc Moudenc ont accueilli cet engagement avec "beaucoup de satisfaction", soulignant qu'il était "le fruit d'un travail important (...) par-delà les clivages politiques". "Cette nouvelle étape franchie, nous souhaitons désormais que l'engagement pris soit scellé par la signature d'un accord formalisé entre l'État et les collectivités locales. Et nous serons particulièrement vigilants à ce que le calendrier accéléré (...) soit tenu par l'État et la SNCF", écrivent-ils.
Le Premier ministre a également annoncé "l'accélération" de la section Montpellier-Béziers de la future LGV Montpellier-Perpignan: "l'enquête publique commencera avant la fin de l'été 2021, ce qui permettra de déclarer l'utilité publique en 2022". Pour ces différents projets de LGV, des sociétés locales de financement devraient être créées et pourront "recourir à l'emprunt et lever des taxes locales sur le fondement de l'article 4 de la loi d'orientation des mobilités", souligne Jean Castex. Le Premier ministre souhaite que les discussions sur leur constitution "puissent aboutir d'ici à la fin de l'été 2021" afin que l'ordonnance d'application de l'article 4 de la LOM "puisse être publiée à la fin du premier trimestre 2022". GPSO devrait ainsi être le premier projet de ligne à grande vitesse à bénéficier d'une société publique locale de financement, assure Jean Castex.

 

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