Déchets - L'Etat promeut le compostage domestique
Le gouvernement a lancé, le 27 novembre, un plan pour encourager le compostage domestique, un moyen facile de réduire le volume des déchets ménagers en transformant le gazon tondu ou les restes de repas en terreau. La mise en oeuvre du Plan national de soutien au compostage domestique "doit conduire à doubler en 5 ans le nombre de foyers concernés pour le porter à plus d'un million", a annoncé Hugues Basouges, le directeur de cabinet de la ministre de l'Ecologie Nelly Olin à Cheffes-sur-Sarthe (Maine-et-Loire). Appelée à Bruxelles à la dernière minute, la ministre a dû renoncer à présenter ce plan depuis cette commune rurale à 20 km d'Angers, dans un canton à la pointe de la réduction des déchets.
"Il faut conforter cette pratique qui permet d'espérer une réduction de 60 à 70 kg par an et par habitant des volumes pris en charge par la collectivité", a souligné Michèle Pappalardo, présidente de l'Agence de maîtrise de l'énergie (Ademe), chargée de l'élaboration du plan. Cette baisse pouvant aller jusqu'à 30% du volume permettrait de réduire les pollutions liées aux incinérations, les décharges et les transports de déchets.
Le plan s'adresse aux 14,5 millions de ménages vivant en logement individuel. Chaque année, le gouvernement vise la distribution de 100.000 composteurs, des bacs où se décomposent pendant plusieurs mois les déchets organiques, des filtres à café usagers à l'essuie-tout, avant de se transformer en terreau.
Le compostage en bac permet d'éviter les nuisances visuelles et parfois olfactives du compostage en tas dans un coin de jardin.
L'Etat va désormais consacrer trois millions d'euros par an au compostage, soit 1,15 million d'euros de plus que jusqu'alors. L'objectif est de multiplier le nombre de collectivités bénéficiant de ces aides à la mise en place de politiques incitatives qui nécessitent matériel et formation.
AFP