Intempéries - L'état de catastrophe sera déclaré pour les régions sinistrées
Michèle Alliot-Marie a annoncé ce 26 janvier que "l'état de catastrophe sera déclaré [dans le sud-ouest de la France] dès que nous aurons les remontées sur les dégâts" en provenance des mairies et des préfectures, soulignant que cette déclaration permettra d'accélérer les procédures de remboursement. Elle a également précisé que les contrats d'assurances couvrent des dégâts causés par le vent mais pas ceux provoqués "par l'action des vagues ou les coulées de boues". La "décision" concernant une déclaration d'état de catastrophe naturelle pour les départements du Sud-Ouest touchés serait prise mardi 26 janvier au cours d'un conseil interministériel, a précisé le Premier ministre.
De son côté, Alain Rousset, président de la région Aquitaine se rendra, le 28 janvier, à Bruxelles afin de rencontrer Danuta Hübner, commissaire européenne en charge de la politique régionale, "pour plaider la cause de l'Aquitaine et des filières sinistrées"."L'objectif de cette rencontre est prioritairement de demander l'activation du Fonds de solidarité de l'Union européenne pour faire face le plus rapidement possible aux dégâts importants des zones forestières et agricoles", indique le communiqué de la région. C'est en effet la région Aquitaine qui demeure la plus touchée, avec 337.000 foyers sans courant à ce jour, suivie par la région Midi-Pyrénées (118.000 clients) et le Languedoc-Roussillon (63.000 foyers).
Dans le même temps, La Commission européenne a déclaré être prête à actionner le Fonds de solidarité de l'Union européenne pour aider les victimes de cette tempête. Un porte-parole de la Commission a précisé que cette demande devait être déposée dans "un délai de 10 semaines". Le Fonds de solidarité de l'UE, créé après les inondations survenues à l'été 2002 en Europe centrale, est réservé aux catastrophes naturelles majeures, ayant causé des dégâts dépassant 3,4 milliards d'euros ou 0,6% du produit national brut d'un pays. Il peut toutefois être utilisé pour des dégâts moins importants, quand la catastrophe touche la majorité de la population d'une région ou a des conséquences durables sur les conditions de vie ou sur l'économie. L'argent permet de rembourser des mesures d'urgence prises par les autorités publiques (opérations de sauvetage, nettoyage des zones sinistrées, remise en état des infrastructures, relogements temporaires).
Catherine Ficat avec AFP