Politique de la ville - Les ZUS franciliennes classées en six groupes homogènes
Les 157 zones urbaines sensibles (ZUS) franciliennes accueillent 1,3 million de personnes, soit un Francilien sur huit, annonce l'Insee, dans le cadre de l'évaluation du contrat de plan Etat-région dans le domaine de la politique de la ville. Afin d'analyser leurs disparités et de "structurer ces territoires en groupes cohérents, une étude a été menée à partir de huit indicateurs portant sur les revenus, la structure familiale, les caractéristiques démographiques, l'insertion professionnelle et la structure du logement social". Six groupes "homogènes" de ZUS se dégagent de l'analyse. Les trois premiers décrits ci-dessous sont "particulièrement défavorisés" et regroupent la moitié de la population habitant en ZUS (soit 630.000 personnes) :
- 25 ZUS (200.000 habitants) sont très défavorisées, avec 36% des personnes disposant de bas revenus et 27% se déclarant au chômage en 1999 ;
- 21 ZUS (330.000 habitants) sont très peuplées avec beaucoup de familles nombreuses et de jeunes. Un demandeur d'emploi sur cinq a moins de 25 ans en 2004 ;
- 16 ZUS (103.000 habitants) accueillent relativement plus de familles monoparentales. Ces ZUS, situées essentiellement à Paris ou en Petite Couronne, abritent aussi plus de personnes seules.
Les trois autres groupes sont les suivants :
- 12 ZUS (157.000 habitants) comptent de fortes disparités de revenus : le quart le plus aisé de la population déclare un revenu presque quatre fois plus élevé que celui du quart le plus modeste. Elles sont concentrées sur un territoire très limité, principalement à Paris et dans les communes limitrophes ;
- 22 ZUS (109.000 habitants) ont des revenus proches de ceux de la moyenne francilienne. Elles sont situées an grande majorité en Grande Couronne ;
- 61 ZUS sont considérées "en situation intermédiaire". Elles représentent 440.000 habitants, soit un tiers de la population totale des zones urbaines sensibles.
Valérie Liquet / Innovapresse