Les vidéos augmentées utilisées à Roland-Garros… en attendant les JO

Entre manifestations diverses et épreuves sportives, le préfet de police Laurent Nunez vient de prendre une série d'arrêtés pour assurer la sécurité de la capitale. L'un d'eux autorise l'expérimentation des "vidéos augmentées", dites aussi caméras intelligentes, pendant la durée du tournoi de Roland-Garros, qui se tient jusqu'au 9 juin. Deux caméras ont été installées à l'entrée de l'enceinte du stade. Les images sont traitées par le logiciel Citivision de la start-up parisienne Wintics, y est-il précisé. L'information du public passe par un "affichage autour de la zone d'installation" des caméras et une publication sur le site internet de la préfecture.

L'autorisation de l'utilisation de ces caméras repose notamment sur le fait que "ces championnats internationaux constituent, dans le contexte actuel, une manifestation sportive particulièrement exposée au risque terroriste élevé", que la France "est le pays occidental le plus touché par le terrorisme djihadiste depuis 2012".

Après plusieurs expérimentations s'apparentant pour l'heure à du "calibrage" (voir notre article du 15 mai), c'est donc la première utilisation à portée réellement opérationnelle de ce nouvel outil avant les Jeux olympiques au cours desquels, selon la préfecture de police, une centaine de caméras intelligentes devraient être déployées.

À cet égard, un autre arrêté du préfet de police daté du 28 mai instaure les périmètres de protection et d'interdiction de la circulation en vue de la cérémonie d'ouverture prévue le 26 juillet le long de la Seine, à Paris. Ces mesures de précautions seront mises en place à partir du 18 juillet, soit huit jours avant la cérémonie, comme l'avait indiqué Laurent Nunez le 25 avril. L'arrêté délimite le périmètre de protection (zones dites grises ou Silt, selon la cartographie mise en ligne) où l'accès et la circulation ne seront possible "qu'aux seules personnes et véhicules terrestre à moteur (…) justifiant d'une accréditation délivrée par l'association 'Paris 2024-Comité d'organisation des Jeux olympiques et paralympiques' ou d'une autorisation dénommée 'Pass Jeux'". L'arrêté fournit la liste de tous les points d'entrées dans ce périmètre. Les demandes de laisser-passer numérique (sous forme de QR Code) se font sur une plateforme mise en ligne le 10 mai. Les personnes ne disposant "pas d'un accès internet et d'une adresse mél" peuvent adresser leur demande "auprès des services dédiés des mairies d'arrondissement". L'arrêté délimite par ailleurs les périmètres d'interdiction de la circulation motorisée entre le 18 et le 26 juillet (zones dites rouges). La préfecture de police a mis en ligne un tableau récapitulatif des personnes ou services autorisés à titre dérogatoire à accéder aux zones grises et rouges en cas d'urgence, en amont du jour J. "Les intervenants en situation d’urgence n’ayant pu s’acquitter de l’inscription préalable sur la plateforme pourront, pour de rares exceptions, accéder au périmètre sur décision des forces de l’ordre et en étant escortés", précise-t-elle.

 

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