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Archéologie préventive - Les sénateurs mettent à nouveau l'Inrap sur la sellette

L'examen par le Sénat, en séance publique, du rapport de Yann Gaillard, sénateur de l'Aube, sur l'archéologie préventive a mis à nouveau sur la sellette l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap), régulièrement critiqué par les élus locaux. Le rapporteur a souligné l'ampleur de la crise financière. Celle-ci tient avant tout au mauvais rendement de la redevance d'archéologie préventive, évalué à 52,7 millions d'euros (soit 43 millions de rendement net), alors que les prévisions étaient de 70 à 80 millions pour 2004 et que l'Inrap estime son besoin de financement à 65 millions. Mais le rapport met également en cause "la dérive de l'Inrap en matière de personnel", avec des effectifs passés de 1.585 à 1.749 équivalents temps plein entre 2002 et 2004. Le rapporteur a renouvelé ses préconisations sur l'amélioration de la liquidation et du recouvrement de la redevance, un meilleur suivi des dépenses de personnel, le développement de la concurrence d'opérateurs privés et une restriction du champ des diagnostics (sur la base d'une politique définie par le conseil national et les commissions interrégionales de la recherche archéologique).
Dans sa réponse, le ministre de la Culture, tout en rendant hommage aux archéologues, a souligné que les moyens de l'Inrap avaient été "stabilisés" à 128 millions d'euros en 2006. Il a également rappelé que l'Inrap, créé en 2001, "est en phase de construction" et que le rendement de la redevance est en nette progression.

 

J.-N. E / PCA

 

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