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Enseignement secondaire - Les régions sont prêtes à prendre la responsabilité d'un vrai service public de l'orientation, selon l'ARF

"L'essentiel des mesures décrites dans le discours de Nicolas Sarkozy ont déjà été initiées dans les régions", réagit Jacques Auxiette, président de la commission éducation de l'Association des régions de France (ARF) et président de la région des Pays-de-la-Loire, au discours de Nicolas Sarkozy sur le lycée. Le président de la République a présenté, le 13 octobre, la nouvelle mouture de sa réforme du lycée, mise entre parenthèses il y a un an pour cause de contestation. Il a promis une "révolution" de l'orientation, qui va devenir "progressive et surtout réversible" en reconnaissant à chaque élève un véritable "droit à l'erreur". Pour éviter les redoublements, les lycéens pourront donc bénéficier de "stages de remise à niveau" ou changer de filière en cours d'année à la faveur de "stages passerelles". Le chef de l'Etat a annoncé également l'extension au lycée du soutien personnalisé, déjà en place en primaire et au collège, à raison de deux heures hebdomadaires. Les élèves de seconde en bénéficieront dès la rentrée 2010, ceux de première en 2011 et ceux de terminale en 2012. Cette réforme revalorise aussi les filières technologique et littéraire. "Nous agissons pour l'orientation à travers des dispositifs de plateformes numériques d'orientation, mais un vrai service public de l'orientation est à créer, les régions sont disponibles pour en prendre la responsabilité", rétorque Jacques Auxiette. Et, le président de la commission éducation poursuit en énumérant les efforts faits par les régions qui ont "complètement modernisé l'enseignement professionnel" ; agit "pour le développement du numérique en équipant chaque lycée du nombre d'ordinateurs nécessaires"; se sont engagées "pour le développement de la citoyenneté lycéenne en finançant les maisons de lycéens, les actions éducatives, culturelles et internationales, le logement lycéen". L'ARF souligne que les délais évoqués par le président de la République sont irréalistes et redoute "un échec complet de toute réforme du lycée" avec si peu de moyens, Nicolas Sarkozy ayant confirmé "des moyens constants". Jacques Auxiette remarque d'autre part qu'aucune mention des zones d'éducation prioritaires n'a été faite et continue à penser que la suppression de la carte scolaire est une erreur aux effets dévastateurs. Enfin il avertit que les régions "ne pourront pas être mises à l'écart de la mise en place des propositions présidentielles comme elles l'ont été aujourd'hui".


Catherine Ficat

 

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