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Les populations légales 2019 sont publiées, la croissance démographique ralentit toujours

L'Insee a publié le 29 décembre les nouveaux chiffres de la population française, "millésimés" 2019. Des chiffres authentifiés trois jours plus tard par décret publié au JO avec, en annexe, la population de chaque région et de chaque département. Les chiffres par commune sont quant à eux disponibles directement sur le site de l'Insee. Ce sont eux qui, depuis ce 1er janvier 2022, serviront de base officielle, que ce soit par exemple dans le calcul des dotations ou de certaines taxes, l'établissement du nombre de conseillers municipaux ou l'application de telle ou telle disposition législative.
Le même jour, l'Insee a en outre publié une étude nationale sur les évolutions démographiques constatées entre 2013 et 2019, accompagnée d'études régionales. On constate que la population française s'est accrue de 0,4% chaque année pendant ces six ans, contre 0,5% entre 2008 et 2013. "C'est encore le solde naturel qui fait la croissance démographique en France, mais il est de moins en moins élevé", explique l'Insee : le solde migratoire contribue encore pour 0,1% de croissance, mais le solde naturel a perdu 0,1 point pour s'établir à 0,3% par an entre 2013 et 2019.
Toutes les régions ont vu leur croissance démographique ralentir entre 2013 et 2019, "aux exceptions notables de la Guyane et de Paca", portée par le Var.
Si certains territoires sont très dynamiques, notamment en Île-de-France (1% de croissance chaque année pour la Seine-Saint-Denis) et sur la façade Atlantique (1,2% pour la Loire-Atlantique), 20 départements ont perdu des habitants chaque année en France, contre 11 lors de la précédente période. "Ils sont principalement situés dans la diagonale du vide, et Paris", note Valérie Roux de l'Insee interrogée par l'AFP. "Dans les territoires ruraux autonomes très peu denses, la baisse de population est davantage due au solde naturel qu'au solde migratoire : c'est l'effet du vieillissement de la génération du baby-boom et de la baisse du nombre moyen d'enfant par femme", ajoute-t-elle.
Les territoires les plus porteurs de la croissance démographique sont situés en périphérie des grandes villes, comme Paris, Lyon, Marseille ou Bordeaux. "La croissance est en effet élevée lorsque les communes rurales sont sous forte influence des pôles (+0,7 % en moyenne par an)", précise l'Insee dans son étude. Valérie Roux relève que "les métropoles de province sont très dynamiques, notamment Bordeaux avec une très forte croissance annuelle de 1,4%".
Paris, elle, voit sa population diminuer chaque année (-0,5%) malgré un fort dynamisme natal qui persiste (+0,7% de solde naturel). Cette chute est due aux départs de la ville, qui lui font perdre chaque année un peu plus d'1% de population. Néanmoins, "6 ménages sur 10 quittant Paris restent en Île-de-France".

Référence : décret n° 2021-1946 du 31 décembre 2021 authentifiant les chiffres des populations de métropole, des départements d'outre-mer de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique et de La Réunion, et des collectivités de Saint-Barthélemy, de Saint-Martin, et de Saint-Pierre-et-Miquelon

 

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