Les JO 2024 pourraient générer 130.000 emplois et 8,7 milliards d'euros, d'après Asterès
Environ 130.000 emplois et 8,7 milliards d'euros de valeur ajoutée. C'est ce que pourraient engendrer les 7,3 milliards d'euros de dépenses liées à l'organisation des Jeux Olympiques de Paris en 2024. "Soit un effet d'entraînement élevé du fait d'une faible proportion d'importations dans les biens et services utilisés", estime le cabinet Asterès qui a réalisé ce calcul en s'appuyant sur son "modèle d'impact". Un modèle qui permet d'estimer les effets directs mais aussi l'ensemble des effets indirects, induits et en chaîne sur une durée de quatre ans. Asterès aboutit à des résultats un peu différents, à la baisse, de ceux avancés par le Comité d'organisation qui mentionne un chiffre de 150.000 emplois créés. "L'estimation d'Astarès concerne cependant des emplois en équivalent temps plein sur une année, détaille le cabinet dans sa note publiée le 6 septembre 2022, certains emplois peuvent être créés sur la période spécifique des Jeux, entraînant une création totale en nombre d'emplois supérieure à celle obtenue via le Modèle d'Impact d'Asterès". Côté estimation d'impact en termes financiers, le cabinet a fait l'hypothèse que les dépenses d'organisation, qui s'élèvent à 7,3 milliards d'euros (3,4 milliards pour la construction d'infrastructures et 3,9 milliards pour l'organisation proprement dite, avec des dépenses de communication, logistique, sécurité…) seront réparties de façon égale entre onze activités de services, comme le transport, les télécoms ou les activités administratives. Le tout aboutit donc à une valeur ajoutée de 8,7 milliards d'euros. Le cabinet est allé plus loin, en cherchant à comparer l'impact de cette dépense de 7,3 milliards d'euros selon son objectif. Ainsi, si ce budget était destiné non pas aux JO mais aux ménages les plus modestes, à travers une hausse de leur revenu disponible notamment, il aurait un impact positif mais moindre : il entraînerait la création de 77.000 emplois et 8 milliards d'euros de valeur ajoutée. La proportion d'importations réalisées par ces ménages expliquerait ce résultat. Et l'impact serait encore moins important si le transfert se faisait au profit des ménages les plus aisés. Dans ce cas, l'impact serait de 57.000 emplois et 6 milliards d'euros de retombées. En cause : un taux d'épargne élevé (27%) pour ces ménages.