Personnes âgées - Les Hauts-de-Seine lancent le premier dépistage précoce d'Alzheimer chez les bénéficiaires de l'APA
Après une première expérience en 2005 sur un échantillon d'une centaine de personnes âgées, qui avait révélé 16% de diagnostics confirmés, le département des Hauts-de-Seine a décidé de généraliser le dépistage précoce de la maladie d'Alzheimer parmi les bénéficiaires de l'allocation personnalisée d'autonomie (APA). Cette opération - une première en France - se déroulera en deux temps. Les 4.800 allocataires du département se verront tout d'abord proposer un test à domicile, utilisant l'échelle IADL (activités intrumentales de la vie courante). Administré par un travailleur social du département, ce test porte sur des aspects très concrets, comme la capacité à utiliser le téléphone, à faire les courses, à préparer les repas, à entretenir sa maison, à gérer son budget ou encore sur la responsabilité dans la prise des médicaments. Si ce test fait apparaître des lacunes qui ne peuvent s'expliquer par une cause physique ou environnementale, le conseil général adressera un courrier au médecin traitant. Ce dernier pourra alors procéder à des investigations plus spécifiques, afin de préciser la pathologie de son patient, ou l'adresser à l'une des onze consultations mémoire des Hauts-de-Seine.
Le lancement de cette opération s'inscrit dans le cadre du plan d'action en faveur des personnes âgées, annoncé en 2005 par le président du conseil général, Nicolas Sarkozy. Ce plan comprend également quatre autres mesures : la majoration à 30 heures mensuelles pour les interventions à domicile auprès de personnes âgées très dépendantes, la création d'une aide à la mise à niveau du logement lors de l'attribution de l'APA à domicile, le doublement (de 150 à 300 euros) de l'allocation versée aux aidants naturels et le renforcement de l'offre de services de proximité.
Jean-Noël Escudié / PCA