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Sports - Les futurs moniteurs de natation pourront enseigner et entraîner contre rémunération

Le 17 décembre 2015, la commission professionnelle consultative des métiers de l'animation et du sport donnait un avis favorable sur le projet d'arrêté relatif aux moniteurs de natation. Ce texte, porté par la Fédération française de natation, entend créer un titre à finalité professionnelle d'entraîneur de natation. L'interprétation de sa portée a toutefois suscité l'inquiétude du Syndicat national professionnel des maîtres-nageurs sauveteurs (SNPMNS) quant à l'employabilité des titulaires de cette nouvelle certification. Selon cette organisation, qui se réfère à l'article D. 322-15 du code du sport, ces moniteurs ne bénéficiant pas du titre de maître-nageur sauveteur (MNS), ne pourraient entraîner contre rémunération.
Tour à tour, deux parlementaires - Jean-Claude Leroy, sénateur du Pas-de-Calais, et Danielle Auroi, députée du Puy-de-Dôme - se sont faits les porte-parole de cette inquiétude auprès du secrétaire d'Etat aux Sports. En réponse aux deux questions parlementaires, ce dernier estime que l'interprétation du SNPMNS est erronée. Le ministère estime en effet que des diplômes qui ne confèrent pas le titre de MNS (filière Staps et diplômes d'Etat de la jeunesse et des sports) possèdent toutefois des prérogatives d'enseignement et d'entraînement, disjointes des prérogatives de surveillance. Le secrétaire d'Etat aux Sports rappelle néanmoins que, conformément à l'article L. 322-7, les séances d'entraînement doivent être effectuées sous la surveillance d'un MNS lorsque l'activité se déroule pendant les heures d'ouverture de la piscine au public.

Jean Damien Lesay

Références : question écrite n°19843 de Jean-Claude Leroy publiée dans le JO Sénat du 4 février 2016, p. 408 ; réponse du secrétariat d'Etat aux Sports publiée au JO Sénat du 19 mai 2016, p. 2111 - question de Danielle Auroi publiée au JO le 2 février 2016, p. 938 ; réponse du secrétariat d'Etat aux Sports publiée au JO du 17 mai 2016, p. 4308.