Architecture - Les CAUE célèbrent leur trentième anniversaire
Créés par la loi sur l'architecture du 3 janvier 1977, les conseils d'architecture, d'urbanisme et de l'environnement (CAUE), mis en place et financés pour l'essentiel par les conseils généraux, ont fêté leur trentième anniversaire en organisant un colloque les 19 et 20 décembre à Paris. Aujourd'hui présents dans 89 départements, ils exercent une mission de service public visant à favoriser la qualité de l'architecture et du cadre de vie.
Cette mission se traduit par des actions d'information, de formation, de sensibilisation et de conseil auprès des particuliers et des collectivités territoriales. Les CAUE peuvent ainsi accompagner ces dernières lors de l'élaboration ou de la révision d'un PLU, de la réalisation d'un nouveau quartier (lotissement, ZAC), de l'aménagement d'un coeur de ville ou d'un village, de l'implantation d'un équipement public, de la réhabilitation du patrimoine, de la construction d'un bâtiment public ou de l'entretien d'espaces verts dans une optique environnementale.
"Les préoccupations des élus tournent de plus en plus autour de l'aménagement de l'espace et ils ont besoin pour cela d'une approche globalisée des questions d'architecture, d'urbanisme et d'environnement telles que la pratiquent les CAUE", explique Christian Gaudin président de la Fédération nationale des CAUE. Aujourd'hui, les CAUE sont très attendus pour répondre aux défis du développement durable. "En intervenant dans l'animation des SCOT, nous pouvons par exemple contribuer à la lutte contre l'étalement urbain, qui préoccupe autant les territoires ruraux que les agglomérations", souligne Christian Gaudin. La qualité des paysages ou la prise en compte de l'identité des territoires dans les choix architecturaux sont également deux thématiques fortes pour les CAUE.
Pour développer leurs actions, ils entendent multiplier les partenariats avec les ministères (Ecologie, Culture), les organismes publics comme l'Ademe, les agences d'urbanisme ou les conseils régionaux. Reste à résoudre la question des financements. "Un CAUE vit et fonctionne aujourd'hui grâce au prélèvement d'une taxe départementale sur le m2 de surface hors oeuvre nette (Shon) construit deux ans auparavant, explique le président de la FNCAUE. Or les moyens décidés il y a trente ans ne sont plus à la hauteur de ce qui est demandé aujourd'hui."
Anne Lenormand