Législatives : un premier tour plein d'incertitudes
Une semaine de campagne d'entre-deux tours s'est ouverte ce lundi 13 juin. La coalition présidentielle Ensemble! et l'alliance de gauche la Nupes sont au coude à coude en termes de voix. Les projections en sièges laissent entrevoir l'hypothèse d'une majorité relative pour Ensemble!. L'abstention record représente une possible réserve de voix pour la Nupes, tandis que LR pourrait représenter une "force d'appoint" pour Ensemble! Retour sur les points saillants du premier tour de ces élections législatives hors normes, avec un tour de France département par département.
Après avoir fait pratiquement jeu égal en termes de voix au premier tour des élections législatives, la gauche Nupes et la coalition présidentielle Ensemble! ont entamé ce lundi 13 juin une semaine de campagne à couteaux tirés, dont l'enjeu est la capacité pour l'exécutif à conserver la majorité absolue à l'Assemblée nationale, soit 289 sièges sur 577. "Nous sommes la force politique qui a le plus de candidats au deuxième tour (...) et nous allons être très mobilisés pour obtenir une majorité claire et forte", a lancé la Première ministre, Élisabeth Borne, depuis le Calvados. Ensemble! a devancé, selon le ministère de l'Intérieur, la gauche unie d'un peu plus de 21.000 voix, sur 23,3 millions de votants au premier tour (25,75% des voix, contre 25,66% pour la Nupes). Un écart d'ailleurs contesté par la Nupes qui revendique la première place et a reproché au ministère de "reclasser des candidats Nupes en divers gauche".
Entre 255 et 295 sièges – Le camp présidentiel garde en tout cas l'avantage dans les projections en sièges : les différents instituts le placent dans une fourchette comprise entre 255 et 295 sièges, quand la Nupes obtiendrait entre 150 et 210 sièges. En 2017, La République en marche et le Modem avaient raflé plus de 32% des voix au premier tour avant d'obtenir près de 350 députés au second. Le mode de scrutin va cette année encore mécaniquement favoriser la coalition Ensemble!. Quoi qu'il en soit, "la gauche pourrait obtenir jusqu'à trois fois plus de députés qu'en 2017. De ce point de vue là, c'est un vrai succès", a commenté Frédéric Dabi, directeur général de l'Ifop.
La réserve des abstentionnistes – Pour tous, la semaine qui s'ouvre doit servir à conjurer une abstention record qui a atteint 52,49% des inscrits, dépassant le précédent de 2017 (51,3%). Une participation accrue est, en théorie, la seule réserve dont peut bénéficier la Nupes : unie dès le premier tour, la gauche a déjà fait le plein. En sachant que globalement, l'abstention touche davantage les quartiers populaires et les jeunes – d'importants viviers d'électeurs pour la gauche. Toutefois, si elle devait ambitionner une majorité absolue, "il faudrait que la Nupes gagne 80% de ses seconds tours", a calculé Simon Persico, professeur à Sciences-Po Grenoble. Et "pour la soixantaine de circonscriptions où vont avoir lieu des duels entre la Nupes et l'extrême droite", il s'agira pour elle de "réussir à attirer une partie des électeurs de droite contre le RN".
LR, "force d'appoint" – À l'inverse, Ensemble! peut bénéficier, toujours en théorie, de l'apport d'une partie des électeurs de LR au premier tour. Les Républicains totalisent avec l'UDI 11,3% des voix, et perdront leur statut de premier groupe d'opposition à l'Assemblée. "Des figures historiques ont été battues comme Guillaume Larrivé et Julien Aubert. En cas de majorité relative, ça serait LR qui aurait la main sur le destin du quinquennat d'Emmanuel Macron, en tout cas de sa majorité parlementaire. LR en est réduit à devenir cette force d'appoint", prévoit Frédéric Dabi.
Des conséquences sur les réformes ? – Dans l''hypothèse d'une majorité relative pour Ensemble! se posera en effet "la question d'un allié politique" pour faire passer les textes du gouvernement, selon les termes du politologue Jérôme Jaffré. Et "il n'y en a qu'un sur la table, ce sont les députés Les Républicains", même en nombre réduit, entre 33 et 80 selon les projections, a-t-il relevé sur Europe 1 et LCI. "Ils vendront cher leur soutien", "on le verra déjà dans la composition du gouvernement", qui doit être complété après le second tour. Une alternative consisterait à gouverner en minorité, comme cela a été le cas avec Michel Rocard à Matignon de 1988 à 1991. "Les outils sont limités pour forcer la main de l'Assemblée nationale. Une courte majorité ou l'absence de majorité pourraient changer le fond des textes et aussi le calendrier" des réformes, qui serait ralenti, résume une source parlementaire. "Il faudra des deals en amont et lors des votes. Et que les macronistes s'assurent à chaque séance d'être majoritaires", anticipe-t-elle.
Le sort de quinze ministres – Pour l'heure, du côté de l'exécutif, les regards sont rivés sur le sort des quinze membres du gouvernement personnellement engagés dans ces élections, à commencer par celui de la ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, Amélie de Montchalin, distancée dans l'Essonne par le socialiste Jérôme Guedj. Le ministre des Affaires européennes Clément Beaune est également en ballottage défavorable à Paris où la Nupes a obtenu trois élues dès le premier tour et arrive en tête dans douze des dix-huit circonscriptions. D'autres, comme Elisabeth Borne ou les ministres Gabriel Attal et Olivier Véran, sont en revanche bien partis pour l'emporter et conserver ainsi leur poste au gouvernement. On notera en outre que deux anciens membres du gouvernement ont perdu dès le premier tour : l'ex-ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer éliminé dans la 4e circonscription du Loiret, mais qui va déposer un recours ; et l'ex-ministre du Logement Emmanuelle Wargon dans la 8e circonscription du Val-de-Marne.
Nupes et dissidences – La plupart des personnalités de la gauche sont qualifiées au second tour, comme Julien Bayou (EELV), Olivier Faure (PS), Fabien Roussel (PCF), ou Sandrine Rousseau (EELV). Beaucoup des dissidents socialistes à la Nupes ont été balayés. Lamia El-Aaraje a essuyé un 17,5% dans la 15e circonscription de Paris, malgré le soutien du PS, face à la candidate de la Nupes, l'Insoumise Danielle Simonnet (48%). Elles sont toutes deux au second tour. En Dordogne et dans la Sarthe, deux des départements avec le plus de dissidents PS, la plupart d'entre eux échouent et empêchent parfois le candidat Nupes de se qualifier. Certains dissidents ont en revanche profité de leur ancrage local pour se qualifier, comme David Habib dans la 3e circonscription des Pyrénées-Atlantiques (36,6%).
Un RN étoffé… – La majorité sortante, après des tâtonnements dimanche soir, a appelé plus clairement lundi matin à n'accorder aucune voix au RN dans les 58 circonscriptions où s'affronteront des candidats du parti lepéniste et de la Nupes au second tour. Les candidats du Rassemblement national (18,68%) n'ont pas réussi à capitaliser sur la dynamique de Marine Le Pen à la présidentielle. Cantonné à huit élus en 2017, le contingent de députés RN devrait cependant être nettement plus étoffé cette fois, et conserver dans ses rangs Marine Le Pen, largement en tête dans sa circonscription du Pas-de-Calais (53,96% mais non élue au premier tour faute de votants suffisants). Eric Zemmour a pour sa part été éliminé dans le Var (23,19% des voix), tout comme les autres ambassadeurs de son parti Reconquête!, Guillaume Peltier dans le Loir-et-Cher et Stanislas Rigault dans le Vaucluse.
… et en tête des communes – Comme lors de la présidentielle, le RN arrive en tête en nombre de communes. Selon un décompte de l'AFP, il en a conquis environ 11.300 sur près de 35.000, devant Ensemble! avec plus de 9.000, la Nupes (près de 7.500) et LR (environ 4.900). Au second tour de la présidentielle, Marine Le Pen s'était imposée dans plus de la moitié des communes françaises, la plupart d'entre elles, situées dans les zones rurales, comptant moins de 1.000 habitants.
Cinq députés déjà élus – Cinq candidats ont été élus dès le premier tour, quatre pour la Nupes et un pour la majorité présidentielle sortante Ensemble!. Les quatre députés de gauche qui n'auront pas besoin de croiser le fer dimanche prochain sont tous basés en Ile-de-France : il s'agit des sortants Insoumis de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière (7e circonscription) et de Paris, Danièle Obono (17e circonscription), ainsi que deux nouvelles députées LFI à Paris, Sophia Chikirou (6e) et Sarah Legrain (16e). Pour sa part, Yannick Favennec-Bécot (64 ans), ex-UDI passé à Horizons, est parvenu à se faire réélire pour un 5e mandat (57,13%) dans la 3e circonscription de Mayenne.
La barre des 25% des inscrits – En raison de la faible participation, certains candidats ayant dépassé la barre des 50% devront tout de même se soumettre à un second tour, car le nombre de voix obtenues doit être au moins égal à 25% du nombre des électeurs inscrits. C'est le cas, par exemple, de l'Insoumis Manuel Bompard, qui se présentait dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône du sortant Jean-Luc Mélenchon, qui n'a pas encore certifié son siège bien qu'il ait recueilli 56,04% des voix.
Huit triangulaires – Les triangulaires seront au nombre de huit lors du second tour, contre une seule il y a cinq ans. Malgré cette progression, elles demeurent rares en raison là encore de l'abstention, le candidat arrivé troisième devant obtenir un nombre de voix au moins égal à 12,5% des inscrits. Cinq circonscriptions mettront aux prises un candidat d'Ensemble!, de la Nupes et du RN : la 3e de la Dordogne, la 1e et la 2e du Lot-et-Garonne, la 2e de la Nièvre et la 2e du Tarn. Dans deux circonscriptions des Hauts-de-Seine, la 2e et la 3e, la triangulaire opposera LR à la Nupes et à Ensemble!. Enfin, dans la 2e du Lot, il y aura un candidat PS dissident face à la Nupes et à Ensemble!.
Les duels du second tour – Au second tour, les duels les plus fréquents opposeront un candidat d'Ensemble à un rival de la Nupes. Selon un décompte de l'AFP réalisé à partir des chiffres du ministère de l'Intérieur, la majorité sortante et l'alliance de gauche s'affronteront dans 271 circonscriptions sur 577. Ensemble! sera confronté au RN dans 107 d'entre elles. La question du barrage à l'extrême droite se posera également dans les 62 circonscriptions où le parti de Marine Le Pen affrontera la Nupes menée par Jean-Luc Mélenchon. Il y aura aussi 25 duels entre le RN et Les Républicains, lesquels affronteront par ailleurs la Nupes dans 18 circonscriptions et Ensemble dans 24.
Département par département *
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Auvergne-Rhône-Alpes
Ain
Le ministre des Solidarités Damien Abad, dont la campagne a été perturbée par des accusations de viol, se trouve en ballotage favorable dans l'Ain, ancien fief de la droite où celle-ci poursuit sa dégringolade.
Dans la cinquième circonscription, l’ancien chef des députés Les Républicains obtient 33,38% des voix, contre 23,54% à la candidate Nupes Florence Pisani, et se trouve en bonne position pour conserver sa place au sein du gouvernement en obtenant un troisième mandat dans le Haut-Bugey. La candidate RN Joëlle Nambotin (19,72%) et le LR Julien Martinez (9,93%), désigné candidat après l'entrée de M. Abad au gouvernement, ne sont pas parvenus à se qualifier pour le deuxième tour. En 2017, LREM avait déjà ravi deux des cinq circonscriptions de l'Ain, département traditionnellement à droite, LR en conservant trois où les députés sortants se représentaient.
Mais à l'issue de ce premier tour, les Républicains semblent seulement en passe de l'emporter dans la première circonscription avec le sortant Xavier Breton (25,35%), qui visera un quatrième mandat face au candidat Nupes Sébastien Guéraud (12,87%). Dans cette circonscription, le novice Vincent Guillermin, éleveur de volailles investi par la majorité présidentielle, est éliminé avec 19,30% des voix, tout comme la candidate RN Brigitte Piroux-Giannotti (21,46%).
Dans la deuxième, l'élu régional LR Alexandre Nanchi qui tentait de succéder à Charles de la Verpillière dans cette autre circonscription historiquement à droite, est largement défait (14,71%) par Romain Daubié, ex-LR passé au MoDem (Ensemble, 26,42%) et l'écologiste Lumir Lapray (Nupes, 25,42%). Olivier Eyraud (RN, 23,23%), lui, ne se qualifie pas non plus.
Dans la troisième, qui couvre le pays de Gex pris à la droite en 2017 par la sortante LREM Olga Givernet, celle-ci parvient en tête avec 29,96% des suffrages, devant le candidat Nupes Christian Jolie (22,36%). Véronique Baude (LR), vice-présidente du département et élue de Divonne-les-Bains, est défaite avec 17,98% des voix.
Dans la quatrième circonscription, où le sortant Stéphane Trompille (9,40%) se représentait mais sans l'investiture Ensemble après notamment une condamnation aux prud'hommes pour harcèlement sexuel, c'est l'élu régional RN Jérôme Buisson qui parvient en tête avec 24,82% des voix. Il affrontera au second tour Philippe Lerda (Nupes, 17,38%), arrivé devant la candidate investie par Ensemble Isabelle Séguin (16,34%), connue des fans de Koh Lanta pour avoir gagné l'émission phare en 2003. L'ancien président des jeunes LR Aurane Reihanian arrive en quatrième position avec 16,07% des voix.
Ardèche
Le ministre du Travail Olivier Dussopt est en tête dans son fief de l'Ardèche, tandis que les candidats de la Nupes, dont le sortant socialiste Hervé Saulignac, le sont dans les deux autres circonscriptions.
Dans la deuxième, où il a déjà été élu député trois fois sous les couleurs socialistes avant d'entrer au gouvernement et de rejoindre la majorité présidentielle, M. Dussopt (30,04%) affrontera au second tour Christophe Goulouzelle (LFI/Nupes) qui a rassemblé 23,58% des suffrages.
Dans la première circonscription, M. Saulignac est bien parti pour conserver son siège à l'Assemblée : il obtient 38,28% des voix devant la candidate du RN Céline Porquet (23,32%), qualifiée pour dimanche prochain.
Dans la troisième, le député sortant LR Fabrice Brun (24,96%) est devancé par la candidate LFI/Nupes Florence Pallot (26,68%), en tête malgré la dissidence de l'ancien président PS du département Laurent Ughetto (DVG, 13,21%).
Cantal
Dans le département du Cantal, ancré à droite, les deux candidats LR sortants sont bien partis pour conserver leur siège face aux représentants de la majorité à l'issue du premier tour des élections législatives.
Dans la première circonscription, Vincent Descoeur, un professeur de biologie de 59 ans qui brigue un deuxième mandat, a obtenu 40,3% des voix contre 22,3% au représentant de la majorité présidentielle, Michel Teyssedou, 68 ans, ancien agriculteur. Michel Maciazek pour Nupes obtient 18,51% des votes mais ne se qualifie pas. En 2017, dans cette circonscription qui englobe la préfecture d'Aurillac, Vincent Descoeur avait été élu d'une courte tête (51,11%) face au candidat LREM.
Dans la deuxième circonscription, le LR Jean-Yves Bony, exploitant agricole de 67 ans qui brigue un deuxième mandat, obtient 37,71% des voix et se trouve aussi en position favorable en vue du duel du 19 juin face à la candidate du Modem Martine Guibert investie par Ensemble (17,46%). Derrière eux, la candidate Insoumise Mélody Morille, une étudiante de tout juste 20 ans qui représente la Nupes, obtient 16,33% des voix. Le RN Gilles Lacroix réalise un score de 13,9%. Jean-Yves Bony avait hérité en 2017 de cette circonscription rurale, où il avait succédé à Alain Marleix.
Les deux candidats renforcent nettement leurs scores par rapport à 2017 (32,97% pour Vincent Descoeur et 31,95% pour Jean-Yves Bony), renforçant leurs positions de favoris en vue du deuxième tour.
Drôme
La majorité présidentielle, qui avait remporté trois des quatre sièges de députés de la Drôme en 2017, ne qualifie que deux candidats - en seconde position - dans un département où la Nupes, arrivée en tête dans trois circonscriptions, sera partout au second tour.
Avec 26,6% des suffrages, la candidate RN, Lisette Pollet, conseillère régionale, est en première position dans la 2e circonscription, celle de Montélimar, où Marine Le Pen avait obtenu son plus gros score du département au premier tour de la présidentielle (28,6%). Elle distance le candidat Nupes Gilles Reynaud (LFI, 23,91%) et celui d'Ensemble Benoît Maclin (20,07%).
La Nupes s'illustre aussi dans la 4e circonscription, où le porte-parole du PS et maire de St-Vallier, Pierre Jouvet, devance avec 30,5% la sortante LR Emmanuelle Anthoine (25,8%). En 2017, la gauche n'était pas au second tour.
Dans la 1e circonscription (Valence), historiquement à droite, le candidat Nupes Karim Chkeri (27,9%), syndicaliste CGT de l'hôpital de Valence, est également en tête, devant la sortante Mireille Clapot (Ensemble, 20,45%), la candidate LR Véronique Pugeat ratant le coche pour moins de 400 voix (19,4%).
Marie Pochon, dans la 3e, longtemps fief d'Hervé Mariton, complète le trio de tête Nupes. Directrice de la campagne EELV aux dernières régionales, secrétaire générale de l'ONG de défense de l'environnement Notre affaire à tous, elle laisse la sortante Célia de Lavergne (Ensemble) 12 points derrière (35,4 contre 23,5).
Isère
Le ministre des Relations avec le Parlement, Olivier Véran, paraît en bonne position pour être réélu député en Isère mais d'autres sièges du département, où la majorité présidentielle avait réalisé un quasi grand chelem en 2017, pourraient tomber dans l'escarcelle de la Nupes.
La Nupes, qui a investi cinq membres de LFI, trois écologistes, une socialiste et un communiste, arrive en tête dans cinq des dix circonscriptions de ce département où le RN nourrit aussi de grands espoirs, dans la foulée des bons scores enregistrés par Marine Le Pen à la présidentielle.
L'ancien ministre de la Santé Olivier Véran engrange 40,5% des suffrages, devançant dans la première circonscription la candidate Nupes, l'insoumise Salomé Robin, une étudiante âgée de 19 ans (36,86%).
Mais la surprise est surtout venue de la 3e circonscription où l'insoumise Elisa Martin, première adjointe au maire de Grenoble Eric Piolle, devance largement (42,49%) la députée sortante Emilie Chalas (Ensemble), qui obtient 24,6% et mise désormais sur des reports de voix.
Dans la quatrième circonscription, la sortante socialiste Marie-Noëlle Battistel, ex-suppléante de Didier Migaud, arrive largement en tête (42,22%) dans cette circonscription-bastion du PS, la seule confiée au PS par la Nupes dans le département. Fanny Lacroix, qui porte les couleurs d'Emmanuel Macron, arrivé en tête localement au 1er tour de la présidentielle 2022, comme en 2017, est loin derrière (23,34%).
La Nupes arrive également en tête devant la majorité présidentielle dans les deuxième, quatrième, cinquième et neuvième circonscriptions.
Dans la sixième, c'est en revanche le patron du RN en Isère, Alexis Jolly, qui se classe en tête avec 29,98% des suffrages devant la sortante Cendra Motin (Ensemble, 26,17%).
Le RN est également en tête dans la dixième circonscription: Nathalie Germain y devance la sortante LREM Marjolaine Meynier-Millefert (27% contre 25,92%).
Dans la septième circonscription, Yannick Neuder (LR), élu local bien implanté et patron des Républicains dans le département (24,84%) est talonné par le RN Alexandre Moulin-Comte (23,63%).
Loire
Contestée par la Nupes et Les Républicains, la majorité présidentielle n'est pas assurée de conserver ses quatre sièges sur six dans la Loire.
La Nupes sera présente au second tour dans quatre circonscriptions. Le meilleur score du 1er tour dans le département est réalisé par Andrée Taurinya qui, avec 34,37% des voix, met en difficulté le député sortant Jean-Michel Mis (Ensemble, 27,36%) dans la 2ème circonscription. De son côté, LR participera à trois des six duels du 19 juin, alors que le Rassemblement national ne parvient pas à se maintenir en dépit de scores souvent proches de 20% des suffrages exprimés.
Dans la 1e circonscription, la dissidence à gauche de Pierrick Courbon, qui s’était mis en congé du PS, se solde par un échec. Le chef de file de la gauche à la ville et à la métropole de Saint-Etienne (21,92%) termine en effet derrière la candidate Nupes, Laetitia Copin (EELV, 22,6%), qui affrontera le candidat arrivé en tête Quentin Bataillon pour Ensemble, 23,50%.
Avec 25,81% des suffrages, l’unique député sortant LR de la Loire, Dino Cinieri, un proche de Laurent Wauquiez, semble en bonne voie pour un 5e mandat face à Bernard Paemalaere (LFI/Nupes, 23,56%), dans la 4e circonscription.
Le jeune LR Antoine Vermorel-Marques (25,77%) se trouve, lui-aussi, en ballotage légèrement favorable face à la députée sortante Nathalie Sarles (Ensemble, 23,41%), dans la 5e circonscription.
Enfin, Jean-Pierre Taite, le président des Républicains dans la Loire, talonne d’un point le député sortant de la majorité présidentielle, Julien Borowczyk, qu’il affrontera dans la 6ème circonscription (25,36% contre 26,43%).
Dans la 3e circonscription, où Valéria Faure-Muntian (Ensemble) ne se représentait pas, Emmanuel Mandon, qui le mois dernier a quitté l’UDI pour le MoDem, termine la course en tête pour Ensemble, avec 25,70%, parmi les 14 candidats sur la ligne de départ. Ce conseiller régional, président du Parc naturel régional du Pilat, se retrouve en ballotage favorable face au représentant de la Nupes, le maire PCF de Rive-de-Gier (Loire), Vincent Bony (23,66%).
Haute-Loire
Les deux députés sortants Les Républicains sont largement en tête à l'issue du premier tour des élections législatives en Haute-Loire, terre traditionnellement de droite et fief de Laurent Wauquiez.
Dans la 1e circonscription, la sortante Isabelle Valentin (LR) obtient 45,69% des voix, devant la candidate de la Nupes, Céline Gacon (EELV), conseillère municipale d'opposition au Puy-en-Velay (18,96%). Isabelle Valentin brigue un deuxième mandat aux côtés de son très actif suppléant, Laurent Wauquiez, auquel elle avait succédé. Celui-ci avait un temps laissé planer le doute sur son éventuelle candidature, préférant finalement se concentrer sur sa présidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes et la reconstruction de la droite.
Dans la deuxième circonscription, le député LR sortant Jean Pierre Vigier, fonctionnaire de 52 ans qui brigue un troisième mandat, est également en ballotage très favorable. Avec 45,68% des voix, il améliore son score de cinq points par rapport à 2017 - il avait alors été élu confortablement au second tour (63,89%). Il aura face à lui l'Insoumise Azelma Sigaux (19,79% des voix), candidate de la Nupes et ancienne gilet jaune qui a peiné à faire l'unanimité, notamment auprès du PS.
Rhône
La majorité présidentielle, qui détenait 12 des 14 circonscriptions du Rhône depuis 2017, vire en tête dans seulement sept d'entre elles, devancée par la Nupes dans six autres et par LR dans la dernière.
À Lyon, la stratégie d'union de la gauche a payé: les candidats de la Nupes dominent dans trois des quatre circonscriptions de la ville gérée par les écologistes depuis 2020, alors que LREM avait fait carton plein il y a cinq ans dans l'ex-fief de Gérard Collomb.
L'écologiste Marie-Charlotte Garin est particulièrement bien partie dans la 3e avec 43,68% des voix, contre 28,27% à Sarah Peillon (Ensemble!). Dans la première, l'insoumise Aurélie Gries (37,75%) devance le député sortant macroniste Thomas Rudigoz (32,96%).
Dans la 2e, le sortant Hubert Julien-Laferrière, ex-LREM passé chez Génération Ecologie et investi par la Nupes, obtient 34,82% des suffrages et affrontera Loïc Terrenes (Ensemble!, 28,72%) le 19 juin.
Seule la députée sortante LREM Anne Brugnera arrive en tête au premier tour, avec 34,10% des suffrages dans la 4e circonscription lyonnaise, contre 31,72% à l'écologiste Benjamin Badouard (Nupes).
Dans la 6e, celle de Villeurbanne, l'insoumis Gabriel Amard, gendre de Jean-Luc Mélenchon qui avait fait un gros score dans la ville à la présidentielle, réunit 41,30% des suffrages contre 26,90% à Emmanuelle Haziza (Horizons, Ensemble!).
Autre succès pour LFI : Abdelkader Lahmar (30,87%) est en tête dans la 7e circonscription devant le maire LR de Rillieux-la-Pape Alexandre Vincendet (23,84%), alors que la députée sortante LREM Anissa Khedher (17,37%) est éliminée.
Dans la 14e, celle de Vénissieux où le journaliste controversé Taha Bouhafs avait retiré sa candidature, son remplaçant insoumis Idir Boumertit (35,76%) devance le sortant Yves Blein (25,47%), candidat de la majorité présidentielle.
Celle-ci se maintient dans la 5e circonscription, où la sortante Blandine Brocard (MoDem, Ensemble!) obtient 36,11% des voix, loin devant son rival de la Nupes Fabrice Matteucci (22,82%). Dans la 8e, l'autre candidat du MoDem Dominique Despras (28,85%) fait mieux que la sortante LR Nathalie Serre (21,97%).
Les sortants macronistes Thomas Gassilloud (36,10%), Jean-Luc Fugit (30,55%) et Cyril Isaac-Sibille (30,70%) sont également en tête dans les 10e, 11e et 12e circonscriptions, qui donneront lieu à des duels contre la Nupes. Même scénario dans la 13e, où Sarah Tanzilli (Ensemble!) obtient 28,44% des voix.
Enfin, Alexandre Portier (27,64%), dauphin du sortant Bernard Perrut, est le seul candidat LR à virer en tête au premier tour, dans la 9e circonscription, devant le président national des Jeunes avec Macron, Ambroise Méjean (22,06%).
Savoie
Les Républicains apparaissent en mesure de sauver leurs deux circonscriptions en Savoie, terre historiquement à droite, tandis que la majorité présidentielle pourrait en céder une à la Nupes.
Les deux députés républicains sortants Vincent Rolland (30,8%) et Émilie Bonnivard (33,10%)arrivent avec une avance confortable dans leurs 2e et 3e circonscriptions. M. Rolland affrontera au second tour l’Insoumis Cédric Morand (Nupes, 21,94%) et Mme Bonnivard l'insoumise Nathalie Krawezynski (Nupes, 22,76%).
Dans la première circonscription, où la députée marcheuse Typhanie Degois ne se représentait pas, Marina Ferrari, ancienne adjointe au maire d’Aix les Bains et vice-Présidente du département de la Savoie, investie par la majorité présidentielle, est en tête (27,4%) et affrontera Christel Granata (PCF) pour la Nupes (21,43%).
Dans la quatrième, le candidat de la Nupes Jean-François Coulomme arrive largement en tête (34,4%) devant le député sortant Patrick Mignola (Ensemble, 26,12%).
Haute Savoie
La majorité présidentielle paraît en mesure de conserver les quatre circonscriptions (sur six) qu'elle avait remportées en 2017 en Haute-Savoie, tandis que la Nupes et les Républicains arrivent en tête dans les deux autres.
La coalition Ensemble, dont seuls deux députés sortants, Véronique Riotton et Xavier Roseren, se représentaient, arrive en tête dans les première, deuxième, cinquième et sixième circonscriptions dans ce département alpin, bastion de droite mais où Emmanuel Macron était arrivé largement en tête au 1er comme au 2e tour (30,53% et 61,69%) de la présidentielle.
Dans la troisième en revanche, la députée sortante Christelle Petex-Levet (LR), ancienne suppléante de Martial Saddier, est devancée (23,01%) par la candidate Nupes Fabienne Vaneeckeloot-Tassa (24,78%).
Et dans la quatrième, la députée sortante Virginie Duby-Muller, vice-présidente nationale de LR, arrive largement en tête (31,24%) devant le candidat Nupes Valérian Vervoort (21,71%).
Quant au RN, qui présentait des candidats partout mais avec peu de chance de conquérir une circonscription, il se maintient au 2e tour dans la seule sixième circonscription avec Dominique Martin (19,19%), qui affrontera le député sortant et candidat Ensemble Xavier Roseren (32,68%).
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Hauts-de-France
Nord
L'union de la gauche lui a permis de revenir en force dans le Nord, qualifiant 15 candidats sur 21 circonscriptions, dont l'Insoumis Adrien Quatennens avec plus de 50% des voix, tandis que le Rassemblement national a continué sa progression, mettant en difficulté le camp Macron.
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qualifié sans surprise, a récolté 39,11% des voix dans son fief de Tourcoing, où il avait été élu en 2012 sous les couleurs de l'UMP (dixième circonscription). Il sera opposé au second tour à une animatrice périscolaire, Leslie Mortreux, candidate de la Nupes et membre du mouvement antispéciste d'Aymeric Caron, qualifiée avec 60 voix d'avance sur le RN.
L'ex-socialiste Violette Spillebout, qui a rejoint le camp Macron, est arrivée en tête (31,92%) dans la neuvième, mais devra faire face au second tour à une candidate de la Nupes, l'écologiste Odile Vidal-Sagnier.
Dans la onzième, l'ex-secrétaire d'Etat chargé des Retraites Laurent Pietraszewski, pourtant député sortant, a été devancé par le maire socialiste de Lomme Roger Vicot (Nupes).
Le parti de Marine Le Pen, arrivée en tête dans le département au premier tour de la présidentielle (29,3%), aura 12 candidats au second tour des législatives, soit un de plus qu'en 2017, quand le parti avait obtenu un siège dans le département.
Dans la dix-neuvième, le sortant RN Sébastien Chenu, porte-parole du parti, a engrangé 44,36% des voix, et sera opposé à un candidat communiste de la Nupes.
Une candidate RN, Sandra Delannoye, est également arrivée largement en tête (31,18%) dans la troisième, éliminant le député LREM sortant Christophe Di Pompéo. Elle sera opposée à l'ex-secrétaire fédéral du PS Benjamin Saint-Huile, candidat de gauche dissident.
Le communiste Fabien Roussel, député sortant et candidat PCF à la présidentielle, est arrivé en tête avec 34,13% des voix face au RN (32,64%) dans la vingtième.
L'autre député communiste, Alain Bruneel, s'est également qualifié, dans la seizième, et sera opposé au RN.
Les députés sortants insoumis Adrien Quatennens et Ugo Bernalicis partent quant à eux avec une bonne longueur d'avance sur leurs concurrents de la majorité présidentielle au second tour, ayant récolté respectivement 52,05% des voix dans la première et 43,49% dans la deuxième.
Au total, 14 candidats de la Nupes et un divers gauche se sont qualifiés dimanche, dont le porte-parole de LFI David Guiraud, parachuté depuis la Seine-Saint-Denis dans la huitième et en ballottage favorable à Roubaix (39,83%) face à la députée sortante de la majorité présidentielle, Catherine Osson (24,16%).
Dans cette circonscription, le militant Amine Elbahi, placé sous protection policière après avoir participé à un reportage de M6 sur l'islam radical à Roubaix, a récolté 5,80% des voix sous l'étiquette LR.
Le parti de droite n'a aucun candidat qualifié, seul son allié UDI ayant placé deux députés sortants au second tour.
Oise
Le Rassemblement national s'est qualifié au second tour dans six des sept circonscriptions de l'Oise, y compris dans la circonscription de l'ex-LR rallié à la majorité présidentielle Eric Woerth, qui ne le devance que de justesse. L'ancien ministre de Nicolas Sarkozy, élu de la quatrième circonscription depuis 2002, obtient 27,00% des voix. Cette grosse prise de la Macronie affrontera au second tour la RN Audrey Havez, conseillère régionale des Hauts-de-France, dans une circonscription qui est la seule de l'Oise à avoir placé Emmanuel Macron en tête aux deux tours de la présidentielle.
Dans la première, le sortant Victor Habert-Dassault (LR), facilement élu il y a un an à la faveur d'une législative partielle après le décès soudain de son oncle Olivier dans un accident d'hélicoptère, arrive sans surprise en tête (32,46%). Avec 27,57% des voix, le RN David Magnier, ancien gilet jaune, lui fera face.
Dans la deuxième, l'ancien présentateur de LCI, Philippe Ballard, hisse le RN en première position avec 34,92% des voix, dans une circonscription où Marine Le Pen avait obtenu près de 58% des voix au second tour de la présidentielle.
Il sera opposée à Chanez Herbanne (Ensemble-Renaissance), protégée de la maire de Beauvais Caroline Cayeux (21,53%). La sortante Agnès Thill, exclue de LREM en 2019 pour ses propos sur la PMA et qui avait depuis rejoint l'UDI, arrive en quatrième position et est éliminée.
Le sortant Pascal Bois (Ensemble-Renaissance) est lui aussi éliminé dans la troisième circonscription: il arrive en troisième position derrière le RN Alexandre Sabatou (30,14%) et la Nupes-LFI Valérie Labatut (26,31%).
Qualifié dans la cinquième circonscription avec 23,19% des voix, le LR Pierre Vatin, député sortant, fera lui aussi face à une candidate RN: Myriam Lamzoudi, qui remporte 24,44% des voix. Mais avec plus de 20% des voix les candidats Nupes et Ensemble ne sont pas passés loin de la qualification.
Dans la sixième, la sortante Carole Bureau-Bonnard (Ensemble-Renaissance) et le RN Michel Guiniot, en tête, joueront la revanche du match de 2017, où ils s'étaient déjà tous deux retrouvés au second tour.
Enfin, trois candidats sont arrivés quasi au coude à coude dans la septième circonscription, mais c'est l'urgentiste CGT Loïc Pen (Nupes-PCF) qui l'emporte avec 26,56% des voix. Il affrontera le député sortant LR Maxime Minot (26,32%). Le candidat RN n'est pas passé loin d'une qualification (25,05%), mais la faible participation l'empêche de participer à une triangulaire.
Pas-de-Calais
Le Rassemblement National a placé en tête neuf candidats, au premier rang desquels Marine Le Pen, sur les douze circonscriptions du Pas-de-Calais, sa place forte du nord de la France, où la gauche, laminée en 2017, opère aussi un retour.En son fief de l'ex-bassin minier (11e circonscription), Marine Le Pen a raté de peu, avec 53,96%, l'élection au premier tour, la forte abstention la privant des suffrages requis de 25% des inscrits.Si elle fait moins qu'à la présidentielle (63%), elle part grande favorite face à Marine Tondelier, trésorière d'EELV et conseillère municipale d'opposition à Hénin-Beaumont, investie par la Nupes.
Le RN se maintient en tête dans les trois autres circonscriptions conquises en 2017, en lice face à la Nupes dans la troisième et la douzième, et Ensemble dans la dixième.
Il vire aussi en tête dans la neuvième, où l'attachée de presse de Marine Le Pen, Caroline Parmentier devance largement, avec 30,79% des voix, la septuagénaire sortante Marguerite Deprez-Audebert (Ensemble-Modem).
Dans la première circonscription, l'une des plus grosses de France, le sortant centriste Bruno Duvergé est qualifié pour Ensemble mais il est distancé de plus de dix points par le RN Emmanuel Blairy.
Dans la sixième circonscription, la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon mène le jeu avec 32,10% des suffrages mais elle a seulement 810 voix d'avance sur sa rivale RN Christine Engrand, 67 ans, conseillère régionale et conseillère municipale à Calais.
La majorité présidentielle se maintient aussi dans la deuxième circonscription, où la sortante Jacqueline Maquet (Ensemble-Renaissance), qui brigue un quatrième mandat, est en ballotage favorable devant le RN.
Qualification aussi pour le sortant Jean-Pierre Pont (Ensemble-Renaissance) dans le Boulonnais (cinquième circonscription) avec 24,93% des voix derrière son rival malheureux de 2017, le RN Antoine Golliot.
Eliminées, la candidate Nupes et son adversaire socialiste dissidente, soutenue par le maire de Boulogne et ex-ministre socialiste Frédéric Cuvillier, font jeu quasi-égal autour de 18%.
Dans la huitième, le sortant Benoît Potterie (Ensemble-Horizons) est éliminé. Le duel se jouera entre le RN Auguste Evrard (27,46%) et le socialiste dissident Bertrand Petit, vice-président du conseil départemental du Pas-de-Calais.
Le parti LR perd la quatrième circonscription, celle où vote Emmanuel Macron, au Touquet, remportée en 2017 par le maire du Touquet Daniel Fasquelle, depuis démissionnaire.
Philippe Fait (Ensemble-Renaissance) y est en ballotage favorable avec 29,71% des voix face à la candidate RN Françoise Vanpeene (23,42%).
Dans le Calaisis (septième circonscription), le sortant Pierre-Henry Dumont, secrétaire général adjoint des Républicains et jeune hussard LR, se maintient avec 27,29% mais il est devancé par le RN Marc De Fleurian (29,21%).
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Provence-Alpes-Côte d'Azur
Alpes-de-Haute-Provence
L'ex-ministre de l'Intérieur et député sortant LREM dans la 2e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, Christophe Castaner, a devancé de justesse (30,16%) dimanche le candidat de la Nupes, Léo Walter (29,30%), qu'il affrontera au second tour, la candidate RN Aurélie Abeille étant éliminée (23,30%).
Dans son propre fief de Forcalquier, dont il a été maire de 2001 à 2017, le patron des députés La République en marche enregistre près de 200 voix de moins, à 30,94%, que son concurrent de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), le LFI Léo Walter (39,26%). L'abstention dans cette circonscription a atteint 47,79% dimanche.
Au premier tour des élections législatives de 2017, Léo Walter avait enregistré 16,55% des suffrages, largement derrière Christophe Castaner, qui y avait engrangé 44,04% des voix. L'ancien ministre de l'Intérieur perd donc près de 14 points par rapport au scrutin de 2017 tandis que son concurrent de LFI en gagne près de 13, dans la tendance de la percée de la Nupes au niveau national. Christophe Castaner a annoncé début juin dans les colonnes du JDD que s'il est réélu aux législatives, il souhaiterait conserver la tête du groupe parlementaire LREM.
Dans la 1e circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, où l'abstention a atteint 48,11%, le candidat du Rassemblement national, Christian Girard, est arrivé en tête (28,52%) devant la candidate sortante, Delphine Bagarry, ex-LREM investie par la Nupes (27,99%). Le candidat de la majorité présidentielle et maire de Gréoux-les-Bains, Paul Audan, qui a récolté 22,43% des suffrages, est quant à lui éliminé. Au premier tour des élections législatives de 2017, Delphine Bagarry avait, avec 34,22% des suffrages, devancé la candidate du Front national Odile Brun (17,70%).
Ancienne PS, la députée de cette circonscription historiquement de gauche, mais dans un département qui a placé Marine Le Pen en tête de la présidentielle (51,45%), avait été investie en 2017 par la majorité présidentielle, avant de la quitter en 2020 et de se présenter pour ce scrutin sous l'étiquette EELV, investie par la Nupes.
Alpes-Maritimes
Le Rassemblement national a basculé en tête dans trois circonscriptions des Alpes-Maritimes dimanche, au 1er tour des élections législatives, devant des députés sortants majorité présidentielle tandis que les sortants LR ont bien résisté.
A Nice, dans la 1e circonscription, le député sortant LR Eric Ciotti, qui brigue un 4e mandat, est en ballotage favorable (31,7%) face au jeune (29 ans) candidat de la majorité présidentielle Graig Monetti (25,92%), soutenu par le maire de Nice Christian Estrosi. La candidate de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) Anne-Laure Chaintron a obtenu 20,42% des suffrages dans un fief de la droite et il sera intéressant de voir où iront ses 7.260 voix.
Dans trois circonscriptions, des candidats RN se placent en tête devant des candidats majorité présidentielle alors que Marine Le Pen avait dévancé Emmanuel Macron au second tour de l'élection présidentielle.
Dans la 2e (arrière-pays de Grasse et Vence), le député sortant (Ensemble!) Loïc Dombreval est devancé de peu (23,67% contre 23,9%) par Lionel Tivoli.
Dans la 4e (de Menton à Tende), Alexandra Masson, la femme forte du RN dans les Alpes-Maritimes, représente la principale chance de victoire du parti de Marine Le Pen dans le département, devançant de plus de six points (28,87% contre 22,37%) la députée sortante Alexandra Valetta-Ardisson (Ensemble!). A noter que Damien Rieu (Reconquête!) a obtenu 10,66% des voix, mais n'ira pas au second tour.
Enfin, la députée LR sortante Laurence Trastour-Isnart a été éliminée dans la 6e circonscription où le RN Bryan Masson (25,32%) a viré en tête devant le candidat Ensemble! Jean-Bernard Mion (22,99%).
LR, qui avait obtenu six sièges sur neuf en 2017, peut espérer en conserver quatre avec Eric Ciotti à Nice et Alexandra Martin largement en tête à Cannes (33,4%), elle qui prend la suite de Bernard Brochand.
Michèle Tabarot devance le RN Franck Galbert (28,94% contre 20,51%) à Grasse-Le Cannet et enfin Eric Pauget dans la 7e, devance de 3 points Eric Mele (Ensemble!).
La majorité présidentielle, qui avait brisé en 2017 la mainmise historique de la droite républicaine en décrochant trois sièges, dans ce département de la Côte d'Azur, arrive en tête dans la 3e circonscription de Nice où Philippe Pradal, transfuge des LR et proche du maire de Nice, est en ballotage (26,04%) face à la surprise Enzo Giusti (Nupes) qui obtient 21,95% des voix.
Le candidat RN Benoît Kandel, ex-Reconquête! et l'ex-RN Philippe Vardon, soutenu par Reconquête!, sont tous deux éliminés avec respectivement 17,17% et 10,86% des suffrages.
Enfin, la députée sortante Marine Brenier, ex-LR qui a rejoint récemment la majorité présidentielle, peut espérer conserver son siège face à la LR Christelle d'Intorni (26,14% contre 22,48%).
L'abstention s'est élevée à 54,80% dans les Alpes-Maritimes, plus forte que la moyenne nationale.
Bouches-du-Rhône
Le premier tour des législatives dans les Bouches-du-Rhône a été marqué par une forte poussée de la gauche et du Rassemblement national, la majorité présidentielle, en chute, surnageant grâce un camp LR en perdition dont elle pourrait récupérer trois sièges au second tour.
Forts de cinq députés en 2017, sur les 16 circonscriptions du département, Les Républicains en avaient d'ores et déjà perdu quatre dimanche soir, échouant à qualifier leurs candidats.
Le seul siège qu'ils pourraient sauver est celui d'Eric Diard, à la poursuite d'un quatrième mandat dans la 12e circonscription, au nord de Marseille, où la majorité n'avait pas présenté de candidat face au danger de l'extrême droite. Mais le député sortant est largement devancé par le délégué départemental du RN, Franck Allisio, en tête (36,28%) avec près de sept points d'avance.
Du côté de la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron, forte de neuf sièges dans les Bouches-du-Rhône, ce premier tour a également été difficile, avec la perte déjà assurée de quatre députés.
Le choix de Mariana Caillaud, jeune cheffe d'entreprise de 37 ans originaire de Roumanie, à la place de la sortante Monica Michel-Brassart dans la 16e circonscription, autour d'Arles, s'est révélé un pari raté.
De même, dans la 10e circonscription, près de l'étang de Berre, la majorité présidentielle n'a pas trouvé de successeur à la hauteur de François-Michel Lambert, parti se présenter dans le Gers.
Dans les deux cas, les électeurs auront à trancher entre un candidat RN et un candidat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes).
Mais c'est surtout à Marseille que les députés sortants macronistes ont été à la peine, avec les éliminations de Saïd Ahamada et Alexandra Louis dans les quartiers nord populaires de la ville, victimes de la forte progression d'une gauche unie qui a cette fois qualifié dix de ses représentants au second tour dans le département, contre trois à peine il y a cinq ans.
Candidat au fauteuil de Jean-Luc Mélenchon, le leader insoumis, dans la 4e circonscription, Manuel Bompard, son directeur de campagne lors des deux dernières présidentielles, aurait même pu être élu dès le premier tour, avec 56,03% des suffrages. Mais il devra passer par un second tour sans suspense, n'ayant pas réussi à atteindre les 25% des inscrits, la faute à une abstention massive de 61,17%.
Sur les sept circonscriptions de la deuxième ville de France, la Nupes a qualifié cinq de ses représentants. Souvent largement en tête, à l'exemple de Manuel Bompard donc, ou de Hendrik Davi, battu d'à peine 1.000 voix il y a cinq ans et cette fois en tête avec une marge de 17 points sur la député sortante LREM Cathy Racon-Bouzon.
Qualifié dans quatre circonscriptions à Marseille, avec notamment des duels en perspective contre la Nupes dans les quartiers nord, le Rassemblement national a également fortement progressé dans le reste du département, où il est au second tour dans huit des neuf "circos", échouant seulement à franchir le cap dans la 14e circonscription, autour d'Aix-en-Provence.
L'extrême droite, qui n'a jamais eu de député dans les Bouches-du-Rhône, excepté dans l'assemblée de 1986 élue à la proportionnelle, pourrait donc franchir le cap, avec notamment cette 12e circonscription où son leader départemental Franck Allisio est confortablement en tête.
Var
Le Rassemblement national arrivera-t-il à briser le plafond de verre dans le Var? Il est en tout cas arrivé en tête devant les six députés macronistes sortants, au premier tour d'élections législatives marquées par l'élimination d'Eric Zemmour.
Le RN rêve de "transformer l'essai" dans ce département du sud-est de la France où il n'a plus eu de député depuis la fin des années 1990, malgré des scores historiquement forts, comme à la dernière présidentielle où Marine Le Pen a obtenu plus de 55% des voix au second tour.
Ainsi, la députée européenne RN Julie Lechanteux obtient 36,10% des voix dans la 5e circonscription, près de 10 points devant le député sortant Philippe Michel-Kleisbauer (Modem), ancien assistant parlementaire de François Léotard (27,28%).
Même chose dans la 6e circonscription où le délégué départemental du RN Frank Giletti (34,31%) est 10 points devant la députée LREM sortante Valérie Gomez-Bassac (24,20%).
"Il faut transformer l'essai", a déclaré le patron départemental du parti d'extrême droite, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux appelant à se mobiliser au second tour. Le RN peut "gagner ce coup-ci car quand le peuple vote, le peuple gagne", poursuit M. Giletti.
Dans trois circonscriptions, la 2e, la 3e et la 7e, RN et Ensemble! sont au coude-à-coude. Dans la 7e, Cécile Muschotti (26,62%), 35 ans, députée sortante de la 2e circonscription parachutée sur le littoral de la Seyne-sur-Mer, est deux points derrière le RN Frédéric Boccaletti (28,70%).
Il n'y a que dans le fief du maire de Toulon Hubert Falco (ex-LR) que son premier adjoint Yannick Chenevard (31%) réussit, sous la bannière de la majorité présidentielle, à sortir en tête face au candidat de l'extrême droite Amaury Navarranne (24,56%).
Dans la 4e circonscription, la députée LREM sortante, Sereine Mauborgne (28,51%) arrive certes en tête mais l'extrême droite enregistre près de 48% des voix avec les 24,74% du RN Philippe Lottiaux et les 23,19% d'Eric Zemmour (Reconquête!). Un score qui ne permet toutefois pas à l'ancien journaliste de se qualifier pour le second tour, faute d'avoir atteint 12,5% des inscrits. Ballotage donc très favorable au RN ici.
Dans une semaine, ce seront visiblement les électeurs de la Nupes et de Reconquête! qui joueront les arbitres, alors que le mode de scrutin majoritaire à deux tours pénalise traditionnellement l'extrême droite.
Vaucluse
L'extrême droite, qui avait réalisé des scores record à la présidentielle dans le Vaucluse, a viré en tête dans trois circonscriptions sur cinq, avec un avantage au Rassemblement national, le "poulain" d'Eric Zemmour et Marion Maréchal Le Pen, Stanislas Rigault, étant sèchement éliminé.
A Avignon, où Jean-Luc Mélenchon avait récolté 37% des voix au premier tour de la présidentielle, le candidat de La Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), l'avocat Farid Faryssy, est arrivé premier avec 30,55% devant le RN Joris Hebrard (29,97%), une figure locale du RN. Avec 22,85% des voix, représentant moins de 12,5% des inscrits, la sortante de la majorité macroniste, Souad Zitouni (Ensemble!), est en revanche éliminée.
Dans le Vaucluse, l'un des départements les plus pauvres de France, le premier tour a tourné à la Bérézina pour Les Républicains, qui avaient deux sièges.
Le député LR sortant Julien Aubert a ainsi été sèchement éliminé dans la 5e circonscription, qui verra s'affronter le candidat de la majorité présidentielle, Jean-François Lovisolo (24,97%), arrivé en tête devant la RN Marie Thomas de Maleville (23,48%). L'ex-socialiste espérera obtenir des reports de voix de la candidate de l'alliance de gauche et des écologistes, Céline Celce, arrivée troisième avec plus de 20% des voix.
Dans la deuxième circonscription du Vaucluse, où les deux partis d'extrême droite, Reconquête! et le Rassemblement national, se menaient une guerre virulente pour gagner le siège jusqu'ici tenu par le LR Jean-Claude Bouchet, le parti de Marine Le Pen a damé le pion à la formation d'Eric Zemmour.
Le candidat de Reconquête!, Stanislas Rigault, qui avait comme suppléante Marion Maréchal Le Pen, n'arrive que quatrième, avec 10,54% des suffrages exprimés, malgré un soutien appuyé d'Eric Zemmour.
"Cela montre que Reconquête! a beaucoup de mal à s'implanter", a noté sur France 3 Provence-Alpes-Côte-d'Azur Christèle Lagier, spécialiste de l'extrême droite à l'Université d'Avignon. C'est la candidate RN Bénédicte Auzanot qui est arrivée en tête, avec 26,08% des suffrages, devant la macroniste Sylvie Viala (Ensemble) et le candidat de la Nupes François Sandoz, qui obtient certes 21,53% des voix mais n'est pas qualifié faute d'avoir atteint le seuil de 12,5% des inscrits.
Pour l'extrême droite, qui malgré ses scores importants n'avait qu'un seul député dans le Vaucluse, la meilleure chance reste la 4e circonscription où, fait rare, le RN et Reconquête! ne s'affrontaient pas. C'est Marie-France Lorho (Ligue du Sud) qui tentera de récupérer le siège de Jacques Bompard, l'ex-maire d'Orange condamné pour prise illégale d'intérêt, dont elle était la suppléante. Elle a obtenu 41,01% des suffrages et se confrontera à la candidate Ensemble! Violaine Richardau (25,27%) au deuxième tour.
Un duel Ensemble!- RN aura aussi lieu dans la troisième circonscription où le parti d'extrême droite a obtenu 37,03% contre 22,02% pour le sortant Adrien Morenas.
Dans ce département, l'abstention a dépassé les 50% dans les cinq circonscriptions, culminant à 57,64% dans la première.
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Grand Est
Ardennes
Dans les Ardennes, fief de la droite, des candidats du Rassemblement national se sont qualifiés sur l'ensemble des trois circonscriptions au second tour, face à deux sortants de droite et un nouveau venu de la majorité présidentielle. C'est deux circonscriptions de plus qu'au premier tour de 2017 pour le RN, dans ce département marqué par un fort déclin industriel.
Les Républicains, qui avaient remporté les trois circonscriptions en 2017, ne sont présents au second tour que dans la deuxième circonscription, où le député sortant Pierre Cordier est qualifié avec une large avance (40,98%) sur celui du RN (21,04%).
Dans la troisième, le député sortant Jean-Luc Warsmann, qui brigue un sixième mandat à 56 ans, est également qualifié avec 47,69%, mais sous une étiquette UDI, après s'être éloigné des Républicains.
Dans la première, le candidat des Républicains Guillaume Maréchal, soutenu par la députée sortante, Bérengère Poletti, qui a quitté la politique après vingt ans de mandats, a été éliminé.
Il est devancé par le candidat du Rassemblement national Laurent Richard et celui de la majorité présidentielle Lionel Vuibert, qui dispose d'une large réserve de voix.
Marne
Deux candidats de la Nupes se sont qualifiés au second tour des législatives dans la Marne, département rural où aucun n'avait passé le premier tour en 2017, alors que les Républicains n'ont eux aucun candidat au second tour. Le RN est présent au second tour dans 4 des 5 circonscriptions, soit une de plus qu'en 2017.
Dans la deuxième, la division de la majorité présidentielle a entraîné l'élimination de la députée sortante Aïna Kuric, élue sous l'étiquette LREM en 2017 mais qui n'avait pas obtenu l'investiture cette fois-ci, et de sa concurrente investie, Laure Miller (Ensemble-Renaissance).
Dans cette circonscription, la candidate de la France insoumise Lynda Meguenine, représentant la Nupes, sera opposée à celle du Rassemblement national, Anne-Sophie Frigout.
Dans la première, la député sortante Valérie Beauvais (LR) a également été éliminée, devancée par l'élu rémois Ensemble-Horizons Xavier Albertini, et la candidate Nupes-EELV Evelyne Bourgoin.
L'autre députée LR sortante dans la Marne, Lise Magnier, est qualifiée au second tour dans la quatrième circonscription, mais sous l'étiquette Ensemble.
Dans la cinquième, l'indéboulonnable Charles de Courson (UDI), député depuis 1993, a pris un bonne longueur d'avance (44,5%) sur son concurrent RN pour le second tour. Mais son score est bien en-deçà de celui qu'il avait enregistré au premier tour en 2017 (71,5%).
Haute-Marne
Le Rassemblement National s'est hissé en tête face aux sortant de droite et de la majorité présidentielle en Haute-Marne, terre gaulliste historique où Marine Le Pen avait recueilli un de ses meilleurs scores à la présidentielle (56,96%).
Dans la première circonscription, le candidat RN issu de la droite souverainiste Christophe Bentz, parachuté des Yvelines, a engrangé 27,31% des voix, devant la candidate Horizons-Ensemble et ex-secrétaire d'Etat à la biodiversité, la sortante Bérangère Abba (21,15%).
Pour arbitrer leur duel au second tour, les reports de voix LR --dont la candidate Sophie Delong a engrangé 13,42%, bien loin des ambitions de son camp-- et Nupes (16,20%) seront déterminants.
Dans la deuxième circonscription, très rurale et paupérisée, la conseillère départementale RN Laurence Robert-Dehault, portée par une bonne implantation locale, est en ballotage favorable avec 39,61% des voix face au sortant LR François Cornut-Gentille, qui n'a engrangé que 27,85% des voix pour tenter de décrocher un septième mandat consécutif.
Meurthe-et-Moselle
La Nupes réalise une percée en Meurthe-et-Moselle où elle arrive au second tour des législatives dans quatre des six circonscriptions du département, et la majorité présidentielle se maintient dans trois circonscriptions, où elle affrontera des candidats de gauche au second tour.
Caroline Grandjean (ENS-Renaissance), députée sortante de la 1ère circonscription, arrive en tête du premier tour avec 33,69%, talonnée par Nordine Jouira (Nupes-LFI, 32,83%).
Marika Bret (ENS-Renaissance), ancienne directrice des ressources humaines de Charlie Hebdo et candidate dans la 5e circonscription, est quant à elle éliminée : elle n'obtient que 14,13% des voix. Candidat à sa réélection, Dominique Potier (DVG), qui avait refusé de rejoindre la Nupes, est largement en tête avec 43,97% des scrutins et affrontera Philippe Morenvillier (RN) au second tour, qui obtient 27,40%.
Le RN est aussi au second tour dans deux autres circonscriptions: dans la 4e, Dominique Bilde (RN) obtient 25,99%, derrière le député sortant Thibault Bazin (LR), en tête avec 31,29%.
Dans la 6e circonscription, Anthony Boulogne (RN, 28,48%), sera opposé à la députée sortante Caroline Fiat (Nupes-LFI), qui le talonne avec 29,97% des voix. Aide-soignante de profession, elle avait créé la surprise en 2017 en étant élue face au RN avec plus de 61% des voix.
Autre candidat Nupes en tête dans le département, Stéphane Hablot (Nupes-PS) remporte 36,59% dans la 2e circonscription. Maire de Vandoeuvre-lès-Nancy depuis 2008, il fera face à Emmanuel Lacresse (ENS) qui obtient 31,60%.
Quant au sortant Xavier Paluszkiewicz (ENS-Renaissance, 25,16%), il sera opposé à Martine Etienne (Nupes-LFI) dans la 3e circonscription.
Meuse
Les deux candidates du Rassemblement national arrivent en tête du premier tour des législatives dimanche dans les deux circonscriptions de la Meuse, avec 32,68% des voix pour Florence Goulet et 30,43% pour Brigitte Gaudineau.
Dans la première circonscription, Brigitte Gaudineau affrontera au deuxième tour le député sortant Bertrand Pancher (DVD), élu depuis 2007, qui arrive juste derrière avec 30,19% des scrutins. Moins de 100 voix les séparent. Dans cette circonscription, qui abrite le projet de centre d'enfouissement des déchets nucléaires à Bure, le candidat de la Nupes, Olivier Guckert (Nupes-PS), n'arrive qu'en troisième position avec 17,49% des voix, devant la candidate de la majorité présidentielle, Sandrine Raffner-Kiefer (ENS), quatrième avec 13,37% des scrutins.
Dans la 2e circonscription du département, Florence Goulet (RN) est très largement en tête avec 32,68% des voix, devant la candidate de la majorité présidentielle Anne Bois (ENS-Modem), qui totalise 19,17%.
La députée sortante, Emilie Cariou (LREM), ne s'est pas représentée et avait apporté son soutien au candidat de la Nupes, Johan Laflotte (Nupes-EELV). Mais celui-ci n'arrive qu'en troisième position avec 16,23% des voix.
L'abstention atteint près de 52% dans le département.
Moselle
Le Rassemblement national s'est qualifié dimanche pour le second tour des élections législatives dans huit des neuf circonscriptions de Moselle, et la majorité présidentielle a perdu trois de ses députés sortants dans le département.
Laurent Jacobelli, porte-parole de Marine Le Pen, arrive en tête avec 35,18% des voix dans la 8e circonscription, qui comporte notamment Hayange, seule ville du département dirigée par un maire RN, Fabien Engelmann. Celui-ci est d'ailleurs le suppléant de M. Jacobelli. Le candidat d'extrême droite affrontera au second tour Céline Léger (Nupes-LFI), qui obtient 27,57% devant le candidat de la majorité présidentielle et député sortant, Brahim Hammouche (ENS-Modem), éliminé avec 23,49%. La plus jeune candidate de France, Raphaëlle Rosa, 18 ans, qui se présentait sous l'étiquette LR, n'a rassemblé que 3,53% des scrutins.
La Nupes sera au second tour dans deux autres circonscriptions: la 9e, où Brigitte Vaïsse (Nupes-PS, 22,16%) affrontera la députée sortante Isabelle Rauch (ENS-Horizons, 36,25%), et dans la 2e, où la jeune candidate de 21 ans, Lisa Lahore (Nupes-LFI, 21,44%), a créé la surprise en devançant le candidat RN Olivier Bauchat (20,49%). Elle affrontera le député sortant Ludovic Mendes (ENS-Renaissance, 23,88%) dans cette circonscription qui a longtemps été un fief des Républicains.
Autre revers pour la majorité présidentielle, qui présentait sept députés sortants dans le département: dans la 5e circonscription, Nicole Trisse (ENS-Renaissance, 23,48%) arrive en troisième position, devancée par Vincent Seitlinger (LR, 24,53%) et Marie-Claude Voinçon (RN, 25,88%).
Richard Lioger (ENS-Renaissance, 14,87%) est aussi éliminé dans la 3e circonscription, derrière Françoise Grolet (RN, 18,37%) et Charlotte Leduc (Nupes-LFI), en tête avec 24,27%.
Eliminé également Florian Philippot (DSV) avec 4,62% des voix: il se présentait pour son mouvement Les Patriotes dans la 6e circonscription du département, que se disputeront le trésorier du Rassemblement national Kévin Pfeffer (30,58%) et le sortant Christophe Arend (ENS-Renaissance, 22,13%).
Carole Grandjean (ENS-Renaissance, 33,69%) et Nordine Jouira (Nupes-LF, 32,83%) sont au coude-à-coude dans la 1re circonscription, tandis que Alexandre Loubet (RN, 33,80%) a pris le meilleur sur la sortante Hélène Zannier (ENS-Renaissance, 22,08%) dans la 7e. Le sortant Fabien Di Filippo (LR) est quant à lui très bien placé pour le 2nd tour, avec 45,98% des voix, loin devant le RN Michel Rambour (21,22%).
Vosges
Le Rassemblement national a fait une percée dimanche dans les Vosges où il sera présent au second tour des législatives dans les quatre circonscriptions du département, une première alors que ces candidats avaient été éliminés dès le premier tour cinq ans plus tôt. Deux députés sortants LR et DVD semblent toutefois bien partis pour retrouver leurs sièges à l'Assemblée nationale dans ce département rural ou les thèmes de la santé et du pouvoir d'achat ont dominé la campagne.
Dans la 1e circonscription (Epinal), Stéphane Viry (LR) apparaît ainsi en ballotage très favorable avec près 37,21% des suffrages face à la RN Emmie Moons (20,50%).
Et dans la 3e circonscription (Gérardmer), le sortant Christophe Naegelen (DVD) a frôlé l'élection dès le premier tour (47,21%), devançant de près de 30 points son challenger du RN, Pierre François (18,10%).
Dans la 2e circonscription, où le sortant Gérard Cherpion (LR) ne se représentait pas, le candidat de la majorité présidentielle David Valence (ENS-Parti Radical), maire de Saint-Dié-des-Vosges (30,12%), est en revanche au coude-à-coude avec le RN Gaëtan Dussausaye (28,73%).
Et signe de cette percée du parti de Marine Le Pen dans ce département où elle avait devancé Emmanuel Macron au second tour de la présidentielle avec 52,42% des suffrages, le candidat RN Sébastien Humbert (26,10%) vire même en tête dans la quatrième circonscription des Vosges, devant le député sortant LR Jean-Jacques Gaultier (21,50%).
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Occitanie
Ariège
Les députés sortants LFI Bénédicte Taurine et Michel Larive sont arrivés largement en tête du premier tour des législatives dans l'Ariège et pourraient rééditer l'exploit de 2017, en empochant les deux circonscriptions de cet ancien bastion du PS.
Dans ce département rural et montagneux, où le vote pro-Mélenchon des néo-ruraux se développe, le député sortant LFI-Nupes de la 2e circonscription Michel Larive (29,05%) affrontera au second tour le socialiste dissident Laurent Panifous (21,79%). Soutenu par la présidente de la région Occitanie Carole Delga, Laurent Panifous, directeur d'Ehpad et maire du village du Fossat, espère un report de voix favorable le 19 juin, lors de ce duel à gauche.
L'autre députée LFI sortante d'Ariège, Bénédicte Taurine vire en tête dans la 1ère circonscription, avec 33,12% des suffrages. Cette professeure de 45 ans affrontera au second tour la candidate LREM Anne-Sophie Tribout (19,96%), qui a devancé de seulement huit voix le candidat du RN Jean-Marc Granier (19,94%). La dissidente PS Martine Froger, également soutenue par Carole Delga, est 4e (18,07%).
Ce scrutin marque un fort recul de la majorité gouvernementale, qui, contrairement à 2017, ne sera pas au second tour dans la 2e circonscription, où Rémi Dutrenois (Ensemble, 13,06%) n'est que 4e, derrière la candidate RN Bérangère Carrié (20,61%).
La poussée du Rassemblement national se confirme, les deux candidats ayant échoué de peu à se qualifier pour le 19 juin.
Gard
Le Rassemblement national a viré dimanche en tête du premier tour des législatives dans le Gard, réalisant comme attendu ses meilleurs scores dans les circonscriptions proches de la côte méditerranéenne, tandis que la Nupes a effectué une percée dans l'arrière-pays cévenol.
Avec 29,18% des suffrages exprimés à l'échelle du département, le parti de Marine Le Pen devance l'alliance dirigée par Jean-Luc Mélenchon, la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), qui engrange 25,52% des voix. La coalition macroniste Ensemble! a séduit 23,60% des électeurs qui se sont rendus aux urnes. L'abstention s'est élevée à 52,90%. Sur les six circonscriptions du département, les candidats du RN ont terminé en tête dans quatre et obtenu une deuxième place dans une. Au second tour, ils seront opposés à trois représentants de la majorité présidentielle et à deux candidats de la Nupes.
Ils seront en revanche absents au second tour dans la 6e circonscription, qui couvre le nord de Nîmes et Uzès, où le duel opposera l'écologiste Nicolas Cadène (Nupes/EELV, 25,65%) au député sortant, Philippe Berta (Ensemble!/MoDem, 24,38%). Avec 24,14%, la candidate RN Laurence Gardet est éliminée, faute d'avoir rassemblé au moins 12,5% des inscrits.
Dans la 2e circonscription, une terre de Camargue favorable à l'extrême droite, le député RN sortant, Nicolas Meizonnet, sort conforté. Avec 35,39% des suffrages, l'ancien suppléant de Gilbert Collard, à qui il a succédé en 2019, fait mieux que son ancien mentor. Passé dans le camp d'Eric Zemmour, Gilbert Collard soutenait pour sa part Anthony Leroy, crédité de 5,14% des suffrages. Nicolas Meizonnet se retrouve en position très favorable face au second qualifié, l'ancien président de Nîmes-Métropole Yvan Lachaud (Horizons/Ensemble!), qui a récolté 23,05% des voix.
Le camp macroniste place ses candidats dans quatre des six circonscriptions, mais il ne vire en tête dans aucune.
Dans la première circonscription, la présidente de la commission de la Défense au sein de l'Assemblée nationale sortante, Françoise Dumas (LREM), avec 25,21% des voix, concède un retard de plus de six point au candidat du RN, Yoann Gillet (31,64%) et devance de moins de deux points celui de la Nupes, Charles Ménard (non qualifié).
La coalition de gauche termine en tête dans deux circonscriptions: outre la 6e, il domine la très étendue 5e circonscription, territoire cévenol du nord-ouest du département, où son candidat, Michel Sala (Nupes/LFI), a remporté 33,48% des voix, contre 23,57% au RN Jean-Marie Launay. La députée sortante LREM, Catherine Daufès-Roux, avec 21,16% des suffrages, est éliminée.
Haute-Garonne
La Nupes a frappé un grand coup en Haute-Garonne dimanche en plaçant au second tour des législatives du 19 juin ses dix candidats, qui sont en ballottage favorable dans huit circonscriptions.
Dans la plus prestigieuse, la 1e, Hadrien Clouet, un sociologue de 30 ans, totalise 39,79% des voix, devançant nettement son adversaire LREM Pierre Baudis (28,05%), issu d'une famille politique emblématique de Toulouse.
La Nouvelle union populaire écologiste et sociale (Nupes) dispose de plus de 10 points d'avance dans trois autres circonscriptions.
Dans la 4e, où Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au 1er tour de la présidentielle avec 39%, François Piquemal, professeur de 37 ans, est bien placé pour rafler cette circonscription, qui englobe le quartier sensible du Mirail. Crédité de 46,54% des voix, meilleur score de la Nupes en Haute-Garonne, ce responsable local du DAL (Droit au logement) a balayé la LREM Marie-Claire Constans (23,59%).
Dans la 8e circonscription, jadis tenue par la présidente socialiste de la région Occitanie Carole Delga, son protégé et député sortant PS Joël Aviragnet est arrivé nettement en tête avec 28,67% des suffrages. Il avait été investi par la Nupes sans pour autant adhérer à son programme. Il affrontera le candidat du Rassemblement national Loïc Delchard (21,84%) dans la seule circonscription du département où Marine Le Pen était arrivée en tête au second tour de la présidentielle.
Même tendance dans la 9e, où l'écologiste investie par la Nupes, Christine Arrighi, est bien placée pour détrôner la LREM Sandrine Mörch, qui avait défait Manuel Bompard (LFI) en 2017.
Dans la 3e circonscription, la sortante Corinne Vignon (LREM, 29,27%) est menacée par l'Insoumise Agathe Roby (31,60%), mais peut espérer un report de voix de LR. La présidente de la fédération LR de Haute-Garonne, Laurence Arribagé (16,10%), a échoué à se qualifier, bien que flanquée du rugbyman du Stade Toulousain Maxime Mermoz comme suppléant.
Dans un département qui s'étend de Toulouse aux Pyrénées, où la coalition gouvernementale détient neuf des 10 sièges de député, seuls deux candidats d'Emmanuel Macron sont en ballottage favorable à l'issue du premier tour. Les sortants LREM Jean-François Portarrieu et Monique Iborra - élue depuis 2007 d'abord avec l'étiquette PS avant de rallier La République en marche - disposent en effet d'une courte avance, respectivement d'un et deux points, sur leur adversaire Nupes.
Neuf duels sur dix opposeront dimanche prochain la Nupes aux candidats macronistes, le RN n'étant donc présent que dans la 8e, une seule circonscription contre deux en 2017.
Il faut remonter à 2012 pour trouver trace d'une forte domination de la gauche en Haute-Garonne, quand le PS avait remporté neuf des dix sièges.
Gers
Le député de la majorité présidentielle Jean-René Cazeneuve s'est qualifié dimanche pour le second tour des élections législatives dans le Gers, tandis que l'autre circonscription a placé le dissident socialiste David Taupiac en tête.
Jean-René Cazeneuve de LREM/Renaissance a pris la tête dans la première circonscription avec 31,49% des voix et affrontera le candidat de la Nupes, Pascal Levieux, crédité de 25,44%.
Dans la deuxième circonscription, le dissident socialiste David Taupiac, qui avait refusé l'investiture de l'alliance de gauche, est arrivé largement premier, en récoltant 24,15% des suffrages. Pour récupérer le siège laissé vacant par la socialiste Gisèle Biémouret, ce consultant aéronautique de 47 ans, soutenu par la présidente de la région Occitanie, Carole Delga (PS), fera face à la candidate de la majorité présidentielle, Maëva Bourcier, qui a obtenu 19,41%.
Hérault
L'alliance de gauche et des écologistes Nupes s'est qualifiée pour le second tour des élections législatives dans les neuf circonscriptions de l'Hérault, où les candidats dissidents soutenus par le Parti socialiste local n'ont pas fait le poids et la majorité présidentielle est en net recul.
Dans un paysage politique départemental nettement redessiné au soir d'un premier tour marqué par une forte abstention, une chose reste inchangée: à Béziers, l'épouse du maire Robert Ménard, la députée sortante Emmanuelle Ménard, soutenue par le Rassemblement National (RN), termine en tête haut la main avec 45,79% des voix, dix points de plus qu'il y a cinq ans.
Son adversaire issue de la Nupes, Magali Crozier-Daniel, parvient à se qualifier mais aura fort à faire, avec seulement 17%. Alors qu'elle détenait sept des neuf sièges de députés héraultais dans l'Assemblée sortante, la majorité présidentielle a vu trois de ses sortants éliminés dès le premier tour: Jean-François Eliaou (4e circonscription), Philippe Huppé (5e) et Christophe Euzet (7e).
Consolation pour Emmanuel Macron: Laurence Cristol, parachutée dans la 3e circonscription contre l'avis des militants LREM locaux, termine en tête avec 26,68%, tout juste devant l'écologiste investie par la Nupes Julia Mignacca (26,59%).
Dans la 9e, aux portes de la Camargue, le sortant Patrick Vignal (Ensemble!) termine à la première place avec 28,37%, devançant de 274 voix la candidate Nupes Nadia Belaouni (27,68%), selon des résultats rectifiés annoncés lundi midi par la préfecture de l'Hérault.
Dans la 1e circonscription (sud de Montpellier et communes du littoral), la députée sortante Patricia Mirallès (Ensemble!) ne termine en revanche qu'à la deuxième place avec 24,83%, battue par l'Insoumis Julien Colet (26,94%). Dans la 8e, le candidat de la majorité présidentielle, Jean-François Audrin, ne parvient pas à se qualifier.
Dans le centre de Montpellier, la très observée bataille des gauches de la 2e circonscription a clairement tourné à l'avantage de la candidate officielle de la Nupes Nathalie Oziol. Jusqu'ici peu connue, elle a écrasé ses adversaires avec 40,37% des voix, contre 18,52% à la candidate d'Ensemble! Annie Yague. La députée sortante Muriel Ressiguier, non-réinvestie par la formation de Jean-Luc Mélenchon, n'a fait que 4,99% des voix. Quant à Fatima Bellaredj, candidate socialiste soutenue par les ténors du PS régional opposés à la coalition de gauche, comme le maire de Montpellier Michaël Delafosse, elle ne parvient pas à se qualifier avec ses 11,94%. "Les dernières semaines n'ont pas été suffisantes pour créer un débat sur le fond au-delà des grandes interventions nationales. J'invite à voter au second tour pour les candidats de gauche et écologistes et à voter pour les candidats du champ républicain face à l'extrême droite", a réagi dans un communiqué M. Delafosse.
D'une manière générale, les sept candidats PS dissidents ont réalisé des scores d'environ 10%, qui devraient constituer des réserves appréciables pour les candidats de la Nupes au second tour.
Outre le cas de Mme Ménard à Béziers, le RN termine en tête dans deux circonscriptions et est au second tour dans deux autres.
Lozère
La Lozère, département le moins peuplé de France historiquement dominé par la droite, a placé dimanche la candidate de l'alliance de gauche et des écologistes Nupes-LFI, Sandrine Descaves, largement en tête du premier tour des législatives. Arrivé deuxième, le député UDI Pierre Morel-à-l'Huissier devra batailler pour obtenir un cinquième mandat. Mme Descaves, chargée de l'environnement au Parc National des Cévennes, a recueilli 25,41% des suffrages exprimés, contre 18,74% à M. Morel-à-l'Huissier, élu dans l'unique circonscription de la Lozère depuis 2002, où l'abstention a été dimanche de 41,63%. Le député sortant a été fragilisé par une enquête du média d'investigation en ligne Médiapart l'accusant d'avoir mis en place un système de rétrocession de faux frais remboursés par l'Assemblée nationale, ce qu'il dément. Il a également subi la concurrence du maire de Mende, Laurent Suau, socialiste investi par la majorité présidentielle d'Emmanuel Macron, qui a recueilli 17,64% des voix. Avec ce score représentant 10,01% des inscrits, il ne figurera pas au second tour. "C'est étonnant de retrouver une candidate Nupes, je dirais modérée, en tête en Lozère et cela démontre la décomposition et la fragmentation de la droite", a commenté sur France 3 Occitanie le politologue Emmanuel Négrier.
Pyrénées-Orientales
Les candidates du Rassemblement national (RN) arrivent en tête dans les quatre circonscriptions des Pyrénées-Orientales, où des duels les opposeront à trois candidats Ensemble! et à une candidate Nupes au second tour. Dans ce département, l'un des plus pauvres du pays, la cheffe du RN Marine Le Pen était arrivée largement en tête dans les quatre circonscriptions lors de l'élection présidentielle. Pour ces législatives, son parti a présenté quatre candidates proches du maire RN de Perpignan, Louis Aliot, mais aucune très connue des électeurs.
Dans la première circonscription, Sophie Blanc obtient 31,36%, devant Romain Grau (Ensemble!) à 24,54%.
Dans la 2e circonscription, celle où M. Aliot a été élu en 2017, avant de laisser la place en 2020 pour assumer le mandat de maire, Anaïs Sabatini obtient 37,62%, devant Frédérique Lis (Ensemble!) à 20,49%.
Dans la 3e, Sandrine Dogor-Such (27,67%) devance de peu Nathalie Cullell (Nupes) à 27,29%.
Enfin, dans la 4e, Michèle Martinez (30,40%), affrontera Sébastien Cazenove (Ensemble!) à 21,81%.
Tarn
Le premier tour des élections législatives dans le Tarn a accouché d'une triangulaire Nupes-LREM-RN dans la deuxième circonscription tandis qu'une député sortante de la majorité a été éliminée dans la première. L'alliance de gauche sort renforcée du scrutin en prenant la première place dans les trois circonscriptions du département, toutes dans la majorité présidentielle.
Trois candidats ont obtenu les 12,5% des électeurs inscrits nécessaires pour accéder au deuxième tour dans la circonscription recouvrant une partie d'Albi, Carmaux et Gaillac : la candidate de la Nupes Karen Erodi (29,91%), celle de la majorité présidentielle et députée sortante Marie-Christine Verdier-Jouclas (28,34%) et le délégué départemental du RN Julien Bacou (23,68%).
Dans la première circonscription, la sortante Muriel Roques-Etienne reste à quai: avec 19,29% des suffrages, la marcheuse n'atteint pas les 12,5% des électeurs inscrits et voit le représentant de l'alliance de gauche unie Gérard Poujade (21,37%) et le RN Frédéric Cabrolier (20,18%) aller au second tour.
Un autre député sortant de la majorité a failli connaître le même sort dans la troisième circonscription. Jean Terlier devance la RN Virgnie Callejon de 14 voix avec 22,22% des voix et prend la deuxième place juste derrière le candidat de la Nupes Julien Lassalle (22,27%).
Tarn-et-Garonne
La cheffe des socialistes à l'Assemblée nationale, Valérie Rabault, est en ballotage face au RN Pierre Poma dimanche à l'issue du premier tour des législatives dans le Tarn-et-Garonne, où le candidat du Rassemblement national est en tête dans la deuxième circonscription. Valérie Rabault, dont le nom avait circulé pour le poste de Premier ministre et qui tente de décrocher un troisième mandat consécutif dans cette circonscription réservée au PS, a obtenu 33,33% des voix, améliorant largement son score du premier tour de 2017 (18,75%). Le 19 juin, elle n'affrontera pas un candidat LREM comme à la précédente édition, mais le RN Pierre Poma, qui a obtenu 22,44%, la représentante de la majorité présidentielle Catherine Simonin étant à 17,33%.
Dans la deuxième circonscription, la candidate du parti de Marine Le Pen, Marine Hamelet, qui vit pourtant en Haute-Garonne et faisait figure de parachutée, a pris la tête avec 31%, en ballotage face à Christian Astruc (Ensemble!) à 20,58%. Et la députée sortante, Sylvia Pinel (RDG), qui tentait un quatrième mandat, se retrouve éliminée avec 20,19%, le PRG perdant avec elle cette circonscription qu'il détenait depuis quinze ans. L'ancienne ministre du Logement puis du Commerce sous François Hollande, et ex-collaboratrice de Jean-Michel Baylet, avait été réélue en 2017 face au RN Romain Lopez, devenu depuis maire de Moissac, assistant parlementaire de Marion Maréchal, et qui a soutenu Eric Zemmour lors de la présidentielle
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Normandie
Orne
Les trois députés sortants de l'Orne, deux LR et un de la Nupes, sont arrivés en tête au premier tour dans ce territoire rural de Normandie où le RN a fait de bons scores, arrivant au deuxième tour dans deux circonscriptions.
Dans la première circonscription, celle d'Alençon, la candidate PS investie de la Nupes Chantal Jourdan (25,85%) arrive de peu devant Marie-Annick Duhard (ensemble, 23,17%). Mme Jourdan avait succédé en août 2020 à Joaquim Pueyo (PS), touché par le cumul des mandats après son élection comme maire d'Alençon. A noter que la candidate du RN dépasse les 20% et que le candidat Les Républicains (LR) pointe à 19%.
Dans la 2e circonscription, la sortante Véronique Louwagie (LR), élue pour la première fois en 2012, est arrivée en tête avec 32,72%, devançant le candidat du Rassemblement national Alexandre Morel (24,53%). La candidate de la Nupes arrives en 3e place (16,17%) et la candidate de la majorité présidentielle (13,87%) en 4e position.
Enfin, dans la 3e circonscription, d'Argentan, l'élu LR Jérôme Nury est largement en tête (37,38%). Pour la seconde place, les deux candidats sont dans un mouchoir de poche, mais c'est le RN Anthony Frémont (17,57%) qui devance de 45 voix le candidat de la Nupes (17,44%).
Seine-Maritime
Huit candidats de l'alliance de gauche de la Nupes seront présents au second tour dans les dix circonscriptions de Seine-Maritime tandis que le RN place six candidats au second tour dans ce département dense et industriel. Au second tour, il y aura ainsi 4 duels entre la Nupes et la majorité présidentielle (Ensemble), 4 entre la Nupes et le RN et deux duels entre la majorité présidentielle et le RN.
A Rouen, dans la première circonscription, le candidat de la Nupes, issu des rangs de LFI, Maxime Da Silva est en tête avec 33,05% des suffrages exprimés et sera opposé au député de la majorité présidentielle sortant Damien Adam (28,20%). La dissidente PS Christine de Cintré, soutenue par le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, est distancée à la 3e place (11,12%).
Dans la 4e circonscription de Seine-Maritime, qui a longtemps été le fief de Laurent Fabius, c'est le candidat du RN Guillaume Pennelle qui est devant avec 25,96% et sera opposé à une candidate LFI investie par la Nupes Alma Dufour (23,90%). La députée sortante, la macroniste Sira Sylla, arrivée quatrième, perd son siège dès le premier tour (17,99%). La candidate Reconquête Eve Froger, suppléée par Nicolas Bay, figure de proue du parti d'Eric Zemmour, n'obtient que 4,15%.
Dans la 7e circonscription, au Havre, la députée "philippiste" sortante Agnès Firmin Le Bodo est largement en tête avec 39,13% et sera opposée à la candidate LFI investie par la Nupes Nancy Duboc (26%).
La députée sortante de la 9e circonscription (Fécamp) Stéphanie Kerbarh, qui avait été exclue de LREM après sa candidature dissidente aux régionales, est sèchement battue dès le premier tour (3,35%), où elle termine en sixième position. C'est le RN Nicolas Goury qui vire en tête (29,25%) et sera opposé à la candidate Horizons-Ensemble Marie-Agnès Poussier-Winsback (28,37%).
Dans la 8e, le député sortant, le communiste investi par la Nupes Jean-Paul Lecoq, qui avait fait son entrée au palais Bourbon en 2007, rate de peu une élection au premier tour (48,75%) et sera opposé au candidat Horizons investi par Ensemble Wasil Echchenna (24,40%).
En 2017, dans ce département, la République en marche avait remporté cinq circonscriptions, le PCF trois et le PS et LR une.
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Nouvelle-Aquitaine
Charente
Le RN se qualifie dans deux circonscriptions sur trois pour le second tour en Charente où est éliminé Jérôme Lambert, député socialiste sortant qui avait suscité la polémique en raison de son vote contre le mariage pour tous.
Le parti de Marine Le Pen prend la tête du scrutin dans la 3e circonscription où la conseillère régionale Caroline Colombier, militante de longue date, remporte 23,05% des voix devant la candidate d'Ensemble Sylvie Mocoeur (20,43%). Le sortant socialiste Jérôme Lambert, qui briguait un huitième mandat, n'arrive qu'en 4e position. Le candidat devait partir sous les couleurs de la Nupes mais, dénoncé par les Insoumis locaux, s'était maintenu sous l'étiquette Mouvement des Citoyens. Le chanteur Francis Lalanne, connu pour son engagement auprès des "gilets jaunes" et au sein de la sphère antivax, n'obtient que 2,12% des voix.
Le RN, avec Marceau Rapasse (22,99%), à cinq points derrière la sortante Sandra Marsaud (Ensemble!, 28,77%) sera également au second tour de la 2e circonscription.
Dans la 1ere, le sortant Thomas Mesnier (Ensemble!, 30,45%) affrontera René Pilato (Nupes, LFI, 27,53%).
Charente-Maritime
En Charente-Maritime, la 1e circonscription de La Rochelle sera le théâtre d'un duel à gauche opposant le député DVG sortant Olivier Falorni à l'écologiste Jean-Marc Soubeste (Nupes), tandis que la majorité présidentielle est qualifiée au second tour dans les quatre autres circonscriptions.
Dans la 1e circonscription, le duel s'annonce serré entre M. Falorni (29,02%) et le conseiller municipal EELV de la cité des Corsaires Jean-Marc Soubeste (23,39%), déjà tous deux candidats aux élections municipales. La dissidente PS Marie Nédellec, adjointe du maire de La Rochelle Jean-François Fountaine, ne récolte en revanche que 7,38% des voix
C'est la seule circonscription où la gauche truste le second tour. Ailleurs, dans 3 des 4 autres circonscriptions, la majorité présidentielle Ensemble! fait la course en tête. Seule la 5e a hissé le RN à la 1ère place.
Dans la 2e circonscription de Rochefort laissée vacante par la députée sortante de la majorité présidentielle Frédérique Tuffnell, qui ne se représentait pas, la candidate Ensemble! Anne-Laure Babault (28,09%) devance de peu le candidat LFI investi par la Nupes, Nordine Raymond (27,50%).
Dans la 3e circonscription de Saintes, le député sortant LREM (24,53%) Jean-Philippe Ardouin (Ensemble!) est arrivé en tête devant la RN Nathalie Collard (22,30%), éclipsant les espoirs de l'humoriste Insoumis Gérald Dahan (21,07%) investi par la Nupes. C'est la 2e fois que celui-ci trébuche devant le second tour après une première tentative avec La France insoumise en 2017 dans les Hauts-de-Seine.
La 4e circonscription de Jonzac sera le théâtre d'un duel entre le député sortant LREM Raphaël Gérard, qui a obtenu 27,59% des voix, et le RN Pascal Markowsky (25,77%). Dans la circonscription de l'ancien ministre Dominique Bussereau, ex-homme fort du département, Françoise de Roffignac, adhérente LR, n'est pas parvenue à se qualifier au second tour (14,78% des voix), malgré son soutien.
Dans la 5e circonscription, le RN Séverine Werbrouck (25.76%) est arrivé en tête devant le candidat de la majorité (Ensemble-Horizons) Christophe Plassard (23.83%)
Corrèze
Les candidats Nupes et LR seront au second tour des deux circonscriptions de Corrèze, où la candidate socialiste dissidente soutenue par l'ancien président François Hollande a été éliminée.
Dans la première circonscription de Tulle, le député sortant (ENS-MoDem) Christophe Jerretie est éliminé dès le premier tour. Sandrine Deveaud (Nupes-LFI) prend la tête du scrutin avec 25,40% et affrontera Francis Dubois, maire de Lapleau, qui se définit comme un "chiraquien de la première heure". Annick Taysse, soutenue par François Hollande, arrive en 5e position avec 9,96 %, mettant ainsi un terme à l'élection d'un socialiste dans ce département sans discontinuer, de 1997 à 2017.
Dans la circonscription de Brive, la sortante LR Frédérique Meunier remporte 23,28 % et affrontera une écologiste adoubée par la Nupes, Chloé Herzhaft.
Creuse
La candidate Nupes-LFI, Catherine Couturier, arrive en tête dans l'unique circonscription de la Creuse, avec 26,37% des voix, devancant le député sortant LREM Jean-Baptiste Moreau (25,99%). Mme Couturier, qui n'est pas une figure politique locale, crée la surprise alors que le député sortant, qui repartait avec Ensemble, perd plus de 7 points par rapport à son score de 2017 (33,19%). Jean Auclair, ancien député UMP, DVD pour cette élection sans le soutien de LR, arrive en troisième position avec 17,62 % des voix et ne se qualifie pas pour le second tour. Sylvie Bilde (RN) recueille 17,06 % des voix, alors que Marine Le Pen en avait recueilli 25,09 % au premier tour de l’élection présidentielle.
Dordogne
En Dordogne, la Nupes est en tête dans trois des quatre circonscriptions et le RN domine celle de Bergerac, tandis que les quatre députés sortants de la majorité présidentielle arrivent tous à la deuxième place.Une triangulaire se profile dans la 3e circonscription entre le candidat Nupes-LFI Cyril Girardeau (23,7%), le député sortant Jean-Pierre Cubertafon (ENS-Modem, 23,3%) et la cheffe départementale du RN Florence Joubert (22,5%).
A Périgueux (1e circonscription), Pascale Martin (Nupes-LFI) est en tête avec 24,3% devant le sortant Philippe Chassaing (Ens-Renaissance, 21,48%). Le RN Williams Ambroise est éliminé à 690 voix près.
Dans le Sarladais (4e circonscription), Sébastien Peytavie (Nupes-EELV) est en tête (26%), six points devant la sortante de la majorité présidentielle Jacqueline Dubois (divers centre). Cette candidate n'avait pas reçu l'investiture d'Ensemble! qui avait soutenu Jérôme Peyrat, avant que celui-ci ne se retire après une polémique née de sa condamnation pour violences sur son ex-compagne en 2020.
A Bergerac, dans la 2e circonscription qui avait placé Marine Le Pen en tête au second tour de la présidentielle, le RN Serge Muller est en tête avec 23,8%, devançant de 750 voix le député sortant Michel Delpon (ENS-Renaissance).
Dans cette terre historiquement ancrée à gauche, les quatre candidatures dissidentes de socialistes, face à l'absence de candidats socialistes retenues par la Nupes, ont obtenu entre 7,4 et 14,7% des voix.
Gironde
Les candidats de la majorité présidentielle peuvent se maintenir au second tour dans onze des douze circonscriptions de la Gironde, parfois en position difficile, tandis que le RN continue sa percée, notamment dans les régions viticoles avec Edwige Diaz en position d'être élue dans le Blayais.
Bordeaux Centre, qui avait élu l'écologiste Pierre Hurmic aux municipales, a porté le candidat Nupes, l'EELV Nicolas Thierry, très largement en tête avec 45,12% des voix, mettant la députée sortante Catherine Fabre (Ensemble!) dans une position difficile avec 32,83%.
Bordeaux Nord place en revanche en première position avec 38,23% Thomas Cazenave, conseiller municipal LREM, ancien directeur adjoint du cabinet d'Emmanuel Macron quand il était ministre de l'Economie. Il devance la Nupes Catherine Cestari (27,31%).
Avec 44,89%, le Nupes Loic Prud'homme, député LFI sortant, domine Bordeaux Sud, loin devant le conseiller municipal Fabien Robert (29,46%), président du Modem en Gironde.
Sur la rive droite de Bordeaux (4e circonscription), plus populaire, le député PS sortant Alain David, candidat Nupes de 72 ans, devance largement avec 40,55% des voix Mélissa Karaca (Ensemble!, 24%), 28 ans.
En banlieue bordelaise, vers Mérignac, le sortant LREM Eric Pouilliat ne devance que de peu la Nupes Vanessa Fergeau-Renaux (34,83% contre 33,93%). Même duel serré dans la circonscription regroupant Pessac et Gradignan, avec la sortante Bérangère Couillard (Ensemble!) juste devant le Nupes Jean-Renaud Ferran (36,27% contre 34,51%).
Dans la onzième circonscription, zone viticole du Blayais au fort taux de pauvreté, la candidate RN Edwige Diaz, étoile montante du parti, est en tête avec 39,42% des voix, devançant largement la députée sortante LREM Véronique Hammerer (23,72%). Celle-ci a immédiatement réclamé la constitution d'un "front républicain" en demandant au troisième, le Nupes Matthieu Caillaud, d'appeler à voter pour elle.
Autre région viticole avec une importante population défavorisée, le Médoc (5e circonscription) a placé le RN en tête, avec Grégoire de Fournas (28,55%) devant le Nupes Olivier Maneiro (25,92%). La candidate Ensemble! ne pourra pas se maintenir à quelques centaines de voix près, des voix qu'a pu lui ravir le sortant ex-LREM Benoît Simian, empêtré dans des affaires judiciaires, qui recueille 3,68%.
Le riche bassin d'Arcachon donne en revanche une confortable avance à la sortante et candidate Ensemble! Sophie Panonacle (35,02%), devant le RN Laurent Lamara (19,73%).
Dans le sud du département (9e), la sortante Ensemble! Sophie Mette (28,75%) est talonnée par le Nupes Sacha André (24,23%). Dans la région de Libourne, un autre sortant de la majorité présidentielle, Florent Boudié, qui brigue un troisième mandat, arrive en tête (32,7%), devant la RN Sandrine Chadourne (28,03%).
L'Entre-deux-Mers (12e circonscription) a porté la Nupes Mathilde Feld en tête (26,94%) devant Pascal Lavergne (Ensemble! 24,58%), suppléant de la sortante Christelle Dubos, ex-secrétaire d'Etat qui ne se représentait pas.
Landes
Dans les Landes, l'ex-ministre déléguée aux Anciens combattants Geneviève Darrieussecq et le député socialiste sortant de la 3e circonscription Boris Vallaud (Nupes-PS) ont largement dominé le premier tour, tandis qu'à Dax un duel serré entre Renaissance et Nupes se profile.
Dans la circonscription de Mont-de-Marsan (1e), l'ancienne maire de la ville Geneviève Darrieussecq (ENS-Modem) est en tête (33,4%) loin devant le candidat Nupes-LFI issu du monde associatif Guy de Barbeyrac (22,9%). En 2017, Mme Darrieussecq avait remporté la circonscription devant le parti socialiste, avant de laisser son siège à son suppléant Fabien Lainé une fois nommée ministre déléguée.
Un autre duel Nupes-Renaissance aura lieu dans la seconde circonscription, celle de Dax et de la côte Sud, où le maire PCF de Tarnos Jean Marc Lespade (PCF) obtient 30,2%, contre 33,8% au député sortant Lionel Causse (ENS-Renaissance).
Dans la 3e circonscription, bastion socialiste depuis 1978, le député sortant Boris Vallaud (Nupes-PS) est largement en tête (40,16%) devant le candidat Ens-Renaissance Jean-François Broquères (24,9%).
Ancien fief historique du parti socialiste (trois députés sur trois de 1997 à 2017), le département avait basculé vers l'alliance LREM/Modem, ne gardant que la troisième circonscription, ancien bastion d'Henri Emmanuelli, acquise de quelques centaines de voix par le socialiste Boris Vallaud.
Lot-et-Garonne
Le RN a qualifié pour le second tour ses candidats dans les trois circonscriptions du Lot-et-Garonne où deux triangulaires sont possibles, alors qu'un député sortant LREM, Olivier Damasin, est éliminé dès le premier tour.
Dans la deuxième circonscription, à Marmande, l'eurodéputée RN Hélène Laporte prend la tête du scrutin (30,5%) et devrait affronter dimanche prochain dans une triangulaire le maire de Virazeil Christophe Courrelongue (Nupes-PS, 26%) et le député sortant Alexandre Freschi (ENS-Renaissance, 25,6%).
Une triangulaire aura lieu aussi à Agen (1ère circonscription) où le député sortant Michel Lauzzana (ENS-Renaissance) est en tête (29,6%) devant le RN Sébastien Delbosq (27,9%) et la candidate Nupes-EELV, également conseillère régionale, Maryse Combres (26,2%).
A Villeneuve-sur-Lot (3e), dans l'ancienne circonscription du ministre socialiste Jérôme Cahuzac, le député sortant Olivier Damasin (Ens-Renaissance) est éliminé dès le premier tour avec 20,15% des voix. Le second tour verra un affrontement surprise entre la cheffe départementale du RN Annick Cousin (25%) et un candidat Nupes-LFI nouveau venu en politique et comédien de profession, Xavier Czalpa (22,9%).
Le Lot-et-Garonne est le seul département de Nouvelle-Aquitaine où Marine Le Pen était arrivée en tête au second tour de la présidentielle devant Emmanuel Macron.
Pyrénées-Atlantiques
Dans les six circonscriptions des Pyrénées-Atlantiques, cinq duels opposeront les candidats de la Nupes à ceux de la majorité présidentielle, notamment dans la 4e circonscription, où Julien Lassalle, le frère de Jean, est éliminé dès le 1er tour.
Dans la troisième circonscription, celle d'Orthez et de Mourenx, où la majorité présidentielle n'avait pas présenté de candidat, le dissident socialiste David Habib partira largement favori (36,61%) devant Jean-François Baby (Nupes-LFI) (20,63%).
Sur la côte basque, les deux députés sortants ENS-Modem, Florence Lasserre (34% dans la 5e à Bayonne et Anglet), Vincent Bru (28,5% à Biarritz et Hendaye) arrivent en tête avec une avance de plusieurs points devant les candidats de la Nupes.
A l'intérieur des terres, le candidat berger, Julien Lassalle (Résistons!) échoue à conserver la 4e circonscription, fief de son frère Jean depuis 2002, avec 20,27% des voix.
Dans ces zones rurales basco-béarnaises, le second tour opposera la conseillère départementale Annick Trounday (ENS-Modem), psychologue et "fille, sœur et épouse d'agriculteur", au conseiller municipal d'Oloron-Sainte-Marie, Inaki Echaniz (Nupes-PS), CPE de collège.
A Pau centre (1e circonscription), le duel s'annonce serré entre la sortante Josy Poueyto (31,6%) et le maire de Billères Jean-Yves Lalanne (Nupes-LFI 31,8%).
A l'est de l'agglomération paloise (2ème circonscription) le sortant Modem Jean-Paul Mattei part favori, avec une avance de près de 10 points au 1er tour, face à la candidate Nupes-EELV Cécile Faure.
Deux-Sèvres
La Nupes affrontera la majorité présidentielle dans les trois circonscriptions des Deux-Sèvres où l'ex-ministre socialiste de l'Ecologie Delphine Batho et députée sortante de la 2e circonscription, investie Nupes-EELV, est arrivée en tête (36,38%). Dans les trois circonscriptions, le RN n'est jamais parvenu à se hisser au second tour.
Dans la 2e de Melle, l'ancienne protégée de Sègolène Royal affrontera la candidate d'Ensemble! Cécilia Rochefort (25,08%).
Dans la 1e circonscription, à Niort, le député sortant DVC Guillaume Chiche, élu LREM en 2017 mais qui a quitté la majorité présidentielle en 2020, ne parvient pas à conserver son siège et arrive 3e avec 17,33% des suffrages exprimés (mais 8,67% des inscrits). Bastien Marchive (ENS-Parti radical) prend la tête du premier tour (30,20%) et affrontera François Charron (Nupes-LFI, 28,43%).
Dans la 3e circonscription de Bressuire-Thouars, qui a placé Marine Le Pen à 26% au 1er tour de la présidentielle (41% au second tour), le RN ne parvient pas à transformer l'essai (19,51% mais 9% des inscrits). Le sortant Jean-Marie Fiévet (34,27%) ancien pompier professionnel, affrontera sous la bannière Ensemble! la candidate de la Nupes Juliette Woillez (Nupes-LFI, 22,36%).
Vienne
La majorité présidentielle s'est qualifiée parfois de justesse pour quatre duels dans le département poitevin de la Vienne, deux face à la Nupes et deux face au RN. Dans les 1e, 2e et 4 circonscriptions, les trois députés sortants de la majorité sont toujours dans la course. En revanche, dans la 3e circonscription, le député sortant Jean-Michel Clément, un ancien socialiste réélu en 2017 avec En Marche et qui visait un quatrième mandat consécutif sous la bannière de Place publique (centre-gauche) a été éliminé dès le premier tour.
La 1e circonscription de Poitiers-Nord consacre à la première place la candidate Nupes-EELV Lisa Belluco, une inspectrice de l'environnement de 31 ans, proche de la maire écologiste de Poitiers Léonore Moncond'huy. Avec 32,56% des voix, elle vient menacer la députée sortante Françoise Ballet-Blu (LREM-Renaissance, 28,17%).
Dans la 2e circonscription de Poitiers Sud, le député sortant Sacha Houlié (LREM, 36,83%), qui a vu sa permanence plusieurs fois dégradée durant son mandat, devance de peu la candidate Nupes-LFI Valérie Soumaille (34,39%).
Dans la 3e circonscription du Sud-Vienne (Civray), où la Nupes n'est pas parvenue à se qualifier, le candidat RN Eric Soulat (20,92%) mène la course à un cheveu du candidat de la majorité Pascal Lecamp (Ensemble-Modem) qui a récolté 20,75% des voix.
Autre duel RN-Majorité, celui de la 4e circonscription de Châtellerault, un territoire marqué par un bassin industriel qui souffre, où le député sortant Nicolas Turquois (Ensemble-Modem), réussit à se maintenir, devançant avec 37,62% des voix la candidate Marion Latus (28,36%) qui porte l'étendard du RN, arrivé en tête du premier tour à la présidentielle.
Haute-Vienne
La Haute-Vienne, qui avait élu des députés LREM dans ses trois circonscriptions en 2017, malmène cette fois-ci les candidats Ensemble! dont deux arrivent en seconde position et la troisième est éliminée.
Dans la 2e circonscription, qui fut celle de Jean-Baptiste Djebbari, ex-ministre des Transports ayant quitté la vie politique, la candidate ENS Shérazade Zaiter n'arrive que troisième avec 15,4% des voix. Celle qui avait été élue sur la liste PS/PC aux municipales à Limoges en 2020 avant de finalement rallier le Modem, n'a recueilli que 8,11% du suffrage des inscrits, ce qui ne lui permet pas de se maintenir au second tour. C'est le candidat Nupes Stéphane Delautrette, qui arrive largement en tête (35,58%) devant la RN Sabrina Minguet (19,83%).
Dans la 1e circonscription, qui inclut Limoges, la candidate Ensemble! Sophie Beaudouin Hubière, seule élue à se représenter, arrive deuxième avec 28,02% des voix, largement devancée par le Nupes Damien Maudet (34,54%).
Dans le nord de la Haute-Vienne (3e circonscription), le candidat Ensemble! Geoffroy Sardin est largement dominé (20,31%) par la Nupes Manon Meunier (31,68%)
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Corse
Les trois députés nationalistes sortant se sont qualifiés dimanche pour le second tour des élections législatives en Corse en arrivant en tête de leur circonscription, malgré la division de leur camp, et avec la droite insulaire en première concurrente.
Pour ces législatives où la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) n'était pas présente en Corse, chaque parti de gauche ayant concouru séparément, le parti Femu a Corsica du président autonomiste du conseil exécutif de Corse, Gilles Simeoni, avait annoncé son "objectif": "réélection des trois députés nationalistes sortants", dont deux portent les couleurs de Femu, et conquête de la dernière circonscription, la 1e de Corse-du-Sud. Malgré la désunion cette année des trois mouvances nationalistes qui s'étaient alliées en 2017, l'objectif semble réalisable au soir du premier tour.
Dans la seconde circonscription de Corse-du-Sud qui faisait figure d'exception avec une union des nationalistes, le député sortant, Paul-André Colombani, du parti autonomiste d'opposition PNC, arrive sans surprise en tête avec 37,2%. Il affrontera Valérie Bozzi (Horizons, majorité présidentielle) qui a obtenu 27,6% des voix.
Partout ailleurs, les autonomistes de Gilles Simeoni, partis en solo face à leurs alliés d'hier indépendantistes, se sont qualifiés pour le second tour.
Dans la première circonscription de Haute-Corse, qui inclut Bastia, le député sortant Michel Castellani (Femu) obtient 33,77% des voix. Il affrontera au second tour Julien Morganti (Divers centre) qui a obtenu 13,6% des voix devant le candidat du Rassemblement national, Alexis Fernandez (12,2%) dont le score est insuffisant pour une triangulaire. L'indépendantiste Petru Antone Tomasi, de Corsica Libera, n'arrive qu'en cinquième position avec 7,4% des voix.
Dans la deuxième circonscription de Haute-Corse, qui couvre notamment la Balagne, Jean-Felix Aquaviva, député sortant Femu a Corsica, obtient 33,5% des voix et se confrontera à François-Xavier Ceccoli, président de la fédération des Républicains de Haute-Corse qui se présentait sans étiquette (29,1%). Le troisième homme, Lionel Mortini, nationaliste proche de Corsica Libera, obtient 18% des voix, un score cependant insuffisant pour une triangulaire car inférieur au seuil de 12,5% des inscrits.
Dans la première circonscription de Corse-du-Sud, la seule à avoir échappé aux nationalistes en 2017, l'homme fort de l'opposition de droite dans l'île, le maire d'Ajaccio, Laurent Marcangeli arrive sans surprise en tête, sous la bannière Horizons/majorité présidentielle, avec 33,7% des voix. Il affrontera au second tour Romain Colonna, de Femu a Corsica, arrivé second avec 17,5% des voix devant la candidate du Rassemblement national, Nathaly Antona (12,69%). Jean-Paul Carrolaggi, candidat de l'alliance nationaliste de 2017, soutenu par le PNC et Corsica Libera, a obtenu 12,7% des voix tandis que Michel Mozziconacci (divers centre), un médecin très actif pendant la pandémie qui voulait jouer les électrons libres, a remporté 9,3% des voix.
L'abstention a atteint 53,7% en Corse-du-Sud et 51,8% en Haute-Corse, en hausse par rapport à 2017 et équivalente au niveau national.
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Bourgogne-Franche-Comté
Côte-d'Or
Les candidats de la majorité présidentielle résistent en Côte-d'Or où ils se sont qualifiés pour le deuxième tour dans quatre des cinq circonscriptions du département, la Nupes accédant au deuxième tour dans trois circonscriptions et le RN dans deux. Les candidats Renaissance se retrouveront en duels face à des candidats de la Nupes dans trois circonscriptions (la première, la deuxième et la troisième), et contre un candidat RN dans la cinquième circonscription.
La quatrième circonscription, la seule du département où Marine Le Pen est arrivée en tête au premier tour de la présidentielle, sera en revanche disputée au second tour par le candidat RN Jean-Marc Ponelle (21,14 %) et celui des Républicains Hubert Brigand (18,21 %). Dans cette circonscription, la députée Modem sortante, Yolaine de Courson (16,05 %), qui trouvait face à elle une candidate étiquetée Horizons non investie par Ensemble, a été éliminée dès le premier tour. Mme de Courson était soutenue par le maire PS de Dijon, François Rebsamen.
Dans la première circonscription, qui recouvre une bonne partie de Dijon, le député sortant Didier Martin est arrivé en tête avec 31,16 %, devant le candidat Nupes-LFI Antoine Peillon (25,63 %), qui atteint donc le second tour malgré une candidature PS dissidente. La députée sortante Renaissance Fadila Khattabi (25,65 %) et la candidate Nupes-LFI Patricia Marc (25,38 %), qui a également dû faire face à de nombreuses candidatures divers gauche, sont au coude-à-coude dans la troisième.
La Côte-d'Or, largement acquise à Macron, est connue pour les ralliements au président de figures du socialisme, comme le sénateur François Patriat ou le maire de Dijon François Rebsamen, encore au PS mais qui a appelé à voter Macron dès le premier tour de la présidentielle. En 2017, la majorité présentielle avait remporté quatre des cinq circonscriptions (la première, la troisième, la quatrième et la cinquième), alors que LR remportait la deuxième.
Doubs
Le boulanger Stéphane Ravacley, candidat sans étiquette investi par la Nupes sous les couleurs d'EELV, s'est hissé dimanche en tête du premier tour dans la 2e circonscription du Doubs, devant le député sortant de la majorité présidentielle, Eric Alauzet. En 2017, le parti présidentiel avait gagné quatre des cinq circonscriptions du département, une seule étant conservé par Les Républicains.
Stéphane Ravacley a obtenu 32,51% des suffrages, juste devant M. Alauzet (31,36%), ex-EELV passé à Renaissance peu de temps après son élection en 2017. Le RN se place troisième avec 17,49% et LR quatrième avec 10,80%. "On va se battre dès demain comme des lions et des lionnes en retournant sur le terrain pour aller chercher les abstentionnistes", a déclaré à l'AFP Stéphane Ravacley, qui s'est taillé une stature nationale depuis qu'il a obtenu la régularisation de son apprenti guinéen, au prix d'une grève de la faim de dix jours l'an dernier, et qu'il a organisé un spectaculaire convoi humanitaire pour l'Ukraine. L'artisan estime que son programme, celui de la Nupes, "donne un horizon plus agréable aux gens", ce qui a porté sa candidature.
Pendant sa campagne, le "boulanger candidat" avait reçu le soutien sur le terrain de deux anciens candidats écologistes à la présidentielle, Yannick Jadot et Dominique Voynet. Et lors de la cérémonie de clôture du 75e Festival de Cannes, les frères Jean-Pierre et Luc Dardenne, cinéastes humanistes, avaient dédié leur Prix spécial au "boulanger de Besançon", Stéphane Ravacley.
Dans la première circonscription du Doubs, c'est également la candidate de la Nupes-LFI, Séverine Véziès, qui est arrivée en tête avec 29,78 % devant Laurent Croizier (ENS-Modem 26,75 %). Les deux premières circonscriptions du Doubs couvrent Besançon, une ville traditionnellement de gauche qui avait majoritairement voté pour Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle.
Dans les troisième et quatrième circonscriptions, les candidats RN Nathalie Fritsch (25,78%) et Géraldine Grangier (30,36%) se placent devant les candidats de la majorité présidentielle, respectivement Nicolas Pacquot (22,81%) et Frédéric Barbier (27,37%), qu'elles affronteront en duel au deuxième tour.
La députée sortante Annie Genevard (42,07%), vice-présidente déléguée du parti Les Républicains, conserve son emprise territoriale dans la cinquième circonscription du département en se plaçant largement en tête du premier tour devant le candidat ENS-Horizon, Philippe Alpy (19,49%).
Jura
La Nupes a qualifié un candidat dans chacune des trois circonscriptions du Jura, dimanche soir lors du premier tour des élections législatives, mais les députés sortants Ensemble! et Les Républicains sont en position favorable pour le second tour. Malgré le faible score de Valérie Pécresse à la présidentielle dans le département (5,11%), deux candidats LR arrivent en tête au premier tour.
Dans la deuxième circonscription, la député sortante Marie-Christine Dalloz (LR), secrétaire de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, termine ainsi largement en tête avec 30,02% des suffrages, contre 24,51% pour la candidate Nupes-PCF, Evelyne Ternant. Ensemble! et le RN engrangent 18,60% et 17,06%. Bien implantée localement, la députée sortante se présente pour un 4e mandat.
Le député sortant LR de la troisième circonscription Jean-Marie Sermier ne se représentait pas, mais Justine Gruet (25,62%), qui a pris sa suite sous les couleurs des Républicains, se place devant le candidat Nupes-EELV Hervé Prat (24,84%). Ce dernier est notamment soutenu par l'ancienne ministre de l'Environnement de Lionel Jospin, Dominique Voynet, qui est récemment revenue s'installer dans la circonscription jurassienne dont elle avait été députée.
Dans la première circonscription, la députée sortante ENS-Renaissance Danielle Brulebois (36,74%) devance confortablement le candidat Nupes-LFI Anthony Brondel (28,40%).
Nièvre
Le candidat du Rassemblement national Julien Guibert est en tête sur les terres de François Mitterrand dans la Nièvre, tandis que Perrine Goulet (MoDem/Ensemble) est bien partie dans l'autre circonscription.
Dans la deuxième, celle du Morvan, le PS ne présentait pas de candidat pour la première fois de son histoire, au grand dam des militants locaux. Celle investie par la Nupes, Marie-Anne Guillemain (LFI), arrive en troisième position du premier tour des législatives avec 24,31% des voix et parvient à se qualifier. Elle sera opposée dimanche prochain à Julien Guibert (27,80%) et Patrice Perrot (Renaissance/Ensemble, 26,75%) dans une rare triangulaire.
Dans la première circonscription qui inclut Nevers, l'ex-ville fief de Pierre Bérégovoy gérée aujourd'hui par le macroniste Denis Thuriot, la candidate de la majorité présidentielle Perrine Goulet (32,71%) affrontera en duel Pauline Vigneron (RN, 26,68%). Le candidat de la Nupes, Léo Coutellec, est troisième (25,69%).
Haute-Saône
Les candidats du Rassemblement national sont arrivés largement en tête des deux circonscriptions de la Haute-Saône, dimanche soir lors du premier tour des élections législatives, devant les deux députés sortants de la majorité présidentielle. Dans ce département rural où le vote d'extrême droite est traditionnellement élevé, Marine Le Pen était arrivée en tête des deux tours lors de la présidentielle (34,60 % au premier, 56,88 % au second) devant Emmanuel Macron.
Dans la première circonscription du département, qui comprend la capitale départementale Vesoul, dirigée par le maire Horizon Alain Chrétien, le RN Antoine Villedieu (29,69%) a devancé la député sortante Barbara Bessot-Ballot (ENS-Renaissance 22,43%), qui était entrée en politique en 2017 avec la République En Marche.
Emeric Salomon, cadre montant du RN "parachuté" en Haute-Saône, se positionne quant à lui largement en tête du premier tour dans la deuxième circonscription avec 32,98% des voix, devant le député ENS-Renaissance Christophe Lejeune (25,69%).
En 2017, les deux députés de la majorité présidentielle avaient déjà affronté des candidats RN au deuxième tour des législatives, mais ils étaient arrivés en tête au premier tour.
Saône-et-Loire
Devenue terre macroniste aux élections législatives de 2017 avec trois sièges sur cinq, la Saône-et-Loire place encore en tête trois candidats Ensemble mais laisse à la dernière députée PS de Bourgogne-Franche-Comté toutes les chances d'être reconduite, sous l'étiquette Nupes. Les candidats Ensemble sont devant dans les 1e, 3e et 5e circonscriptions, conquises en 2017.
Dans la 1e, largement acquise au votre macroniste, le sortant Benjamin Dirx, siégeant dans la majorité municipale du maire LR de Mâcon Jean-Patrick Courtois, qui lui a accordé son soutien, devance nettement le candidat Nupes Patrick Monin (36% contre 27,5%).
Prime au sortant également dans la 3e (Le Creusot) : Rémy Rebeyrotte (31,7%) y affrontera au second tour la RN Sandrine Baroin (25,5%). Leader de l'opposition au Creusot, le LR Charles Landre --battu au second tour en 2017-- a manqué sa revanche (10,4%).
Le directeur adjoint du cabinet du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, le Parisien Louis Margueritte, est lui aussi en tête mais de seulement 44 voix dans la 5e circonscription, devant le candidat Nupes (23,7% contre 23,6%). Le sortant LREM Raphaël Gauvain ne se représentait pas. Accusé de parachutage parfois jusque dans son propre camp, M. Margueritte a tenté de gommer son manque de notoriété locale en prenant comme suppléante la maire de Montceau-les-Mines Marie-Claude Jarrot, ex-LR ayant rejoint Horizons.
Dans cette même circonscription, le maire de Chalon-sur-Saône et vice-président de LR Gilles Platret, héraut d'une droite dure, a raté son pari. Défait par M. Gauvain en 2017, il termine troisième avec 21,08% des voix.
L'ex-députée PS Cécile Untermaier peut caresser l'espoir d'un troisième mandat. Dans la 4e circonscription (Bresse), qui fut provisoirement celle de l'ancien ministre de l'Intérieur PS Pierre Joxe, cette haut fonctionnaire de 70 ans distance nettement la candidate RN Valérie Deloge (33,9% contre 25,1%).
Dans la 2e circonscription, qui couvre la région rurale du Charolais, la sortante Josiane Corneloup est en ballotage favorable. Seule députée LR du département, elle laisse la candidate Nupes Céline Vinauger (PCF) loin derrière (36,8% contre 20%).
Yonne
Dans l'Yonne, département où Marine Le Pen est arrivée en tête à la présidentielle, les candidats du RN sont qualifiés pour le second tour dans toutes les circonscriptions, tandis que le sortant LR Guillaume Larrivé est battu.
Dans la troisième circonscription, le très médiatique Julien Odoul, élu régional et porte-parole national du parti, obtient 35,17% des voix et devance nettement la députée sortante Michèle Crouzet (21,52%), investie par la majorité présidentielle.
Comme en 2017, tous les deux s'affronteront en duel dimanche prochain mais le rapport de forces s'est inversé au premier tour et le match s'annonce plus serré au second - l'élue macroniste l'avait emporté avec 56% des voix il y a cinq ans.
La candidate RN Audrey Lopez vire aussi en tête dans la deuxième circonscription avec 30,72% des voix, devant le sortant André Villiers, ex-UDI passé chez Horizons et investi par Ensemble, qui réunit 29,22% des suffrages. Il était soutenu par LR qui n'avait pas présenté de candidat.
L'écologiste Florence Loury, investie par la Nupes, crée la surprise dans la première circonscription: elle vire en tête avec 24,25% des voix, devant Daniel Grenon (RN, 23,92%), au détriment de Guillaume Larrivé (22,61%) qui perd son siège à l'Assemblée après deux mandats.
Territoire de Belfort
Les candidats du Rassemblement National seront présents au deuxième tour des élections législatives dans les deux circonscriptions du Territoire de Belfort, où ceux de la majorité présidentielle ont d'ores et déjà été éliminés dimanche.
Le député sortant Les Républicains de la première circonscription du département, Ian Boucard, est en ballotage favorable après avoir terminé largement en tête du premier tour avec 27,26%, devant le RN Christophe Soustelle (21,42%) qui se qualifie pour le second tour alors que Reconquête avait également présenté une candidate.
En revanche, Michel Zumkeller, député UDI sortant de la deuxième circonscription du Territoire de Belfort, est éliminé dès le premier tour.
Le candidat de la Nupes-LFI, Florian Chauche (26,42%), affrontera la candidate RN Sophie Carnicer (19,15%) au second tour. En revanche, le candidat chevènementiste Baptiste Petitjean, investi par Ensemble, a échoué de peu à se qualifier dans l'ancienne circonscription de Jean-Pierre Chevènement.
A la présidentielle, Emmanuel Macron était arrivé en tête au deuxième tour, devant Marine Le Pen. Le président de la République était venu en février dans ce département industriel annoncer la relance de la filière nucléaire française, notamment sur le site belfortain de General Electric (GE).
Depuis 2014, près d'un quart des effectifs ont été supprimés dans les différentes entités du géant industriel américain dans la cité du Lion.
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Bretagne
Côtes-d'Armor
Les candidats de la Nupes et de la majorité présidentielle se sont qualifiés dimanche dans quatre des cinq circonscriptions des Côtes d'Armor, sauf dans la 3e où le sortant LR Marc Le Fur est en tête. Vice-président de l'Assemblée nationale, M. Le Fur, qui défend l'une des rares circonscriptions Les Républicains de la région, a engrangé 41,69% des voix, loin devant les 22,66% d'Antoine Ravard, candidat PS investi par la Nupes. Le marcheur Olivier Allain, ancien vice-président de la région Bretagne à l'Agriculture est arrivé troisième (18,67%), ne parvenant pas à se qualifier au second tour malgré la visite de la Première ministre Elisabeth Borne venue le soutenir jeudi.
Dans la 5e circonscription, le marcheur Eric Bothorel obtient 30,93% des voix. Il devance la candidate LFI de la Nupes Marie-Amélie Troadec qui engrange 26,44% des suffrages. Sur cette terre de centre-gauche, Jean-Luc Mélenchon a obtenu à la présidentielle un résultat inférieur à son score national.
Le candidat de la majorité présidentielle s'impose également dans la 2e circonscription : Hervé Berville, qui avait reçu le soutien du nouveau ministre de l'Education nationale Pap Ndiaye, obtient 36,91% des voix dans cette circonscription rurale et littorale qui bascule régulièrement. Il affrontera au second tour Bruno Ricard (EELV-Nupes) qui recueille 25,83% des voix.
Dans la 4e circonscription (Guingamp), très ancrée à gauche, Murielle Lepvraud, candidate LFI investie par la Nupes arrive en tête avec 27,21% des suffrages. Elle devance Yannick Kerlogot (25,93% des voix) qui avait été élu en 2017 avec moins de 350 voix d'avance sur son adversaire socialiste.
Même schéma dans la première circonscription, avec la candidate Insoumise investie par la Nupes Marion Gorgiard qui devance avec 27,49% des voix le candidat de la majorité présidentielle Mickaël Cosson (24,81%).
Ille-et-Vilaine
La majorité présidentielle et la gauche sont arrivées au coude-à-coude dimanche en Ille-et-Vilaine, faisant chacune la course en tête dans quatre des huit circonscriptions du département, au premier tour des élections législatives.
Dans ce département breton, le raz-de-marée macroniste avait emporté six circonscriptions sur huit en 2017, n'en laissant que deux à LR et à l'UDI. Cette fois, l'alliance de gauche de la Nupes est bien placée pour conquérir plusieurs sièges. Ainsi, dans la huitième circonscription, qui comprend une grande partie de la ville de Rennes, le député sortant Florian Bachelier (LREM), premier questeur de l'Assemblée nationale, est en mauvaise posture. Il ne recueille que 32,26% des voix, loin derrière Mickaël Bouloux (45,72%), maire socialiste de la petite commune du Rheu, investi par la Nupes. A Rennes, Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête au premier tour de la présidentielle avec 36,31% des voix.
Dans la 1e circonscription, elle aussi en partie rennaise, le candidat LFI-Nupes Frédéric Mathieu (39,27%) devance là encore nettement la candidate de la majorité présidentielle Hind Saoud (32,67%), ancienne attachée parlementaire du député sortant Mustapha Laabid. Ce dernier a démissionné de son mandat en 2021 après avoir été condamné pour abus de confiance.
Dans la 2e (Rennes Nord), la sortante LREM Laurence Maillart-Méhaignerie (41,41%) devance de peu le candidat EELV-Nupes Tristan Lahais (39,51%), vice-président de la métropole rennaise.
La députée PS-Nupes Claudia Rouaux (35,72%), qui a succédé au marcheur François André, mort en 2020, arrive aussi en tête dans la troisième circonscription et affrontera Christophe Martins de la majorité présidentielle (32,53%).
Dans la quatrième circonscription, où le député LREM sortant Gaël Le Bohec ne se représentait pas, c'est encore une fois la candidate LFI investie par la Nupes qui arrive en tête avec 32,61% des suffrages, devant la conseillère régionale LREM Anne Patault (29,78%).
A Saint-Malo, circonscription acquise à la droite depuis des décennies, la candidate Modem Anne Le Gagne (28,37%) devance le LR Jean-Luc Bourgeaux (25,42%), député sortant qui avait succédé à Gilles Lurton en août 2020, après l'élection de ce dernier à la mairie de Saint-Malo.
Le député de Fougères Thierry Benoit, qui a quitté l'UDI pour rejoindre la majorité présidentielle, arrive largement en tête (46,88%) devant la candidate de la Nupes Hélène Mocquard (25,63%) et le RN Gilles Pennelle (16,60%). Il est en ballotage favorable pour décrocher un quatrième mandat consécutif.
Dans la circonscription de Vitré, celle de l'ancien ministre de centre-droit Pierre Méhaignerie, c'est la députée sortante Christine Cloarec-Le Nabour qui arrive en tête (34,43%) devant le candidat de la Nupes Gilles Renault (26,05%). Le candidat LR arrive troisième avec 16,79%.
Morbihan
Dans le Morbihan, les candidats de la majorité présidentielle arrivent en tête dans quatre circonscriptions sur six, talonnés par ceux de la Nupes, ces derniers s'offrant la première place à Lorient, tout comme le régionaliste Paul Molac à Ploermel.
Dans la 5e circonscription, celle de Lorient et de l'ancien ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian (de 1978 à 2007), le candidat EELV investit par la Nupes, Damien Girard, se hisse en tête avec 31,47% des voix. Il devance la candidate de la majorité présidentielle soutenue par Jean-Yves Le Drian, Lysiane Métayer (22,96%).
Dans la 4e circonscription, le régionaliste Paul Molac (ex-LREM et proche de Le Drian) recueille 37,65% des suffrages. Il avait été le député le mieux élu de France en 2017 avec 54% des voix au premier tour. La candidate de la majorité présidentielle Rozenn Guegan obtient 18,26% des suffrages.
De nouveau investi par la majorité présidentielle dans la 2e circonscription (Auray), l'ancien skipper Jimmy Pahun (Modem) engrange 32,94% des voix. Il devance Karol Kirchner, la candidate LFI investie par la Nupes (24,87%).
Dans les trois autres circonscriptions également, les candidats de la majorité présidentielle arrivent en tête du scrutin face aux candidats investis par la Nupes.
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Centre-Val de Loire
Cher
Ensemble a réussi dimanche à qualifier dans le Cher deux de ses trois députés sortants au deuxième tour des élections législatives, alors que la sortante Nadia Essayan a fait les frais de la percée de la Nupes dans la deuxième circonscription.
François Cormier-Bouligeon (Ensemble/Renaissance) dans la première circonscription et Loïc Kervran (Ensemble/Renaissance) dans la deuxième ont viré en tête à l'issue du premier tour. En 2017, M. Cormier-Bouligeon avait profité de la vague macroniste pour faire basculer la circonscription, qui restait depuis vingt ans dans l'escarcelle RPR-UMP. Ce territoire, qui comprend plusieurs cantons de Bourges, mais aussi la viticole Sancerre et le nord rural du département, a continué de faire confiance à la coalition présidentielle (32,14%), comme il avait fait confiance à Emmanuel Macron lors des deux tours de la présidentielle. Si le sortant avait fait face à LR au second tour en 2017, il affrontera cette fois le candidat de la Nupes, Alex Charpentier (24,20%), conseiller municipal PS à Bourges. Une percée qui n'a pas été rééditée par la gauche dans la troisième circonscription, qui englobe aussi des quartiers de Bourges et le sud du département.
Le sortant Loïc Kervran (Ensemble/Renaissance) arrive largement en tête avec 32,60%. Il fera face dimanche prochain au RN Thibaut de la Tocnaye (27,52%), dans une circonscription qui avait choisi Marine Le Pen lors des deux tours de l'élection présidentielle.
Pour Nadia Essayan, c'est en revanche la douche froide. La sortante Ensemble échoue à se qualifier pour le second tour pour 124 voix. La députée issue du MoDem (22,60%) fait les frais du retour en force de la gauche à Vierzon, ville toujours dirigée par la gauche depuis la Libération, et de la montée en puissance du RN. En 2017, Mme Essayan avait profité de la vague macroniste pour faire basculer la circonscription, fief communiste depuis 20 ans. Au second tour, elle avait détrôné Nicolas Sansu (PCF).
Le maire communiste de Vierzon a pris sa revanche : le représentant de la Nupes se place, avec 32,36% des voix, en ballotage très favorable. Au second tour, il retrouvera la candidate RN Christine Poly (22,99%).
Eure-et-Loir
Les quatre députés sortants d’Eure-et-Loir, trois élus de la majorité présidentielle et un élu Les Républicains, sont arrivés en tête dimanche et affronteront trois candidats RN et un Nupes au second tour des législatives.
Dans la première circonscription, autour de Chartres, le député sortant (LREM-Ensemble!) Guillaume Kasbarian est arrivé largement en tête avec 31,32% des suffrages exprimés. Il affrontera au second tour le candidat de la Nupes Quentin Guillemain, conseiller municipal d’opposition à Chartres, qui obtient 22,83%. Le candidat Rassemblement national, David Delorme-Monsarrat, termine troisième (18,72 %).
Dans la 2e circonscription, autour de Dreux, la seule que Les Républicains détenaient encore, le député sortant Olivier Marleix arrive en tête avec 28,37% des suffrages exprimés, talonné par le candidat du RN, Aleksandar Nikolic (24,50%). Le candidat de la majorité présidentielle, Maxime David (LREM), conseiller municipal d’opposition à Dreux, n’arrive qu'en quatrième position avec 16,39%.
Dans la 3e circonscription, celle du Perche prisé des Parisiens, le député sortant Luc Lamirault (Horizons-Ensemble!) arrive lui aussi en tête avec 28,87% des suffrages exprimés, devant la candidate du RN, Régine Flaunet qui obtient 24,56%. Luc Lamirault avait rejoint le Palais Bourbon en 2021, quand la députée LR-Agir Laure de la Raudière, élue depuis 2007, avait quitté son mandat pour prendre la présidence de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse).
Dans la 4e circonscription au cœur de la Beauce, le député sortant Philippe Vigier (Modem-Ensemble!), élu depuis 2007 et à chaque fois dès le premier tour avec le soutien de la droite, devra cette fois passer par un second tour: sans le soutien des Républicains, il a viré en tête avec 42,66% des voix.
Il relègue loin derrière la candidate du Rassemblement national qui arrive à la deuxième place avec 24,51 %, dans cette circonscription où le parti de Marine Le Pen était arrivé en tête du second tour de la présidentielle en mars.
Indre
Les deux candidats sortants dans l'Indre, un député macroniste et un député LR, sont arrivés en tête dans ce département rural du centre de la France, où le RN a dépassé les 22% et place un candidat au second tour.
Dans la première circonscription, celle de Châteauroux, le député sortant de la majorité présidentielle François Jolivet (ENS-Horizons), 56 ans, arrive largement en tête avec 27,53%. Pour la seconde place, la lutte a été rude entre la candidate LFI investie par la Nupes Éloïse Gonzalez (22,54%) et la candidate RN Mylène Wunsch (22,30%), soit seulement 89 voix d'écart. En 2017, dans cette terre de centre gauche, François Jolivet avait succédé au socialiste Jean-Paul Chanteguet, qui avait été éliminé dès le premier tour.
Dans la deuxième circonscription, peu dense et agricole, le député sortant Nicolas Forissier (LR), 61 ans, arrive sans surprise en tête (25,52%), devançant de deux points le RN Fabien Thirion (23,64%). En 3e position, figure le candidat LFI de la Nupes (22,00%) tandis que la candidate de la majorité présidentielle (Modem) arrive elle au pied du podium (18,36%). Elu en 1993, Nicolas Forissier avait perdu son mandat à la suite de la vague rose de 2012 et l'avait repris en 2017.
Loir-et-Cher
Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau s'est qualifié dimanche pour le deuxième tour des législatives dans la première circonscription du Loir-et-Cher, alors que Guillaume Peltier (Reconquête) a été éliminé dans son territoire de Sologne.
Le candidat Ensemble enregistre 31,97%, largement devant son rival de la Nupes Reda Belkadi (24,31%). Celui qui avait porté sans succès la liste macroniste lors des élections régionales, ne faisant de LREM que la quatrième force politique du Centre-Val de Loire, se trouve donc en position très favorable à l'issue du premier tour. M. Fesneau enregistre cependant un moins bon score qu'en 2017. Pas encore ministre, il avait alors enregistré 34,59% des voix au premier tour, avant d'écraser le second tour avec 69,15% face au candidat RN Michel Chassier. Dans cette circonscription plutôt urbaine, centrée sur Blois, le titulaire Stéphane Baudu (MoDem) ne se représentait pas. Initialement suppléant, le député sortant avait pris la suite de Marc Fesneau, après sa nomination comme ministre chargé des Relations avec le Parlement en octobre 2018.
Dans la très conservatrice deuxième circonscription du département, le sortant Guillaume Peltier n'a pas su rassembler sous ses nouvelles couleurs. Elu en 2017 sous la bannière LR, il se représentait cette fois en portant l'étendard de Reconquête, le parti d'Eric Zemmour dont il est vice-président. L'ancien numéro 2 de LR n'arrive qu'en cinquième position (13,99%), loin derrière l'autre candidat de l'extrême droite, Roger Chudeau. Le candidat RN vire en tête de la circonscription de Sologne, avec 24,04% des voix. Ensemble se qualifie aussi pour le second tour, grâce à une inconnue issue du MoDem, Emmanuelle Chaplault (20,28%). Son investiture avait été une surprise.
Dans la troisième et dernière circonscription, le député sortant Pascal Brindeau (UDI) ne sera pas réélu. Celui qui avait succédé à Maurice Leroy après son départ pour le Grand Moscou n'enregistre que 21,71% des scrutins. Le RN et Ensemble se livreront donc à un duel au second tour. Avec 24,03% pour la conseillère régionale Marine Bardet (RN) et 24,54% pour Christophe Marion (Ensemble), les deux formations se tiennent dans un mouchoir de poche. Un face-à-face qui sera peut-être arbitré par les voix d'un des plus jeunes candidats de France, Noé Petit (18 ans). Le représentant de la Nupes a attiré 19,30% des voix.
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Pays de la Loire
Loire-Atlantique
Les candidats de la Nupes et de la majorité présidentielle sont arrivés en tête dans les dix circonscriptions de Loire-Atlantique, ne laissant aucune chance au RN, souvent relégué en troisième position.
Dans la première circonscription, celle de Nantes-Orvault jusqu'ici détenue par l'ancien ministre François de Rugy qui a quitté la vie politique nationale, le candidat de la Nupes Karim Benbrahim (36,97%) l'emporte sur celui de la majorité présidentielle Mounir Belhamiti (31,48%).
Même tendance dans les trois autres circonscriptions de Nantes, où les candidats de la Nupes arrivent partout en première position avec plus de 40% des suffrages, devant des candidats sortants de la majorité présidentielle autour des 29%.
Dans la cinquième circonscription, Sarah El Haïry, élue députée en 2017 et ancienne secrétaire d'Etat aux côtés de Jean-Michel Blanquer, est en tête avec 37,45% des voix devant la candidate Nupes Sabine Lalande (32,72%).
C'est dans la dixième circonscription, celle de Clisson et Vertou, que la majorité présidentielle prend son autre avantage: la députée sortante Sophie Errante (31,49%) devance le candidat de la Nupes Bruno Cailleteau (29,99%).
La huitième circonscription, celle de Saint-Nazaire, qui vote traditionnellement à gauche, place en tête le candidat LFI de la Nupes Matthias Tavel (32,04%). Le candidat PS dissident rassemble de son côté 12,34% des voix.
Eliminé partout dès le premier tour, le RN réalise ses meilleurs scores dans les sixième et neuvième circonscriptions, respectivement de Pornic et d'Ancenis, où il rassemble un peu plus de 17% des suffrages.
Maine-et-Loire
Dans le Maine-et-Loire, les députés sortants de la coalition présidentielle ont largement dominé dimanche le 1er tour des élections législatives face aux candidats de la coalition de la Nupes, au détriment du RN, éliminé.
Dans la 1e circonscription, à Angers-Nord, où le député écologiste ex-LREM Matthieu Orphelin ne se représentait pas, la majorité présidentielle confirme son ancrage et permet au candidat macroniste François Gernigon (ENS) d'arriver largement en tête (34,90%). Il devance Arash Saeidi de la Nupes (29,87%) dans cette circonscription historiquement ancrée au centre-droit.
Dans la 2e (Angers-sud), la sortante macroniste Stella Dupont, avec 39,73% des voix, devance aussi largement son adversaire de gauche Caroline Bessat (Nupes), arrivée deuxième avec 29,27%.
Dans la 3e (Saumur-nord), la sortante LR Anne-Laure Blin (24,73%), élue en 2020 lors d'une législative partielle après la démission du député Jean-Charles Taugoudeau, affrontera dans une semaine Véronique Roudévitch (Nupes) qui recueille 23,18%.
Dans la 4e (Saumur-sud), la sortante macroniste et vice-présidente de l'Assemblée nationale depuis 2019 Laëtitia Saint-Paul arrive largement en tête avec 38,63% devant Caroline Rabault (NUP) à 23,09%.
Dans la 5e (Cholet), le sortant macroniste et ingénieur chez Thalès Denis Masseglia domine le 1er tour avec 31,63% des voix face au candidat de l'union de la gauche Christophe Airaud (Nupes) à 22,96%.
Dans la 6e (Angers-Mauge), la sortante LREM Nicole Dubre Chirat (ENS, 31,03%) part également favorite pour le second tour face à Tassadit Amghar (Nupes) à 27,78%.
Le candidat Modem Philippe Bolo investi par la majorité présidentielle dans la 7e circonscription (Angers-Segré) recueille 40,81% et affrontera Guillaume Jouanneau (Nupes) qui a recueilli 30,32% des voix.
Tous les candidats du Rassemblement national ont été éliminés.
Sarthe
Dans la Sarthe, département ancré à droite, les candidats du Rassemblement national sont parvenus à se qualifier pour le second tour des législatives dans quatre des cinq circonscriptions face aux candidats de la majorité présidentielle et de la Nupes. Dans ce département, où Emmanuel Macron et Marine Le Pen étaient arrivés au coude-à-coude au 1er tour de la présidentielle à 20,29% et 19,99% des voix, le RN confirme son ancrage.
Ainsi dans la 3e circonscription où la sortante Pascale Fontenel-Personne ne se représentait pas, le 2e tour donnera lieu à un duel RN-majorité présidentielle entre le candidat du parti lepéniste Bruno Pinçon (27,34%) et le macroniste Eric Martineau (26,05%).
Dans la 4e, la sortante Sylvie Tolmont (DVG) qui avait succédé à l'ex-ministre socialiste de l'Agriculture Stéphane Le Foll, est éliminée. Elise Boucher investie par la Nupes arrive en tête avec 21,87% et affrontera le RN Raymond De Malherbe qui a recueilli 21,30%.
Dans la 2e circonscription, la sortante socialiste investie par la Nupes Marietta Karamanli arrive en tête avec 36,53% des voix et peut espérer l'emporter grâce au report de voix face à la candidate du Rassemblement national Angélique Furet à 20,94%.
Dans la 5e circonscription, le député macroniste sortant et ex-LR Jean-Carles Grelier arrive en tête avec 33,73% et affrontera dimanche la candidate RN Victoria De Vigneral qui recueille 22,74%.
Enfin, un seul duel majorité présidentielle-Nupes est annoncé pour dimanche dans la 1re circonscription où le sortant LREM Damien Pichereau ne se représentait pas. La candidate d'Ensemble Julie Delpech, arrivée en tête avec 24,75% des voix, affrontera au 2d tour Ghislaine Bonnet (Nupes) à 22,97%.
Vendée
Les candidats de la majorité présidentielle sont arrivés en tête dans quatre circonscriptions sur cinq en Vendée, département conservateur où le RN et la Nupes qualifient chacun deux candidats au second tour.
Dans la première circonscription, celle de La-Roche-sur-Yon, le député sortant de la majorité présidentielle, Philippe Latombe, arrive en tête (30,65%) avec une confortable avance sur la candidate de la Nupes, Lucie Etonno (EELV, 24,16%).
Dans la deuxième circonscription, le député Modem sortant, Patrick Loiseau, est écarté dès le premier tour, ne recueillant que 3,98% des voix. La majorité présidentielle lui avait préféré pour l'investiture Béatrice Bellamy (Horizons), qui arrive en tête avec 25,97% des suffrages. Elle affrontera au second tour le candidat de la Nupes, Nicolas Helary (21,84%). Le candidat LR arrive troisième avec 17,34% des suffrages.
Dans la troisième circonscription, celle des Sables-d'Olonne et de Noirmoutier, le député sortant de la majorité présidentielle Stéphane Buchou se place largement en tête (36,07%), devant la candidate RN Corinne Fillet (21,39%).
Dans la quatrième circonscription, Véronique Besse (divers droite), actuelle maire des Herbiers qui avait déjà occupé ce siège entre 2005 et 2017, arrive en première position (34,97%), devant la députée sortante de la majorité présidentielle, Martine Leguille-Balloy (21,78%). La candidate de la Nupes arrive en troisième position (17,58%), devant le candidat RN (10,77%).
Dans la cinquième circonscription, celle de Fontenay-le-Comte, le député de la majorité arrive largement en tête avec 37,39% des suffrages. La candidate investie par le RN, Isabelle Magnin, se qualifie pour le second tour (20,99%), avec moins de 400 voix d'avance sur le candidat de la Nupes (20,12%).
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Île-de-France
Paris
Trois candidates de la coalition de gauche issues des rangs des Insoumis sont élues dès le premier tour à Paris, où la Nupes arrive en tête dans douze des 18 circonscriptions et où les ministres Clément Beaune et Stanislas Guérini, subissant le recul de la majorité, voient leur poste menacé.
Le nord-est parisien avait plébiscité Jean-Luc Mélenchon au premier tour de l'élection présidentielle : cet ancrage s'est confirmé avec l'élection dès le premier tour des législatives de Danièle Obono (17e circonscription), réélue, de Sarah Legrain (16e) et de Sophia Chikirou (6e). Un trio de députées Nupes que Danielle Simonnet, autre élue LFI, et Julien Bayou, secrétaire national d'EELV, ont failli rejoindre dès dimanche dans deux autres circonscriptions du nord-est.
Dans la 15e, Mme Simonnet a échoué de peu avec 47,11% des voix alors qu'elle n'avait pas le champ libre à gauche avec la présence de Lamia El Aaraje, qui l'avait battue en 2021 lors d'une législative partielle. Soutenue par le PS qui en a fait une exception à l'accord de coalition, Lamia El Aaraje se qualifie pour le second tour mais avec un retard de trente points (17,87%).
Dans la 5e circonscription, Julien Bayou (48,88%) comptabilise vingt points d'avance sur Elise Fajgeles (29,75%), l'ex-suppléante de Benjamin Griveaux qui avait siégé à l'Assemblée lorsque ce dernier était au gouvernement.
Quatre autres candidats de la Nupes sont en ballotage très favorable, avec plus de dix points d'avance, face aux députés sortants de la majorité: Sandrine Rousseau face à Buon Tan dans la 9e, Eva Sas face à Laetitia Avia dans la 8e, Rodrigo Arenas face à Anne-Christine Lang dans la 10e et l'ex-journaliste Aymeric Caron face à Pierre-Yves Bournazel dans la 18e.
Autre député sortant Ensemble! en ballotage défavorable, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique Stanislas Guérini accuse six points de retard (32,50%) sur Léa Balage (38,66%) dans la 3e, tout comme celui de l'Europe Clément Beaune (35,81%) face à Caroline Mecary (41,40%) dans la 7e. Ils devront quitter le gouvernement en cas de défaite.
En revanche, la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, déjà élue en 2017, arrive en tête dans la 12e comme deux autres sortants, Sylvain Maillard dans la 1re et Gilles Le Gendre dans la 2e.
Alors que les candidats de LREM et ses alliés étaient arrivés en tête dans 16 circonscriptions sur 18 au premier tour en 2017, pour finalement rafler treize sièges, ils ne sont plus que six.
Les Républicains, qui avaient sauvé deux circonscriptions de l'ouest parisien en 2017, ne survivent au premier tour que dans celles-ci, mais en ballotage défavorable, notamment la sortante Brigitte Kuster (4e).
Pour le PS, qui n'a obtenu que deux investitures dans le cadre de la Nupes, l'espoir s'appelle Olivia Polski, adjointe de la maire Anne Hidalgo au coude-à-coude (37%) avec la députée sortante (Modem) Maud Gatel dans la 11e.
Seine-et-Marne
En Seine-et-Marne, l'alliance de gauche Nupes s'est largement imposée, arrivant en tête dans sept des onze circonscriptions, et le RN a réalisé une percée dans deux circonscriptions dimanche au premier tour des élections législatives dans le plus rural des départements franciliens. Il y a cinq ans, portés par la victoire d'Emmanuel Macron, les candidats de la majorité présidentielle avaient remporté cinq circonscriptions du département, venant perturber la traditionnelle répartition entre la gauche et LR. Dans ce vaste territoire, les lignes ont depuis bougé comme en témoigne la dernière présidentielle où les grandes villes ont plébiscité l'insoumis Mélenchon, tandis que la ruralité s'est tournée vers le Rassemblement national de Marine le Pen. Au soir du premier tour des législatives, l'engouement pour le leader de la France Insoumise s'est traduit par l'arrivée en tête de candidats de l'alliance de gauche Nupes dans sept circonscriptions. Ne reste pour la majorité présidentielle que deux circonscriptions, tout comme le Rassemblement national. Le parti d'extrême droite se trouve en ballotage dans quatre circonscriptions.
Comptant parmi les ministres qui doivent impérativement sortir victorieux pour conserver leur maroquin, le ministre délégué au commerce extérieur Franck Riester remet son mandat de député de la 5è circonscription (Coulommiers) en jeu: il récolte 29,27% des voix. Il affrontera le candidat RN François Lenormand au second tour.
Seul député socialiste de la Seine-et-Marne, le patron du PS Olivier Faure (11e circonscription) s'est présenté avec la Nupes et arrive largement en tête du premier tour avec 46,9% des voix.
Dans la 4e circonscription, celle de Provins jusqu'ici détenue par le président des Républicains Christian Jacob, le candidat RN Aymeric Durox, secrétaire départemental du parti arrive en tête (30,73%). Il devance le tandem LR composé d'Isabelle Perigault et Christian Jacob son suppléant.
La 6e circonscription compte également une candidate RN, Béatrice Roullaud, en tête.
Parmi les autres matchs scrutés à la loupe, la deuxième circonscription a vu Frédéric Valletoux, maire de Fontainebleau, désormais passé chez Horizons et investi par la coalition Ensemble!, récolter 27,79% des suffrages et se qualifier pour le second tour face à Marie-Pierre Molina (Nupes).
Yvelines
La confédération Ensemble arrive largement en tête du premier tour des législatives dans les Yvelines où Emmanuel Macron a dominé au premier (33,41%) puis au second tour de la présidentielle (71,05%), et où la majorité présidentielle détenait déjà dix des douze circonscriptions.
La nouvelle ministre des Outre-mer et députée sortante LREM Yaël Braun-Pivet ravit la première place de la 5e circonscription, avec 36,59% des voix, face à la candidate de la Nupes Sophie Thevenet (23,55%). "Dimanche prochain, j’appelle les électeurs et les électrices de la circonscription à faire le choix de l’avenir et de nos valeurs républicaines face à l’extrême gauche", a réagi la ministre par voie de communiqué.
Députée sortante de la 10e circonscription, Aurore Bergé, présidente déléguée du groupe Renaissance (ex-LREM) à l'Assemblée nationale, se classe également première avec 33,43% des voix face à son adversaire de la Nupes Cédric Briolais (22,04%).
L'ex-ministre de la Ville Nadia Hai, élue députée de la 11e circonscription en 2017 et qui avait démissionné en 2020 en faveur de Philippe Benassaya (LR), se représente dans la 7e. Elle obtient une majorité des voix (29,55%), talonnée toutefois par la candidate la Nupes Michèle Christophoul (27,19%).
Le médiatique avocat Thibault de Montbrial (LR), qui a plaidé pour des victimes dans le procès des attentats du 13-novembre, ne parvient pas au second tour, les électeurs de la 6e circonscription ayant adoubé la députée sortante Ensemble Natalia Pouzyreff (37,78%).
Proche d'Emmanuel Macron, le maire ex-LR de Poissy Karl Olive, investi par Ensemble, a convaincu les électeurs de la 12e circonscription. Il remporte 38,85% des voix, en ballotage largement favorable face à son rival de la Nupes Edwin Legris (24,10%).
Le seul député LR sortant Michel Vialay perd la 8e circonscription des Yvelines face à la coalition de gauche et à la majorité présidentielle. Ainsi, aucun candidat LR ne s'est qualifié pour le second tour. En 2017, la vague En Marche avait massivement emporté les Yvelines, où le député sortant et ex-candidat PS Benoît Hamon avait été éliminé au premier tour. Au total, neuf députés LREM et deux députés Modem s'étaient distingués sur les 12 circonscriptions.
Essonne
Une vague Nupes a déferlé sur l'Essonne, cette union à gauche sera présente au second tour dans chacune des 10 circonscriptions et met en grande difficulté l'actuelle ministre de la Transition écologique et candidate Amélie de Montchalin. Arrivée en seconde position avec 31,46% des voix, derrière l'ancien socialiste Jérôme Guedj (Nupes-PS) qui en cumule 38,31%, Amélie de Montchalin se retrouve dans une position très inconfortable. En cas de défaite au second tour, elle serait amenée à quitter le gouvernement. La Nupes est même en tête dans huit des dix circonscriptions. Tandis qu'aucun candidat LR ne se qualifie pour le second tour. En 2017, la majorité présidentielle avait pourtant raflé six des dix circonscriptions du département.
Dans le détail, l'ex-député LREM aujourd'hui candidat Nupes-EELV Cédric Villani s'est distingué dimanche dans la 5e circonscription où il est candidat à sa réélection avec 38,20% des voix, suivi de Paul Midy (Ensemble!).
Celui qui pilote avec succès la stratégie numérique de Jean-Luc Mélenchon, Antoine Léaument, s'est taillé une place de choix dans la 10e circonscription de l'Essonne, qui regroupe notamment les villes de Sainte-Geneviève-des-Bois, Fleury-Mérogis et Grigny. Avec 37,27% des voix, la victoire semble être à portée de main face à la candidate Ensemble! Nadia Carcasset (26,21%).
Député depuis 1997 de la 8e circonscription de l'Essonne, le président de Debout La France, Nicolas Dupont-Aignan, a été l'un des rares à tirer son épingle du jeu, passant le premier tour en tête avec 33,34% des voix. Il affrontera la candidate Nupes Emilie Chazette-Guillet.
Dans la 4e, la candidate Ensemble! Marie-Pierre Rixain se place en tête avec 31,72% face à son adversaire de la Nupes Amadou Deme (27,49%).
En 2017, les différentes composantes de la gauche n'avaient réussi, séparément, à remporter aucune des dix circonscriptions du département. Mais cinq ans plus tard, elles espèrent, ensemble, s'inscrire dans le sillage de l'élection présidentielle qui a consacré au premier tour Jean-Luc Mélenchon (28,1% contre 27,6% pour le chef de l'Etat). A Grigny, ville la plus pauvre de métropole, le leader de La France insoumise avait même ravi 56,8% des voix.
Hauts-de-Seine
Les électeurs des Hauts-de-Seine ont globalement renouvelé leur confiance à la majorité présidentielle en plaçant des candidats Ensemble! en tête dans la plupart des circonscriptions, notamment Gabriel Attal, et s'offrent deux triangulaires. La majorité présidentielle détenait déjà 10 des 13 circonscriptions de cet ancien fief de la droite.
Les candidats Ensemble!, issus de la LREM, du MoDem, d'Horizons et Agir, se placent en tête de dix des treize circonscriptions au premier tour, tandis que ceux de la Nupes et des Républicains sont à la peine.
Gabriel Attal, actuel ministre délégué des Comptes publics du gouvernement Borne, arrive en tête avec 48,06% des voix de la 10e circonscription (Issy-les-Moulineaux, Vanves et Boulogne-Sud). Il affrontera au second tour Cécile Soubelet (Nupes) qui totalise 30,75% des voix.
Dans la 2e, l'écologiste de la Nupes Francesca Pasquani (27,41%) est arrivée en tête, devant Baï-Audrey Achidi (Ensemble!, 26,79%) et Marie-Do Aeschlimann (LR, 24,99%). Les trois femmes sont qualifiées pour le second tour.
Dans la 3e, Aurélie Taquillain se place en tête de la triangulaire (Ensemble!, 32,40%), suivie de près par le maire de la Garenne-Colombes et ex-candidat à la primaire LR Philippe Juvin (LR, 31,14%) et de Sara Tij (Nupes, 23,10%).
Dans la 11e, la sortante Ensemble! Laurianne Rossi est devancée par Aurélien Saintoul (Nupes).
La députée sortante Elsa Faucillon, seule députée de gauche du département (Nupes-PCF), se place largement en tête avec 54,26% des voix dans la 1re circonscription. Elle ne remporte toutefois pas la circonscription au premier tour, n'obtenant que 20,08% des inscrits.
Député de la 9e circonscription depuis 2012, Thierry Solère, le conseiller du président Emmanuel Macron, sous le coup de treize mises en examen, ne s'est pas représenté. Ainsi les candidats Ensemble! (29,30%) et LR (21,81%) se disputeront-ils sa place au second tour.
Les Républicains ne disposent plus de députés dans ce département, pourtant un de leurs bastions historiques. En 2017, la majorité présidentielle l'avait emporté dans dix des treize circonscriptions, en laissant seulement deux à la droite. Depuis, ces deux députés LR (Thierry Solère et Constance Le Grip) ont rejoint le camp de la majorité.
Seine-Saint-Denis
En Seine-Saint-Denis, l'alliance de gauche Nupes a raflé les premières places dans les douze circonscriptions dimanche au premier tour des élections législatives dans cette banlieue rouge, bastion historique de la gauche communiste.
Détenant sept des douze circonscriptions locales de la législature sortante, la coalition rassemblant les partis LFI, PS, EELV et PCF ambitionne de faire le plein de députés dans ce département populaire, où Jean-Luc Mélenchon a recueilli 49,09% des suffrages au premier tour de la présidentielle.
Sur cette terre d'implantation de cadres LFI, le député sortant Alexis Corbière a été élu dès le premier tour avec 62,94% des voix sur 28,16% des inscrits dans la 7e circonscription (Bagnolet et Montreuil).
Les autres députés LFI sortants Bastien Lachaud, Clémentine Autain et Eric Coquerel se sont largement qualifiés pour le second tour, leurs scores frisant voire dépassant les 50%, tout comme leur allié Stéphane Peu. Mais la faible participation ne leur permet pas d'être élu dès le premier tour. Les députés LREM Patrice Anato, Sylvie Charrière et Stéphane Testé sont pour leur part en ballotage défavorable, à l'instar d'Alain Ramadier, le seul parlementaire LR de Seine-Saint-Denis, qualifié pour le second tour avec 20,07% des voix face à la candidate Nupes Nadège Abomangoli (39,71%) dans la 10e circonscription.
Dans la 5e (Bobigny, Drancy, Le Bourget), le président de l'UDI Jean-Christophe Lagarde, pilier de la droite séquano-dionysienne qui brigue un cinquième mandat, est en danger face à l'ex-chroniqueuse de Cyril Hanouna, l'avocate Raquel Garrido (Nupes), arrivée en tête avec 37,9% des suffrages.
Étoile montante dans les rangs insoumis, l'ex-porte-parole d'Attac Aurélie Trouvé aborde elle le second tour en position de force face au candidat de la majorité présidentielle Alexandre Saada, pour sa première candidature aux législatives dans la 9e circonscription, laissée vacante par la sortante LFI Sabine Rubin.
Dans la 4e circonscription (Dugny, Stains, La Courneuve, Le Blanc-Mesnil), objet d'une lutte interne au PCF, la candidate officielle de la Nupes, Soumya Bourouaha, a l'avantage face au maire de Stains Azzédine Taïbi pour reprendre le flambeau de la communiste Marie-George Buffet, figure tutélaire de l'hémicycle où elle est entrée en 1997.
Val-de-Marne
Les candidats sous les couleurs de l'alliance de la gauche (Nupes) sont arrivés en tête dans huit des onze circonscriptions du Val-de-Marne au premier tour des élections législatives dimanche, un résultat à nuancer en raison de scores parfois très serrés.
Dans quatre des huit circonscriptions où la Nupes a obtenu la préférence des électeurs, les candidats de la coalition de gauche sont au coude-à-coude avec ceux de la majorité présidentielle (1ère, 4ème, 5ème, 6ème), un ballotage qui pourrait faire basculer le second tour. L'ancienne "banlieue rouge", perdue par les communistes lors des dernières élections départementales, avait profité sans surprise au candidat insoumis (32,67%), devant Emmanuel Macron (29,10%) au premier tour de la présidentielle.
Capitalisant sur le succès de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle, la Nupes espère regagner des circonscriptions perdues au profit de LREM en 2017 et a investi plusieurs personnalités médiatiques comme Clémence Guetté, coordinatrice du programme de Mélenchon à la présidentielle, ou Rachel Kéké, porte-parole lors de la longue grève des femmes de chambres de l'Ibis Batignolles.
Clémence Guetté devance largement le député sortant LREM Jean-François Mbaye, dans la 2ème circonscription, avec 47,76% des voix contre 22,98%.
Rachel Kéké a également eu la préférence des électeurs dans la 7e circonscription, face à l'ex-ministre des Sports Roxana Maracineanu, avec 37,22% des voix contre 23,77%.
Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale et candidate à sa réélection, semble susciter l'enthousiasme avec 54,84% des voix mais ne l'emporte pas dès le premier tour, en raison d'une forte abstention (24,02% des inscrits ont voté). Elle tentera de remporter la 10ème circonscription face à Philippe Hardouin (Ensemble!).
L'ex-ministre du Logement Emmanuelle Wargon n'a pas su conquérir la 8e circonscription, acquise à l'indéboulonnable Michel Herbillon (LR), député depuis 1997, qui s'octroie la première place avec 37,48% des voix. Il est en ballotage favorable avec Erik Pagès (28,16%), investi par la Nupes.
Le jeune syndicaliste de 21 ans Louis Boyard (Nupes) est en tête (31,57%) face au député sortant Laurent Saint-Martin (Ensemble-Renaissance) dans la 3ème circonscription du Val-de-Marne. Le candidat LFI avait fait polémique durant la campagne, en reconnaissant sur C8 avoir "dealé" pour payer ses études.
Dans la 11e circonscription, la sénatrice du Val-de-Marne et coordinatrice du mouvement Générations Sophie Taillé-Polian s'est immédiatement placée en tête avec 48,83% des voix.
Val-d'Oise
Dans le Val-d'Oise, l'alliance de la gauche Nupes arrive en tête dans neuf des dix circonscriptions dimanche au premier tour des élections législatives et terrasse le parti présidentiel qui avait remporté les dix sièges en 2017. Au premier tour de l'élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon était arrivé en tête avec 33,17%, devant Emmanuel Macron (26,09%), et s'était même largement imposé dans la majorité des grandes villes du département (Garges-lès-Gonesse, Argenteuil, Villiers-le-Bel, Sarcelles). Dès le premier tour des élections législatives, trois députés sortants sont éliminés, dont l'ex-secrétaire d'Etat MoDem Nathalie Elimas. En raison d'une enquête la visant pour harcèlement moral, elle avait été écartée par la majorité présidentielle, qui lui avait préféré Estelle Folest pour la 6e circonscription. Nathalie Elimas, qui s'était toutefois présentée comme candidate dissidente MoDem, est arrivée en 5e position, loin derrière Gabrielle Cathala (Nupes, 29,84%) et Estelle Folest (22,25%).
Le poids lourd local François Pupponi, investi par Ensemble!, est lui mis en difficulté dans sa course au quatrième mandat par le candidat de la Nupes dans la 8e circonscription (Villiers-le-Bel, une partie de Sarcelles et de Garges-lès-Gonesse). Maire socialiste de Sarcelles pendant 20 ans, il est arrivé en deuxième position avec 24,42% des suffrages.
Le député sortant Aurélien Taché, élu avec l'étiquette LREM en 2017 mais investi pour ce scrutin par la Nupes, est en ballotage favorable pour le second tour dans la 10e circonscription. A l'inverse, la députée sortante Naïma Moutchou, proche d'Edouard Philippe et investie par la coalition Ensemble! dans la 4e circonscription, arrive en seconde position avec 29,03% des voix derrière la candidate Nupes Karine Lacouture.
Dans la 1e circonscription (Pontoise, Beaumont-sur-Oise), la seule tenue par un député LR depuis une législative partielle en 2018, Antoine Savignat est éliminé dès le premier tour, arrivé en quatrième position. Leïla Ivorra (Nupes) et Emilie Chandler (Ensemble!) se disputeront le siège le 19 juin.
L'extrême droite ne se hisse au second tour que dans une circonscription, la 9e (Goussainville, Gonesse) avec Jean-Baptiste Marly, arrivé derrière le candidat de la Nupes Arnaud Le Gall. La députée sortante Zivka Park (Ensemble!) est éliminée.
* Ces synthèses des résultats par département ont été réalisées par les correspondants de l'AFP. Malheureusement, certains départements n'ont pas été couverts et sont par conséquent manquants ici.