Législatives : toutes les candidatures sont en ligne

Le ministère de l'Intérieur a publié l'ensemble des candidatures pour les élections législatives du 30 juin. Plus de 4.000 candidats au total. La question du "nuançage" risque une nouvelle fois de poser question.

Depuis dimanche, jour limite pour le dépôt des candidatures aux législatives du 30 juin, la plupart des préfectures avaient œuvré à la mise en ligne des noms des candidats pour les circonscriptions de leur département. Il a fallu attendre lundi soir pour que le ministère de l'Intérieur agrège tout ça et publie sur son site l'ensemble des candidatures pour les 577 sièges en jeu.

Les noms des candidats sont accessibles via une carte de France (ou liste des départements) puis par circonscription (ou, parce que tout le monde ne connaît pas par cœur le numéro de "sa" circonscription, par commune). Selon La Chaîne parlementaire, on compte au total 4.011 candidats en lice. C'est certes clairement moins qu'en 2022 (6.290) et 2017 (7.877). Mais au vu des circonstances très particulières de ces législatives anticipées (annonce surprise avec campagne très courte et dans la foulée du scrutin des européennes, polarisation des débats, incitations de toutes parts aux alliances et candidats uniques…), c'est tout de même beaucoup, sans doute plus que ce qu'on aurait pu penser. Pas moins de 7 candidats par siège en moyenne. Avec de fortes variations, entre circonscriptions à 3 candidats et celles où on en compte une douzaine.

À côté du nom de chaque candidat, sa "nuance" politique, exprimée par son "code". Certains de ces codes sont à peu près familiers ou devinables (SOC, RDG, DVG, EXG…). D'autres en revanche méritent que l'on aille consulter la fiche "Rappel nuances", qui liste pas moins de 24 nuances. Pour avoir par exemple en tête que VEC c'est pour "Les Ecologistes" (ex-Europe Écologie Les Verts) tandis que ECO désigne "Ecologistes". Ou qu'il y a au moins quatre nuances proches de l'actuel exécutif : Renaissance (REN), Ensemble ! (ENS), Modem (MDM), Horizons (HOR), sans compter les Divers droite (DVD) et Divers centre (DVC).

Et puis il y a des choses nouvelles. Au bout de l'échiquier côté droit, en plus du Rassemblement national (RN) et de Reconquête ! (REC), on trouve les dénominations Extrême droite (EXD) et Union de l'extrême droite (UXD). Cette dernière correspond en fait aux candidats se présentant sous la bannière commune issue de l'alliance entre le président de LR Éric Ciotti et le RN. La nuance Les Républicains existe évidemment toujours.

À gauche, là aussi une petite explication s'impose. Les candidats investis par le Nouveau Front populaire apparaissent sous la nuance Union de la gauche (UG). En sachant que certains candidats, eux, se présentent sous la bannière de leur formation politique : Parti communiste (COM), La France insoumise (FI), Parti socialiste (SOC)…

On se souvient que pour les législatives de 2022 déjà, il y avait eu litige : malgré la création de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), les quatre formations politiques en faisant partie avaient été listées comme quatre nuances différentes par le ministère de l'Intérieur. D'aucuns à gauche s'en étaient offusqués et avaient saisi le Conseil d'État. Lequel avait tranché et enjoint au ministère de l'Intérieur à modifier sa grille pour y inclure la nuance Nupes. Cette année, la démarche commune a donc d'emblée bien été prise en compte avec cette nuance UG, mais pas sous le nom avec lequel elle a choisi de communiquer auprès des électeurs.

 

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