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Aménagement numérique - Le très haut débit prend de la vitesse

Les résultats de l'Observatoire du très haut débit fixe publiés le 27 novembre par l'Arcep pour le 3e trimestre 2014 donnent de nouveaux signes d'accélération. D'un trimestre à l'autre, si la progression ne se répercute pas encore sur le nombre de logements éligibles ou sur le nombre d'abonnés, la vision sur une année fait apparaître une progression du très haut débit de 34%.
La plus forte accélération dans les statistiques concerne les locations aux points d'entrée, c'est-à-dire sur l'accès aux infrastructures de génie civil d'Orange ; là où les opérateurs alternatifs font leur marché pour déployer des réseaux de fibre optique en FTTH ou en FTTLA (Câble). Au total, 16.839 km de génie civil ont été loués par les opérateurs alternatifs à la fin du trimestre. La progression atteint cette fois 1.500 km, contre une moyenne de 1.000 dans les phases précédentes. La croissance atteint 40% sur une année entière.

Progression des réseaux d'initiative publique 

L'éligibilité au très haut débit évolue elle aussi. Le nombre total de logements éligibles passe, au 30 septembre, à 11,8 millions de logements toutes technologies confondues, ce qui représente 184.000 logements supplémentaires. Dans ce volume général, le FTTH représente désormais 3,64 millions de logements (+7% sur le trimestre et +33% sur une année), les réseaux câblés passent à 8,63 millions (+20.000 sur un trimestre) et le VDSL2 compte 2,9 millions de logements éligibles (+100.000 sur un trimestre). On notera l'embellie du parc public avec 894.000 logements éligibles dans la zone moins dense. Ainsi, le démarrage des réseaux d'initiative publique semble bien sur les rails désormais.
De leur côté, les réseaux cuivre se portent bien. On assiste même à une réelle consolidation du marché du haut débit fixe. Les offres de montée en débit PRM d'Orange se poursuivent avec la mise en service de 85 NRA-MeD supplémentaires hors zones de déploiement du très haut débit, faisant passer le total de 235 NRA-MED ouverts à un total de 320, représentant 101.000 lignes couvertes (+25% en un trimestre). Par ailleurs, le nombre de NRA, toujours en cours de réalisation dans 44 départements, est porté à 976 (contre 910 au T2). Le dégroupage s'étend sur le territoire lui aussi. Avec 8.423 NRA dégroupés (contre 8.140 en T2), il permet de desservir désormais 90,9% de la population.

FTTH : la plus forte accélération

Sur le marché de détail, le haut débit et le très haut débit enregistrent 260.000 nouveaux abonnés, toutes technologies confondues, ce qui fait passer le total à 25,7 millions (+4% sur un an). La répartition confirme la belle performance du FTTH :
le haut débit gagne 115.000 abonnés supplémentaires sur un total de 23,2 millions ; le très haut débit passe à 2,5 millions d'abonnés, avec 800.000 abonnés pour le FTTH, 850.000 pour le câble et 845.000 pour les technologies intermédiaires (VDSL2 et câble).
Mais si les répartitions semblent à peu près équilibrées, elles masquent des rythmes de croissance inégaux. Ainsi, la progression du FTTH atteint 67% sur une année, contre 17% pour le très haut débit sur réseau câblé (supérieur à 100 Mbps) et 29% pour les autres technologies. Quant au taux de pénétration du très haut débit, il passe désormais la barre des 21% du total des logements éligibles.
Il sera sans doute nécessaire de s'armer de patience pour voir les indicateurs "grimper en flèche" comme ils le devraient. Mais il y a tout lieu de rester optimiste car avec la montée en régime des réseaux d'initiative publique, avec la concurrence entre Orange et Numéricable-SFR qui s'amplifie et avec la forte appétence des consommateurs pour le très haut débit, la période semble désormais favorable.