Archives

Transports - Le réseau routier continue à s'étendre

"En termes de kilomètres, le principal réseau de transport en France est la route. Ce réseau est le seul qui continue à s'accroître sur le long terme", observe le Commissariat général au développement durable (CGDD) dans son dernier document "Repères" sur les chiffres clés du transport qui porte sur des données arrêtées au 31 décembre 2014. Entre 1995 et 2013, la longueur des routes est ainsi passée de 962 milliers de kilomètres à 1.072 milliers de kilomètres, avec en particulier la construction de 3,1 milliers de kilomètres d'autoroutes au cours de cette période, note le CGDD. Ce réseau routier est constitué à 62% de routes communales, 36% de routes départementales, les routes nationales, dont une grande partie a été décentralisée au profit des départements ne représentant que 1% du réseau routier et les autoroutes concédées ou non moins de 1% chacune. "Depuis 1995, la longueur totale du réseau routier s'est accrue de 11%, celle des autoroutes concédées de 42%, celle des autoroutes non concédées de 24% et celle des communales de 18%", souligne le document.
La longueur totale des lignes ferroviaires est quant à elle en baisse depuis 1995 (-6% au total) avec la suppression de lignes à une voie (-20%) alors que les lignes à deux voies ou plus se sont développées (+11%), notamment du fait de la création de nouvelles lignes à grande vitesse (LGV). La part des lignes ferroviaires à deux voies ou plus est ainsi passée de 48% en 1995 à 57% aujourd'hui. Côté transports en commun, le développement des réseaux est dû à la création de métros et tramways en province – passés de 180 km en 1995 à 750 km en 2013 – alors que le réseau métro-RER de la RATP n'a pratiquement pas évolué depuis 20 ans, même si, comme dans l'ensemble des régions, les longueurs des voies de tramway ont connu une croissance rapide en Ile-de-France ces dernières années, relève le CGDD. "Alors que la circulation sur les réseaux routiers s'accroît moins rapidement que la longueur des routes, c'est le contraire sur les réseaux ferrés (nationaux ou urbains) où le nombre de véhicules par km d'infrastructure augmente (sauf pour les tramways)", poursuit-il.

La voiture individuelle toujours largement en tête

La voiture particulière assure toujours de très loin l'essentiel des transports intérieurs de voyageurs, même si sa part se stabilise depuis le début des années 2000 (82,9% en 2013). Le transport par bus et car, qui était resté stable depuis 1990, progresse (5,3% du total). Le transport ferré poursuit sa croissance commencée en 1995 (10,4% de part modale). Son développement a été porté sur les longues distances par l'ouverture des diverses lignes à grande vitesse et dans les transports urbains par les nouveaux tramways et métros mais il tend à se stabiliser voire à diminuer depuis 2011. En plein essor dans les années 1990-2000, le transport aérien (1,5% de part modale) a subi un repli jusqu'en 2005 du fait de la concurrence des trains à grande vitesse mais s'est redynamisé depuis avec le développement des liaisons à bas prix. Selon les données du CGDD, depuis 2008, en moyenne annuelle, le transport collectif, notamment de proximité, progresse plus rapidement que le transport individuel mais en 2013, la tendance s'est inversée, avec une baisse du transport collectif de longue distance. Un peu plus de la moitié du transport collectif de proximité est réalisé en Ile-de-France, qui rassemble 19% de la population métropolitaine, mais l'activité (mesurée en nombre de voyageurs-km transportés) augmente plus rapidement en province qu'en Ile-de-France depuis 2008. Pour la première fois depuis 2008, le transport collectif de voyageurs longue distance a baissé légèrement en 2013, essentiellement du fait de la chute d'activité des trains interurbains (-5,8%).
Le document du CGDD rappelle aussi l'impact environnemental du secteur des transports, qui reste le plus gros émetteur de gaz à effet de serre ou GES (27% des émissions). Sa part s'est alourdie depuis 1990 (21,7%) mais semble stabilisée depuis 2010, souligne-t-il. Entre 1990 et 2013, les émissions de GES des transports ont augmenté de 0,4% en moyenne annuelle avec toutefois une inversion de tendance depuis 2004.

 

Pour aller plus loin

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis