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Politique de la ville - Le programme "Ville Vie Vacances" de l'été 2015

En 1981, les "opérations anti été chaud" étaient créées dans l'urgence, au lendemain des soirées "rodéos" du quartier des Minguettes de Vénissieux, dans le but plus ou moins assumé d'éloigner les jeunes les plus turbulents des cités et y ramener le calme. Aujourd'hui, le programme "Ville Vie Vacances" affiche pour objectif de permettre à des jeunes âgés de 11 à 18 ans, résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville, d'accéder à des activités culturelles, civiques, sportives et de loisirs, "mais aussi d'assurer leur prise en charge éducative durant les vacances scolaires", précise le ministère chargé de la Ville.
Financé par l'Etat et les collectivités territoriales, le programme VVV s'inscrit dans le volet Jeunesse des contrats de ville. La loi de finances pour 2015 a doté le dispositif de 9 millions d'euros, correspondant à 3.700 opérations à destination de 500.000 jeunes.
Cet été 2015, les activités du programme VVV concerneront les seuls 1.500 quartiers de la nouvelle géographie prioritaire. "A titre très exceptionnel des actions portant sur les territoires en veille active pourront être soutenues, dans un souci d'accompagnement de la transition vers la disparition des aides accordées", indique toutefois le ministère à Localtis.
L'année dernière, le programme couvrait en effet 1.734 quartiers de la politique de la ville (selon l'ancienne géographie prioritaire), au bénéfice d'environ 400.000 jeunes dont 77% issus de ces quartiers. L'enveloppe globale consacrée par l'Etat était de 8,8 millions d'euros, correspondant au financement de 3.519 actions. Selon une enquête menée en 2012, les communes participent au financement de 70% des actions, la CAF à 38% des actions et le conseil général à 28% des actions. "Le financement de ce programme est largement partenarial", en conclut le ministère, qui ne dispose d'aucune estimation sur les contributions financières des collectivités.
En 2009, le dispositif était doté de 10 millions d'euros, pour financer 13.500 projets et bénéficier à 800.000 jeunes (voir notre article du 19 mars 2009).