Social - Le plan Borloo révolutionne les habitudes des associations sociales
Le plan de développement des services à la personne lancé par Jean-Louis Borloo bouleverse les conceptions et les habitudes des grandes associations sociales. Depuis des années, ces dernières n'avaient de cesse de dénoncer les tentatives d'implantation dans ce secteur d'assurances privées ou de prestataires de services, soupçonnés de visées "mercantiles". Elles revendiquaient alors, auprès des pouvoirs publics, les spécificités sociales de l'intervention auprès de publics fragiles comme les enfants, les personnes âgées ou les adultes handicapés.
Mais le lancement du plan Borloo a changé la donne. Si l'Union nationale des centres communaux et intercommunaux d'action sociale (Unccas), la Mutualité française et l'Union nationale de l'aide, des soins et des services à domicile (UNA, ex-Unassad) - fortes de leur réseau de 2.500 services - se sont regroupées pour lancer la plate-forme "France Domicile", d'autres grandes associations multiplient les alliances avec des entreprises privées, agréées pour émettre le chèque emploi service universel (Cesu). L'ADMR (Aide à domicile en milieu rural) s'est ainsi alliée au Crédit Mutuel et à la compagnie d'assurances AG2R. De son côté, l'association "Familles rurales" s'est associée à Groupama pour développer son offre. De nouvelles alliances devraient être bientôt annoncées entre des associations du secteur et d'autres entreprises agréées, comme Accor, le Crédit Agricole ou les Caisses d'Epargne.