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Social - Le ministère de l'Intérieur veut accorder un statut juridique aux cendres funéraires

C'est une annonce d'une importance considérable pour le secteur funéraire que fait le ministre délégué aux Collectivités territoriales dans le quotidien La Croix de jeudi. Il y indique qu'il va lancer une consultation pour accorder un statut juridique aux cendres funéraires. Une décision rendue nécessaire notamment par le fait qu'actuellement plus de 70% des familles choisissent, à la sortie du crématorium, de conserver l'urne qui contient les cendres de leur défunt. Dans cette situation, des "abus graves" ont été observés, note Brice Hortefeux, comme des urnes abandonnées dans des décharges. "Il est donc de notre responsabilité d'arrêter une position claire sur le statut des cendres", déclare le ministre, qui compte consulter les autorités morales, religieuses, juridiques, ainsi que des sociologues et des historiens. L'enjeu est immense, sachant que 39% des Français de plus de quarante ans estiment vouloir être incinérés après leur décès, selon une étude du Credoc. En outre, la définition d'un véritable statut des cendres constitue une étape indispensable avant d'énoncer les principes d'un régime cohérent de sépultures, fait valoir Damien Dutrieux, spécialiste en droit funéraire. Rappelons que le sénateur Jean-Pierre Sueur a, cet été, déposé une proposition de loi qui porte précisément sur le statut des cendres. Même si certaines de ses dispositions sont parfois critiquées, le texte n'en constitue pas moins, déjà, une référence pour les professionnels du funéraire.

 

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