Le Lab01 de la Plaine de l'Ain, labellisé Fabrique numérique de territoire (01)

C’est un premier atout : le Lab01 est installé dans un endroit stratégique, à proximité de la gare d'Ambérieu-en-Bugey reliant Lyon Part-Dieu en 25 minutes, d'un quartier en politique de la ville et d'un futur pôle économique dédié à l'innovation. "Nous ne voulons pas créer un simple espace de coworking, mais enclencher une dynamique forte pour soutenir l’innovation, tout en mettant le numérique à portée du plus grand nombre d’habitants ", rappelle le vice-président en charge du développement économique à la communauté de communes de la Plaine de l'Ain, Daniel Fabre. 
Dès sa création en 2016, le Lab01 a été conçu comme un lieu destiné à favoriser les coopérations entre acteurs. C'est avec cette ambition que le Lab01 s'est rapproché de la nouvelle Maison France services et deux partenaires locaux déjà engagées dans des actions d’inclusion numérique - le Centre social "le Lavoir" et le bailleur social Dynacité- pour devenir en février 2020, une Fabrique numérique de territoire, structure labellisée par l’État (voir encadré).

• Aboutissement de démarches menées par quatre structures 

Cette labellisation est l'aboutissement des démarches de coopération menées depuis quelque temps par ces quatre structures. 
Dans cet esprit, le centre social le Lavoir va articuler ses actions auprès du grand public avec la Maison France services, notamment ses ateliers d'initiation à l'informatique ; Dynacité monte avec le Lab01 un module de formation dédié aux seniors. Quant au volet professionnel, Lab 01 propose un panel de formations qualifiantes, labellisées "Grande École du numérique" : organisées autour des métiers de la fabrication numérique et de la médiation numérique, elles ciblent plus particulièrement les personnes en recherche de nouveaux horizons professionnels.
"Résultat, en tant que Fabrique numérique de territoire, nous proposons un parcours d'inclusion numérique à large spectre, allant de l'accompagnement des personnes souffrant d'illectronisme jusqu’au soutien d'entreprises innovantes, en passant la formation aux nouveaux métiers du numérique",  explique la responsable de Lab01, Isabelle Radtke.

• Le Lab01, tête de réseau pour 230 partenaires et adhérents

Au-delà de ce dispositif de formation à 360°, le Lab01 joue un rôle de tête de réseau et d'incubateur de projets. Il compte aujourd'hui 230 partenaires et adhérents, parmi lesquels la chambre de commerce, plusieurs PME locales, des entrepreneurs ainsi que des particuliers et des associations. Outre le soutien financier que peuvent apporter certains de ces partenaires, l’intérêt de cette mise en réseau est avant tout de faire converger vers le Lab01 les projets novateurs de toutes envergures. 
Appelé à devenir creuset et facilitateur, le Lab01 peut directement prendre en charge l’animation des projets qui lui sont soumis : c’est déjà le cas par exemple pour l'accompagnement de PME ou TPME innovantes. Le rayonnement du Lab01 s’étend hors du périmètre de l’intercommunalité : le tiers-lieu l'Artilab de Montluel situé à une vingtaine de kilomètres, ou le centre social la Velette à Rillieu-la-Pape ont ainsi fait appel à son savoir-faire pour les aider à structurer leur offre. 

• Un tiers du fonctionnement financé par des prestations de services

Association loi 1901, le Lab01, qui en février 2020 compte trois salariés, fonctionne sur le principe de la délégation de service public, renouvelée pour deux ans à partir de 2019. "Au lancement du projet, la Plaine de l'Ain a assuré un tiers du budget de fonctionnements (102.000 euros sur 3 ans et mise à disposition de matériel et de locaux), les adhésions (individuelles ou collectives) pesant pour un autre tiers. Le dernier tiers est financé par des prestations de services : location de salle, coworking, usage des machines du Fablab… Ce montage juridique permet à la communauté de communes de participer à la gouvernance du projet, tout en partageant les coûts de fonctionnement", explique l’élu. Forte de ce soutien, l’association LAB01 a pu chercher des financements complémentaires, tout en développant sa capacité à proposer des prestations de service. La participation financière de l’EPCI ne représente plus aujourd’hui qu’un huitième du budget, ce qui prouve la pertinence du pari de départ.