Le Grenelle de l'éducation lancé jusqu'en février 2021
C'est dans le contexte tragique que l'on sait, moins d'une semaine après l'assassinat de Samuel Paty, enseignant à Conflans-Sainte-Honorine, que Jean-Michel Blanquer a lancé, jeudi 22 octobre 2020 au Cese, le "Grenelle de l'éducation". Le ministre de l'Éducation nationale avait même réfléchi à reporter cet événement. Mais l'a maintenu. Durant trois mois, le Grenelle va permettre de "réfléchir aux modernisations de l'Education nationale pas seulement à l'amélioration de la rémunération, mais aux différents aspects de reconnaissance, les différents parcours personnels et enjeux de carrière, de santé, et de sécurité, renforcé par le drame que nous venons de traverser", a déclaré le ministre. Ceci, à travers dix ateliers associant "toutes les parties prenantes" : syndicats, professeurs, encadrement, familles et élèves, monde associatif et économique, élus et collectivités. Parmi ces ateliers, quatre devraient concerner plus directement les collectivités : “gouvernance des écoles et des établissements”, “déconcentration et autonomie”, numérique et “protection et valeurs de la République”. Les ateliers vont travailler "avec des personnalités de la société civile, telles que Daniel Pennac ou Marcel Rufo". Tout cela doit "aboutir, d'ici février, à des propositions très concrètes", a t-il souligné.
Sur le volet financier, le ministre a rappelé avoir "déjà fait un premier pas en définissant une augmentation importante de notre budget 2021". "Nous avons ajouté 400 millions, ce qui fait près de deux milliards d'augmentation du budget pour 2021, qui vont nous permettre d'avoir une sensible amélioration, notamment la première année et particulièrement au bénéfice des plus jeunes", a-t-il réaffirmé.
Ce Grenelle de l'éducation inclut l'agenda social en cours depuis la rentrée et le rendez-vous des États généraux du numérique prévus les 4 et 5 novembre à Poitiers.