Ile-de-France - Le Grand Paris obtient le satisfecit de la CCIP
La chambre de commerce et d'industrie de Paris est pleinement satisfaite de la tournure que prend le projet du "Grand Paris" et pour cause, "le développement économique a pris toute sa place dans l'ambition affichée", a ainsi affirmé Pierre Simon, président de la CCIP, lors d'une conférence de presse, le 6 mai 2009. L'objectif du Grand Paris : accélérer la croissance de la région. Or la CCIP avait jugé trop timide les ambitions du schéma directeur de la région Ile-de-France (Sdrif). Alors que le Sdrif donnait un point de croissance supplémentaire, la CCIP estime qu'il faut tabler sur deux points supplémentaires, soit une croissance de l'ordre de 3 ou 3,5%. Pour Pierre Simon, "l'essentiel des conditions de réalisation de ce développement économique semble aujourd'hui réuni : les transports, le logement, l'évolution des règles d'urbanisme". Autre objet de satisfaction : "On se donne les moyens de réaliser cette ambition, a précisé Pierre Simon, en s'appuyant notamment sur les grands territoires majeurs ; on applaudit cette conception qui correspond rigoureusement à ce que la CCI propose depuis trois ans !" Le Grand Paris prévoit en effet la création de "pôles d'excellence à vocation mondiale" en Ile-de-France, notamment à la Défense pour le secteur financier ou à Saclay, en Essonne, pour les sciences. Et l'implication de la chambre de commerce de Paris sera d'autant plus forte qu'elle est géographiquement installée sur un bon nombre de ces territoires, et quand elle ne l'est pas, ses écoles prendront le relais. "Il y a bien sûr des problèmes majeurs qui demeurent", a toutefois contrebalancé Pierre Simon, dont la gouvernance de ces territoires économiques majeurs. "Il faut trouver des modalités pour créer du lien et du liant."
Autre interrogation : le financement. Le budget global du Grand Paris correspond à 35 milliards d'euros et aucun des acteurs ne souhaite pour le moment dévoiler ses solutions... Seules deux options ont été avancées par Jean-Paul Huchon, à savoir les taxes foncières et les taxes liées au transport. "Il ne nous semble pas scandaleux de réfléchir à cette idée de taxe foncière. En revanche sur les transports, les entreprises n'accepteront pas car elles financent déjà les transports au-delà de leurs besoins", a signalé Pierre Simon. Des questions qui seront abordées le 11 juin lors de la réunion de travail prévue entre Christian Blanc, le secrétaire d'Etat à la région capitale, et des chef d'entreprises de la CCIP, et lors des réunions du comité des partenaires du tout nouveau syndicat mixte Paris Métropole. Celui-ci a été créé officiellement le 5 mai 2009, la CCIP faisant partie du comité des partenaires qui travaillera aux côtés du comité syndical.
Emilie Zapalski