Archives

Sécurité - Le gouvernement veut tripler les capacités de vidéo-surveillance

Le gouvernement veut "tripler" les capacités de vidéo-surveillance existant actuellement en France, dans le but de lutter contre les risques de terrorisme et de violence, a annoncé ce 26 juillet Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur. Ce développement se fera "de façon prioritaire dans le cadre de la future loi d'orientation et de programmation de sécurité intérieure" (Lopsi) qui devrait être présentée en Conseil des ministres à l'automne, a-t-elle précisé à l'issue d'une réunion sur ce thème au ministère de l'Intérieur.
Il ne s'agit "pas de faire Big-Brother", a assuré Dominique Bussereau, secrétaire d'Etat chargé des Transports, présent lors de cette réunion place Beauvau, mais "les risques encourus", notamment en matière de terrorisme "font qu'il (me) paraît indispensable de développer la vidéo-surveillance", a souligné Michèle Alliot-Marie. Pour "couvrir le plus large territoire possible", a-t-elle ajouté, il faudra une "meilleure mise en réseau (avec) tous ceux" qui utilisent déjà cette technologie, citant notamment "les collectivités, la RATP, la SNCF, les grands magasins".
Cela passe par "l'interconnexion" de tous ces systèmes entre eux, à l'exclusion des installations privées, a-t-elle assuré. Le coût de l'interconnexion et des équipements publics à réaliser représente "plusieurs centaines de millions d'euros au total".
Michèle Alliot-Marie a souhaité que "le plus rapidement possible, à l'automne prochain, nous puissions avoir un dispositif harmonisé et complet", les personnels nécessaires au suivi et à l'analyse des images étant d'ores et déjà "globalement suffisants".
Quant à la durée de conservation des images, "entre 48 heures et une semaine selon les lieux, il n'y a pas de changement", a-t-elle souligné, en assurant qu'il n'était "pas question que la police ait accès aux données" des installations privées. L'inspecteur général de l'administration Philippe Melchior, que le président de la République a chargé, le 25 juillet, d'une mission sur la vidéo-surveillance, devra communiquer ses propositions aux ministres concernés en septembre.

 

A.L. avec AFP

 

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis