Le gouvernement acte l'augmentation de 1,5% du traitement des fonctionnaires

Le décret validant l'augmentation, au 1er juillet, de 1,5% du point d'indice servant au calcul de la rémunération des 5,7 millions d'agents publics a été publié ce 29 juin au Journal officiel.

Présenté mercredi 28 juin en conseil des ministres, le texte vise selon le gouvernement "à soutenir le pouvoir d'achat des agents publics, en particulier celui des agents qui perçoivent les plus basses rémunérations", dans un contexte où l'inflation a encore dépassé les 5% sur un an en mai. Il vient ainsi traduire les annonces qui avaient été faites le 12 juin par le ministre Stanislas Guerini (voir notre article).

La distribution de points d'indice au 1er juillet aux agents les plus faiblement rémunérés est également inscrite dans le décret. Elle permettra aux agents situés sur les premiers échelons des grades de la catégorie C et des deux premiers grades de la catégorie B, de bénéficier d'une hausse de leur rémunération mensuelle pouvant atteindre 44 euros bruts. Les agents concernés verront leur rémunération progresser à chaque passage d’échelon.

Le décret prévoit enfin, à compter du 1er janvier 2024, l’attribution de 5 points d’indices majorés à tous les agents publics, soit une augmentation de près de 25 euros bruts par mois.

Reçus le 27 juin par la Direction générale de l'administration et de la fonction publique (DGAFP) pour évoquer la mise en oeuvre de ces mesures, les syndicats ont dénoncé l'insuffisance de ces dernières. "Face à un mécontentement unanimement exprimé, les organisations syndicales ont obtenu une nouvelle réunion avant la fin juillet", a indiqué la CGT à la suite du rendez-vous.

Les élus du Conseil national d'évaluation des normes (CNEN) ont pour leur part voté le 26 juin, à l'unanimité, contre le décret (encore à l'état de projet). Ces mesures dont le coût s'élèvera à 2 milliards d'euros en année pleine, sont certes justifiées mais "en l'absence de concertation", elles "n'ont pas pu être anticipées par les élus locaux pendant la préparation des budgets locaux pour l'année 2023", ont critiqué les élus locaux, très mécontents d'avoir été saisis "en extrême urgence" (avec ainsi l'obligation de rendre leur avis sous trois jours).

Référence : décret n° 2023-519 du 28 juin 2023 portant majoration de la rémunération des personnels civils et militaires de l'Etat, des personnels des collectivités territoriales et des établissements publics d'hospitalisation.
 

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