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Mobilité - Le département de l'Isère, pionnier de l'"e-covoiturage"

C'est une "première" en France pour une collectivité :  le département de l'Isère lance pour cette rentrée une expérimentation de covoiturage basée sur une mise en relation immédiate entre un passager et un conducteur, grâce à la téléphonie mobile. Menée entre le plateau du Vercors et l'agglomération de Grenoble, l'expérimentation, qui débutera le 16 septembre à l'occasion de la Semaine de la mobilité et de la sécurité routière, vise notamment à "diminuer le nombre de véhicules en circulation", a souligné Didier Rambaud, chargé des transports au conseil général, lors d'une conférence de presse le 6 septembre.

Près de 4.500 véhicules personnels, qui ne transportent que 1,4 passager, circulent quotidiennement entre le Vercors et Grenoble. Le transport collectif ne pouvant répondre à toutes les demandes de déplacements, l'idée est donc de profiter de ce potentiel de places assises dans les voitures pour assurer le déplacement d'un maximum de personnes.
Les volontaires pour cette expérimentation, réservée aux majeurs, doivent s'inscrire au site internet ( www.itinisere.fr ) et être équipés pour les conducteurs d'un smartphone muni d'un GPS et pour les passagers d'un téléphone portable. Le passager envoie par SMS sa demande de covoiturage, immédiatement relayée au conducteur se trouvant dans la zone et qui peut aller le chercher à un arrêt de bus départemental géolocalisé, ou à l'un des trente points relais d'"e-covoiturage" qui seront mis en place à Grenoble.
Durant l'expérimentation, qui s'achèvera le 26 novembre, le conducteur sera rémunéré 10 centimes d'euros/km, en bons d'achat, pour compenser d'éventuels détours, qui devront toutefois rester limités pour des raisons écologiques, a précisé un responsable. Une centaine de smartphones va également être distribuée aux covoiturés déjà inscrits le temps de l'expérimentation, qui a coûté 70.000 euros.
A terme, le conseil général espère que "d'autres territoires se manifestent" afin de pouvoir généraliser le système à l'ensemble du département, a souligné le président PS du conseil général, André Vallini. L'Isère, qui consacre 250 millions d'euros aux déplacements, dont 150 millions pour les transports collectifs (la somme la plus importante pour un département en France), se veut "pionnière des nouvelles mobilités", a souligné Didier Rambaud. Une expérience de voiture en libre-service sur le mode Vélib' sera mise en place prochainement.

 

A.L. avec AFP