Archives

Alternance - Le contrat de professionnalisation sera élargi aux publics sans qualification

Martin Hirsch et Laurent Wauquiez lancent une mission de promotion du contrat de professionnalisation, ont-ils indiqué ce 8 septembre.
Le contrat de professionnalisation, dispositif de formation en alternance remplaçant depuis fin 2004 trois précédents contrats, est monté en puissance en 2006, bénéficiant surtout aux jeunes. Pour l'employeur, le contrat de professionnalisation ouvre droit, dans certaines conditions, à l'exonération de cotisations sociales. Environ 200.000 contrats de professionnalisation sont en cours de réalisation, un nombre jugé trop faible. "Le développement de l'alternance est aujourd'hui insuffisamment utilisé pour les personnes qui en ont le plus besoin", alors même que "l'efficacité en terme d'insertion dans l'emploi durable est avérée", soulignent ainsi les deux membres du gouvernement dans un communiqué.
En lançant cette mission, le haut commissaire aux Solidarités actives et le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi répondent à la "feuille de route" adoptée en mai dernier à l'issue du Grenelle de l'insertion. Ce Grenelle avait en effet acté que, parallèlement au futur contrat unique d'insertion (fusion des CAE, CA, CIE et CI-RMA), le contrat de professionnalisation serait pour sa part préservé et même renforcé, avec la volonté d'en élargir l'accès aux "demandeurs d'emploi les plus éloignés du marché du travail", à savoir à certains adultes en insertion et aux jeunes sans qualification, quitte à faire précéder le contrat d'une offre de "pré-qualification".
Le Grenelle de l'insertion avait permis de repérer toute une série de freins : le fait que les formations adossées à ces contrats soient trop souvent inadaptées à ces publics peu enclins à intégrer un cursus trop "scolaire", le fait que ce contrat ne soit pas suffisamment connu de certaines entreprises (PME notamment), le fait que "les qualifications reconnues dans les contrats ne valorisent pas suffisamment les compétences qui sont les plus utiles aux personnes en insertion"...
La mission de "bon offices" qui vient d'être lancée - confiée à Jean-François Pilliard, président de l'Afpa, nouveau délégué général de l'UIMM et DRH de Général Schneider Electric - doit permettre d'"expertiser plus avant" ces hypothèses et de proposer de nouveaux leviers. L'objectif : "promouvoir la signature de 40.000 contrats de professionnalisation par an avec ces publics".

C.M.

 

Voir aussi

Abonnez-vous à Localtis !

Recevez le détail de notre édition quotidienne ou notre synthèse hebdomadaire sur l’actualité des politiques publiques. Merci de confirmer votre abonnement dans le mail que vous recevrez suite à votre inscription.

Découvrir Localtis