Environnement - Le conseil général du Var innove dans la gestion de ses espaces naturels sensibles
Comment assurer au mieux la gestion des espaces naturels sensibles (ENS) ? Par définition, cette compétence départementale concerne des sites qui ont une valeur patrimoniale au regard de leurs caractéristiques paysagères, de leur faune ou de leur flore. Par le biais d'une taxe de 1% prélevée sur les permis de construire dans le périmètre de préemption, les départements peuvent investir dans une politique de préservation de ces milieux rares et fragiles, tout en les aménageant dans une logique d'aménagement durable et d'ouverture au public. Pour mettre en oeuvre cette politique, certains départements s'appuient sur des structures locales expertes en conservation d'espaces naturels. Par exemple, un partenariat lie le conseil général de l'Isère à l'Agence pour la valorisation des espaces naturels isérois remarquables (Avenir). D'autres départements comme le Finistère ont passé des conventions de gestion avec des communautés urbaines comme Morlaix et ses communes environnantes, en vue de les aider à valoriser et préserver eux-mêmes les écosystèmes présents sur leurs territoires. Lorsque ces espaces appartiennent à des propriétaires privés, des conventions permettent d'ouvrir leur terrain au public et d'y développer des programmes d'éco-sensibilisation. Enfin, la taxe sert aussi à financer l'acquisition et la gestion de sentiers inscrits dans le plan départemental des itinéraires de promenade ou de randonnée (PDIPR).
Après avoir acquis 10.500 hectares d'espaces naturels sensibles, le conseil général du Var a décidé d'aller plus loin : au sein de certains ENS, il va confier la gestion d'une vingtaine de terrains à des agriculteurs dans le cadre d'un appel à candidature ouvert du 1er juillet au 1er août 2007. Un comité technique composé du conseiller général du canton, du maire, du président de la commission Agriculture du conseil général, de plusieurs présidents de syndicats et représentants du secteur agricole, ainsi que de techniciens de la direction Environnement du conseil général examinera les candidatures. La convention établie ensuite entre le conseil général et l'agriculteur retenu précisera ses obligations en termes de pratiques de préservation des équilibres biologiques des milieux concernés.
Morgan Boëdec / Victoires Editions