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Environnement - Le congrès des élus de la montagne revient sur les objectifs du Grenelle de l'environnement

A Saint-Flour (Cantal), l'Association nationale des élus de la montagne (Anem) a réuni près de 400 congressistes à l'occasion de son 24e congrès annuel, du 23 au 25 octobre. Cette année, cette association regroupant plus de 4.000 communes, 42 conseils généraux, 12 conseils régionaux et 240 parlementaires, a mis à l'honneur les problématiques environnementales, telles qu'elles ont été posées par le Grenelle de l'environnement. Le 23 octobre, une table-ronde sur la place que tient la montagne dans le cadre du Grenelle a regroupé élus, représentants de l'Etat et d'associations écologistes comme France Nature Environnement (FNE). "Les échanges ont été fructueux et sans langue de bois. C'est là une manière de reconnaître l'appui et l'expertise que l'on peut fournir aux élus afin qu'ils progressent en montagne sur ce volet vert", confie Jean-David Abel, administrateur du pôle nature à la FNE. En effet, la spécificité des écosystèmes montagnards, ainsi que les voies par lesquelles les  collectivités peuvent améliorer l'environnement tout en faisant évoluer leur mode de gouvernance, étaient au coeur du congrès.
Deux principaux outils et documents de travail ont servi de base aux interventions d'une dizaine de sénateurs et députés-maires. En premier lieu, le rapport de l'Anem sur le changement climatique, rendu public lors du précédent congrès de 2007. Fruit d'un patient travail d'auditions et de contributions conduit par un comité de pilotage spécialement créé à cette intention au sein de l'Anem, ce rapport pointait notamment du doigt la fragilité économique et environnementale de certains milieux et activités spécifiquement montagnards. Exemples : la forêt et le pastoralisme, plus particulièrement touchés par le réchauffement climatique. Sans oublier la problématique touristique, qui avait fait émerger les projets de créer un "fonds neige" (pour parer les aléas de financement de l'enneigement) et de rénover et mettre aux normes le parc hôtelier, au travers d'un ambitieux plan qualité dont les modalités restent à définir. Ce rapport abordait également d'autres sujets, tels que le soutien aux collectivités investissant dans des filières biomasse, développant des modes de transports propres ou valorisant leurs productions agricoles ou leurs châteaux d'eau de montagne. Au final, il avait débouché sur 21 propositions concrètes formulées par les élus.
Second outil visant à reconnaître les handicaps et les spécificités du milieu montagnard, le livre vert pour la montagne a fait l'objet d'une séance plénière. En passe d'être rédigé par la Commission européenne, il a été impulsé à la suite d'une demande formulée par Joël Giraud, député des Hautes-Alpes. La démarche propre à cet outil s'inspire des pratiques et des avancées atteintes par le milieu maritime. Par ailleurs, l'un de ses points forts est d'être conjointe à l'ensemble des élus de montagne d'Europe, réunis au sein de l'Association européenne des élus de montagne (Euromontana). Et pour cause,"les montagnes ne sont plus des frontières, elles constituent désormais la charpente et l'ossature générale des territoires", a pu défendre à l'occasion Joël Giraud. S'y ajoute enfin un projet de création d'un observatoire du changement climatique en montagne. Autant d'outils qui ont été amplement présentés lors du congrès, afin que les élus de montagne puissent à terme savoir s'en saisir, dans une triple optique de préservation de l'environnement, de prévention des risques naturels et de développement de l'économie locale.

 

Morgan Boëdec / Victoires éditions

 

 

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