Grands événements - Le Comité stratégique international du sport français, sitôt installé, sitôt sollicité
"Je pense qu'il faut maintenant qu'on professionnalise nos candidatures", a déclaré Nicolas Sarkozy le 12 avril à Domont (Val-d'Oise), où il rencontrait des responsables d'associations sportives locales, en compagnie de David Douillet, ministre des Sports. Les candidatures en question sont celles de la France à l'organisation des plus grandes manifestations sportives internationales. Après les échecs des candidatures de Paris aux Jeux olympiques d'été 2012 et d'Annecy aux Jeux d'hiver 2018, Nicolas Sarkozy a fait part de son souhait que Paris soit candidate à l'organisation des Jeux de 2024, pour marquer les cents ans des derniers Jeux d'été accueillis dans la capitale. Une candidature "pour gagner", a affirmé le président-candidat. Si Paris choisissait de se porter candidate à cette organisation, elle pourrait s'appuyer sur le tout nouveau Comité stratégique international (CSI), installé le 3 avril dernier par David Douillet et Denis Masseglia, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Evaluer l'impact des grands événements sportifs
Instance de concertation et de décision, le CSI est chargé de définir les orientations stratégiques concernant l'influence française dans le sport international, l'accueil des grands événements sportifs en France ainsi que la présence française dans les institutions sportives internationales.
Il est coprésidé par le ministre des Sports et le président du CNOSF, et réunit des représentants de l'Etat, du CNOSF, des collectivités territoriales (Joël Abati pour l'ARF, Jean-Jacques Lozach pour l'ADF et Gilles Bourdouleix pour l'AMF), du monde de l'entreprise, du Comité international olympique (CIO) pour la France et des présidents français de fédérations internationales Olympiques.
Lors de sa première réunion, le CSI a rappelé l'ambition olympique de la France. A cet égard, la réflexion du comité s'appuiera sur les conclusions d'une étude en cours relative à l'analyse des candidatures passées. Les acteurs du sport international français ont par ailleurs souligné la nécessité d'optimiser leurs savoir-faire au travers d'échanges d'expériences systématiques et organisés et de coordonner les actions entre tous les acteurs concernés. Enfin, la création d'un outil d'évaluation de l'impact économique et sociétal généré par l'organisation des grands événements sportifs en France a été actée. Une cellule d'expertise et de ressources à l'international créée au sein du Centre national pour le développement du sport (CNDS) appuiera ses travaux. Le CSI se réunira tous les deux mois et des groupes de travail thématiques seront constitués.