Rénovation urbaine - Le Ceser Ile-de-France suggère que la région consacre 5% de son fonds Anru à l'économie et autant à la participation des habitants
Le Conseil économique, social et environnemental d'Ile-de-France a adopté, le 19 novembre 2015, un avis sur le Nouveau Programme national de renouvellement urbain 2014-2024 (NPNRU), dans lequel il considère que la réussite du NPNRU dépend de la prise en compte de deux axes majeurs : le développement d'activités économiques et la participation des habitants tout au long du projet. Deux domaines "insuffisamment pris en compte dans le PNRU 1", estime le Ceser.
Le Ceser suggère à la région Ile-de-France de réserver 5% des fonds régionaux annoncés (1 milliard d'euros) pour doubler les crédits de soutien à l'activité économique dans les quartiers du NPNRU, et 5% pour développer la participation des habitants. Soit 5 millions d'euros par an sur 10 ans pour ces deux volets.
Sur le premier volet, il suggère aussi d'associer "systématiquement" les acteurs économiques, notamment l'artisanat, en amont des nouveaux projets de rénovation urbaine (PRU). Sur le second, il propose de créer une bourse régionale étudiante dédiée à l'implication citoyenne dans les PRU et d'utiliser des volontaires en Service civique et des emplois d'avenir pour "pendant et après les projets, étoffer la gestion de quartier et accompagner les habitants au changement".
Regrettant "la baisse importante" de l'enveloppe de l'Anru, en particulier en Ile-de-France (1,4 milliard d'euros pour 2014-2024 contre 4,5 milliard d'euros pour 2004-2014), il souhaiterait, "pour limiter le saupoudrage", que la région réaffirme clairement, en 2016, son engagement de 1 milliard d'euros en faveur du NPNRU francilien, de manière à ce que le programme soit financé à part presque égale entre l'Anru et la région. "Partenaire financier incontournable, cette dernière aurait une responsabilité nouvelle et un rôle important à jouer", ajoute-t-il.