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Emploi - Le CES se saisit de la sécurisation des parcours professionnels

Face à la persistance du chômage et de la précarité, les réflexions autour de la sécurisation des parcours professionnels se multiplient. Le Conseil économique et social (CES) s'est saisi de la question et propose, dans un avis voté le 30 mai, des pistes pour bâtir un nouveau système visant à promouvoir des parcours professionnels maîtrisés. Il plaide ainsi pour une "nouvelle relation de confiance" entre les salariés, les entreprises et le service public. "A l'heure actuelle, l'atomisation de la réponse de l'Etat en matière de parcours professionnels est une catastrophe, explique Edith Arnoult-Brill, rapporteur du projet d'avis. Il faut pouvoir s'adresser à tous les actifs, pas seulement aux demandeurs d'emploi, et avoir une vision transversale, car on est face à une population aux parcours très divers." Pour remédier à cette image de "puzzle dont les articulations ne sont pas trouvées", le CES propose une architecture à deux niveaux : d'un côté l'Etat, qui définit la politique générale de l'emploi, et de l'autre, les régions qui, grâce à des compétences élargies, seraient chargées de mettre en cohérence ces politiques sur le terrain. Concernant les contrats de travail, le CES rejette l'idée d'un contrat de travail unique. "Le contrat à durée indéterminée doit rester le contrat de référence, assure Edith Arnoult-Brill, avec quelques exceptions de contrats à courte durée pour certains secteurs soumis à une réelle saisonnalité." Le conseil préconise aussi pour les demandeurs d'emploi le maintien pendant une durée adaptée d'un niveau de ressources proche du salaire d'activité antérieur pour faciliter la mobilité et la recherche d'emploi. Enfin, en matière de formation, il souligne l'importance de la mise en oeuvre de nouveaux moyens favorisant la formation professionnelle pour l'ensemble des salariés. Il demande un effort particulier pour les personnes peu qualifiées et pour celles touchées par un risque élevé de chômage. "Pourrait ainsi être instaurée une obligation, partagée par les salariés et les entreprises, d'offre de formation au minimum tous les cinq ans." Le conseil invite les partenaires sociaux à se saisir au plus vite du sujet à partir de ses pistes de réflexions.

 

Emilie Zapalski

 

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