Plan de soutien à l'agriculture - L'ARF réclame une "politique agricole d'avenir" et une relocalisation de la production
Des "mesures conjoncturelles". C'est ainsi que l'Association des régions de France (ARF) voit le plan d'aide à l'agriculture présenté mardi par Nicolas Sarkozy. Ce plan d'un milliard d'euros de prêts sur cinq ans accompagnés d'allègements sociaux et fiscaux devrait "permettre d'éviter la faillite au plus grand nombre d'exploitants" estime l'association, alors que les cours ont chuté de 15% sur un an. Pour autant l'ARF qui, dès le début du mois réclamait au gouvernement un plan d'envergure pour répondre à la crise du lait, reste sur sa faim et s'inquiète, dans un communiqué, "qu'il ne soit toujours pas fait mention d'une politique agricole d'avenir". "La mise en place de mesures structurelles est urgente et indispensable pour limiter les conséquences négatives pour les agriculteurs français d'une politique libérale européenne largement soutenue par l'actuel gouvernement français", indique l'ARF. Les régions regrettent que ne soient pas prises de mesures structurelles à l'image de ce qu'elles ont elles-mêmes mis en place : "Aides pour le développement de la filière bio, des signes de qualité (type label rouge…), des circuits courts, de la relocalisation des productions..." Deux rendez-vous pourraient en donner l'occasion : les discussions sur la loi de modernisation de l'agriculture qui, selon le chef de l'Etat, sera déposée au Parlement avant la fin de l'année, et les débats sur le budget agricole européen et l'avenir de la PAC après 2013.
Nicolas Sarkozy a plaidé pour de nouveaux outils de régulation de marché et un renforcement de la préférence communautaire fondée sur les normes sanitaires et environnementales.
M.T.