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Emploi territorial - L'apprentissage, une pratique encore peu répandue dans les collectivités

5.000 apprentis travailleraient dans la fonction publique territoriale, selon les chiffres Insee (chiffres de fin 2003) repris par une enquête que vient de publier le Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT). L'apprentissage reste une pratique relativement marginale au sein des collectivités, même si le nombre d'apprentis a tendance à croître d'année en année (environ +9% par an). 80% des jeunes apprentis travaillent au sein de communes ou organismes communaux. Trois régions concentrent à elles seules un tiers des effectifs : l'Ile-de-France, Rhône-Alpes et le Nord-Pas-de-Calais. La durée de contrat est généralement comprise entre 13 et 24 mois. Même s'il semble progresser, le niveau d'entrée des apprentis reste essentiellement inférieur ou égal au CAP ou BEP. Un tiers des contrats signés en 2003 concerne la seule spécialité "forêts, espaces verts, agriculture et pêche". La part des fonctions de gestion et de service est toutefois en hausse, au détriment des spécialités techniques.
La partie qualitative de cette étude du CNFPT indique que l'idée de participer à "l'effort national d'insertion professionnelle des jeunes" constitue la première motivation des collectivités employeurs d'apprentis. Une autre idée fait néanmoins son chemin : l'utilisation de l'apprentissage comme outil de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), notamment dans une logique de prérecrutement. Dans ce cas, les apprentis sont d'emblée sélectionnés en fonction des besoins de la collectivité. Enfin, quelques collectivités employeurs affirment avoir eu recours à l'apprentissage pour répondre à des besoins ponctuels de main-d'œuvre. "Aucune collectivité interrogée n'a mentionné de difficultés particulières pour trouver les maîtres d'apprentissage, le recours se faisant principalement sur la base du volontariat", souligne le CNFPT. Interrogées sur les obstacles au développement de l'apprentissage, plus de la moitié des collectivités évoquent le frein financier, à savoir principalement l'obligation de financer le coût de la formation.

 

C.M.

 

Deux exemples de collectivités ayant recours à l'apprentissage comme mode de prérecrutement sont présentés en détail dans la base "Expériences" de Localtis.info : Strasbourg et sa communauté urbaine ainsi que la communauté urbaine de Lille.

 

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