Exécutifs locaux - L'AMF propose d'étendre la parité aux communes de moins de 1.000 habitants
Le groupe de travail "Promotion des femmes dans les exécutifs locaux" installé en mars dernier au sein de l'Association des maires de France (AMF) a élaboré une série de propositions qui viennent d'être validées par le bureau de l'association. Des propositions pour tout le moins vigoureuses. Et qui peuvent apparaître comme un virage par rapport à ce que l'on pouvait entendre il y a quelques années encore.
L'AMF propose en effet désormais, et ce pour toutes les communes, quelle que soit leur taille, l'application du scrutin de liste paritaire avec alternance homme/femme lors des élections municipales. Et de la même façon, pour l’élection des conseillers communautaires, l'application du dispositif du fléchage sur les listes municipales – des listes là aussi paritaires et alternées homme/femme.
Elle propose en outre que le poste de 1er adjoint au maire doit être systématiquement réservé à un candidat de sexe différent de celui du maire (avec le même principe au niveau intercommunal pour le poste de 1er vice-président de l'EPCI) et que l'ensemble des adjoints au maire fassent l'objet d'une liste paritaire et alternée.
Le grand changement serait donc pour les communes de moins de 1.000 habitants, qui ne sont jusqu'ici pas concernées par les dispositions de la loi Valls du 17 mai 2013 en termes de scrutin de liste, de parité et de fléchage.
Pour le groupe de travail co-présidé par Cécile Gallien, maire de Vorey et vice-présidente de l’AMF, et Edith Gueugneau, maire de Bourbon-Lancy et présidente de la communauté de communes Entre Arroux, Loire et Somme "l’accueil de talents féminins constitue une véritable opportunité dans le cadre du renouvellement annoncé des équipes municipales". Cette proposition de réforme pour les communes de moins de 1.000 habitants "permettra de renforcer l’idée d’équipe municipale et de projet et donc d’affirmer la dimension citoyenne du scrutin", assure aujourd'hui l'AMF, qui prévoit de la présenter officiellement en novembre prochain lors du prochain congrès des maires. D'ici là, le groupe de travail entend poursuivre ses travaux, entre autres sur la base d'une enquête lancée auprès des femmes élues locales.
Les femmes ne représentent actuellement que 16% des quelque 35.500 maires de France et 8% des présidents d'intercommunalités.