L’Afpa défend son impact social et économique
Les demandeurs d’emploi formés par l’Afpa retrouvent plus vite un emploi que les stagiaires formés par d’autres organismes de formation ainsi que les demandeurs d’emploi, d’après une étude d’impact diffusée lundi 18 novembre.
Des formations qui accélèrent le retour à l’emploi et sources de coûts évités : dans une étude d’impact diffusée lundi 18 novembre, l’Agence pour la formation professionnelle des adultes (Afpa) défend les vertus de son modèle. L’établissement public industriel et commercial met en avant les effets particulièrement positifs de ses actions de formation des demandeurs d’emploi, une activité soumise à la concurrence depuis 2009 et qui a concerné 49.830 personnes en 2023, un chiffre en baisse.
L’analyse du devenir de plus de 73.000 stagiaires montre qu’au bout d’un an, 61% des stagiaires formés par l’Afpa sont en emploi, contre 43% des demandeurs d’emploi qui n’ont pas été formés. Au bout de deux ans*, le taux d’emploi progresse encore de 10 points pour s’établir à 71%, contre 58% des demandeurs d’emploi n’ayant pas été formés.
L’Afpa revendique également de meilleurs retours à l’emploi par rapport aux autres organismes de formation dès 12 mois, avec un taux supérieur de 13 points, à 61%, contre 49% pour ces derniers. A 24 mois, cet écart se réduit à trois points même si les formations Afpa gardent l’avantage (71% de taux d’emploi). Les formations d’assistant de vie aux familles, d’électricien d’équipement du bâtiment ou dans la soudure, où le taux d’emploi va de 68 à 80%, sont particulièrement performantes.
Recettes en cotisations, économies en assurance-chômage et RSA
Les mécanismes de cet impact social positif n’ont pas été étudiés, mais Ugo Douard, le directeur des relations institutionnelles et des affaires publiques de l’Afpa, met en avant différentes explications possibles : un accompagnement "très individualisé", la valeur des titres professionnels sur le marché du travail, ou encore l’"apprentissage par le faire", combiné à des "multimodalités pédagogiques", dont le distanciel. Les formations de l’Afpa durent en moyenne 5,8 mois.
L’accélération du retour à l’emploi se traduit par davantage de cotisations sociales et patronales, soit 121,6 millions d’euros sur la cohorte des plus de 73.000 stagiaires. Sur deux ans, une personne formée rapporte 1.193 euros de recettes, auxquelles s’ajoutent 460 euros de coûts évités, les économies se trouvant par ordre décroissant dans les allocations de retour à l’emploi (ARE), le RSA, les APL, l’allocation sociale de solidarité (ASS) ou encore la Garantie jeunes, selon les calculs du cabinet spécialisé en impact social Koreis. Ces différences se retrouvent avec les autres organismes de formation en raison de retours à l’emploi plus rapides et nombreux dans le temps.
L’Afpa, qui dispose de 126 centres sur plus de 200 sites, travaille à la transformation de ses sites en "Village des solutions" réunissant divers partenaires afin d’améliorer l’attractivité de ses formations et de mieux lever des freins à la formation, comme la mobilité ou la garde d’enfants. L’opérateur, qui accompagne également des jeunes dans le cadre de la promo 16-18 et pré-qualifie les demandeurs d’emploi et allocataires du RSA dans le cadre de la "prépa compétences", revendique un positionnement déjà fort auprès des publics peu qualifiés : 68% des personnes formées ont un niveau bac ou inférieur.
*Ce taux est calculé sur la base de 15.000 bénéficiaires, et non plus 73.000.