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Aéroports régionaux - L'activité des aéroports français tirée par la province

Le trafic des aéroports français a augmenté de 2,3% en 2013. Ce dynamisme est pour une large part dû à l'activité des compagnies à bas coûts et profite à la province dont la part ne cesse de croître dans le transport aérien national. Un dynamisme qui ne devrait pas être interrompu par les nouvelles lignes directrices que Bruxelles a présentées aujourd'hui (voir ci-contre notre article du 20 février 2014). Face aux vives inquiétudes que suscitait son projet de réforme, la Commission s'est montré plus clémente. Il n'y aura pas de couperet sur les aides au fonctionnement des aéroports régionaux. Ces derniers bénéficieront d'une période transitoire de dix ans pour s'adapter, avec un régime de faveur pour ceux dont les trafic est inférieur à 700.000 passagers par an.
En 2013, les aéroports français ont enregistré un nouveau record de trafic avec près de 172 millions de passagers commerciaux, en hausse de 2,3% par rapport à l'année précédente, selon les chiffres publiés par l'Union des aéroports français (UAF), mardi 18 février. Et, si cette croissance est moindre que celle constatée à l'échelle mondiale (+4%), elle est supérieure à la moyenne européenne qui n'affiche qu'un point de croissance.
Parallèlement, le nombre de vols continue, lui, de décroître avec 1,89 million de mouvements d'avions, en baisse de 30.000 par rapport à 2012. Ce résultat traduit une tendance à l'accroissement du taux de "l'emport moyen" par avion qui est passé depuis 2000 de 65 à 95 passagers aujourd'hui, sous les effets conjugués de choix de plus gros transporteurs et d'un effort des compagnies aériennes pour obtenir de meilleurs taux de remplissage. Enfin, la part du trafic international continue de croître pour s'établir à 69,9% en 2013 contre 68,7% en 2009 et 59,4% en 2002.

Progression des aéroports régionaux

Ces résultats masquent néanmoins une situation contrastée. C'est notamment le cas avec le trafic des Aéroports de Paris qui ont passé la barre des 90 millions de passagers mais avec une hausse tirée par Paris-Orly (+ 3,8%) alors que Paris-CDG connaît une croissance moins nette (+0,8%).
La majorité des huit autres aéroports métropolitains de plus de 1,5 million de passagers a connu une activité bonne voire très bonne pour certains, avec une progression supérieure à la moyenne européenne. C'est notamment le cas de Lille-Lesquin qui enregistre une hausse de 18,9% avec un trafic en 2013 de plus de 1.660.000 passagers et de Bâle-Mulhouse (+9,8%) avec plus de 5.875.000 passagers.
Les résultats sont plus contrastés pour les aéroports de moins de 1,5 million de passagers. Ainsi, les deux aéroports corses d'Ajaccio et Bastia ont connu des progressions soutenues, respectivement de 10,8% et 12,2% (pour des trafics passagers de 1,350 million et 1,126 million de passagers) et Clermont-Ferrand a aussi vu son trafic croître de 10,4% (environ 486.000 passagers). La plus forte hausse nationale (+21,1%) étant constatée à l'aéroport de Saint-Etienne-Bouthéon (133.807 passagers en plus), tandis que Metz-Nancy, Tarbes et Brest ont subi des baisses significatives (respectivement -12,5%, -6,7% et -6,2%).
La progression de la part des aéroports régionaux dans le trafic national continue elle aussi de croître passant de 41,4% en 2009 à 44% en 2013. 
Enfin, la part du trafic des compagnies à bas coûts contribue largement au dynamisme des aéroports avec une croissance, pour les 10 aéroports de plus de 3 millions de passagers/an de 7,9% contre 2,2% pour l'ensemble des compagnies. Les compagnies à bas coûts représentent maintenant un peu moins d'un quart du trafic à partir des aéroports métropolitains et un peu plus du tiers de celui des aéroports régionaux.

 

 

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