Eau - La ville de Marseille est prête à accueillir le prochain Forum mondial de l'eau
Le 2 juin, lors d'un point sur le prochain Forum mondial de l'eau qui se tiendra en mars 2012 à Marseille et dont le coup d'envoi officiel a été donné ce jour-même à l'Elysée par Nicolas Sarkozy, les organisateurs de cet événement ont mis en avant le rôle que vont jouer les élus locaux dans sa préparation.
Du 3 au 4 juin, au palais du Pharo, cette première étape de préparation sera rythmée par une série d'ateliers. Près de 400 représentants d'organisations de l'eau y sont attendus pour participer à l'élaboration de la feuille de route de ce sixième Forum mondial. "La nouveauté par rapport aux précédentes éditions, ce sera l'accent mis sur une gouvernance partagée. Elle s'inspirera de celle mise en œuvre dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Les portes seront donc plus ouvertes aux représentants de la société civile et des collectivités", a précisé Odile Gauthier, directrice de l'eau et de la biodiversité au ministère de l'Ecologie. Autre ministère impliqué dans l'événement, celui des Affaires étrangères. "En effet, la coopération intergouvernementale sera au cœur des enjeux abordés lors du forum, qui fait suite à celui d'Istanbul et permettra d'approfondir des problématiques clés comme l'assainissement", a ajouté Andras Szöllösi-Nagy, gouverneur du Conseil mondial de l'eau, dont le siège est à Marseille.
"Cette implantation du Conseil mondial de l'eau à Marseille a conforté la candidature de la ville, qui a été sélectionnée l'an dernier. Elle se tient prête à accueillir les 20.000 participants prévus et mettra en avant sa forte culture locale de l'eau", a déclaré Martine Vassal, adjointe au maire de la ville. Selon elle, le travail de fond qui s'engage à Marseille visera à "créer plus de liant" autour de cette problématique mondiale. Des élus vont être associés au conseil d'administration du comité international qui prépare le forum. On y trouvera ceux de la municipalité, de l'agglomération, mais aussi ceux du département et de la région. " Au sein du comité-miroir qui va être créé à l'échelon national, les élus d'autres régions que PACA auront aussi leur mot à dire", a ajouté Odile Gauthier.
"Des frustrations ont pu naître précédemment, surtout du côté de la société civile. Mais tout sera fait pour les dépasser et pour que cette ouverture à plus de parties prenantes débouche sur la tenue d'un véritable Forum des solutions. Avant d'être une source de conflit, l'eau est avant tout une source de coopération. Reste qu'il faut rester vigilant afin de prévenir l'émergence d'éventuels conflits", a conclu Andras Szöllösi-Nagy.
Morgan Boëdec / Victoires-Editions