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Régions - A la veille de son congrès, l'ARF crée un collège pluraliste

Une nouveauté pour l'Association des régions de France (ARF), à l'approche de son congrès, qui se tiendra à Tours les 17 et 18 novembre. Cette association dont certains ont critiqué la monochromie politique, au point d'inciter des élus UMP à créer une association concurrente, l'Association des élus régionaux de France (AERF, présidée par Hervé Novelli et dont le "congrès fondateur" a eu lieu le 5 octobre), entend désormais "associer au maximum les différents groupes politiques" composant les conseils régionaux. L'ARF a en effet installé ce 9 novembre, lors de son assemblée générale, un nouveau collège de 26 conseillers régionaux "représentant à la proportionnelle les diverses sensibilité politiques – majorité et oppositions – des 1.877 élus régionaux. Le PS y comptera dix représentants, le PRG un, EELV quatre, le PCF deux, l'UMP sept et le Front national deux. Ce deuxième collège coexistera avec le collège des présidents de régions. Les formations politiques – notamment l'UMP - n'ont pas encore toutes désigné leurs représentants.
Leur liste définitive devrait être établie début 2012.
"C'est la première grande association d'élus qui ait ainsi une représentation pas uniquement présidentielle", s'est par exemple réjouie Cécile Duflot - conseillère régionale Europe Ecologie-Les Verts d'Ile-de-France, qui sera l'une des deux représentantes des 300 élus régionaux de son parti dans le nouveau collège -, tout comme d'autres élus présents ce mercredi au siège de l'ARF à Paris, tel Pierre Mathieu, vice-président PCF de Champagne Ardenne, qui voit dans cette ouverture "la traduction de la réalité des assemblées régionales". "C'est une renaissance de la famille des régions à laquelle on a assisté aujourd'hui", résume pour sa part Alain Rousset, le président de l'ARF.
L'ARF indique par ailleurs que le congrès de Tours lui permettra de présenter pour "la première fois, au terme d'un travail approfondi, la globalité de son projet d'Acte III de la décentralisation". Sous l'intitulé "Des régions plus fortes pour une France plus efficace", Alain Rousset estime que ce congrès permettra de montrer en quoi les régions pourraient représenter une réponse importante à la crise. A condition que l'on leur en donne les moyens, que ce soit en termes de finances, de blocs de compétences (notamment en matière de formation et d'emploi) et de confiance. Car pour le président aquitain, le principal problème, c'est bien toujours "cet Etat qui veut s'occuper de tout, qui doublonne partout ce que font les collectivités". "C'est ubuesque, cela allonge la décision publique et cela coûte très cher", insiste Alain Rousset.

 

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