Sécurité - La sécurité privée associée à la "coproduction" de sécurité
C'est un pas important vers la reconnaissance des sociétés privées de sécurité. Dans une circulaire du 5 janvier, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve demande au préfet d'élaborer des conventions locales de coopération de sécurité (CLCS) dans les zones de forte délinquance. Ces conventions associeront l'ensemble des acteurs de la sécurité publique et privée. Alors que les sociétés privées ont été fortement mobilisées depuis les attentats, le ministre invite ainsi les préfets à recenser, dans chaque département, "les périmètres au sein desquels intervient une pluralité d'acteurs de la sécurité (forces de sécurité de l'Etat, polices municipales, donneurs d'ordre, dont services internes de sécurité employant des agents privés de sécurité) et où sont commis de façon récurrente des actes de délinquance et d'incivilité de tous types, susceptibles de générer un sentiment d'insécurité". Ces zones feront l'objet d'une CLCS dont le cadre est proposé en annexe de la circulaire. A ce titre, les préfets devront conduire "une concertation dynamique avec les maires, les donneurs d'ordre et les représentants des entreprises prestataires, afin de parvenir à la formalisation et à la signature de ces conventions".
Les CLCS devront favoriser "des coopérations opérationnelles pertinentes et pragmatiques entre acteurs privés de la sécurité et forces publiques de sécurité, chacun agissant dans le cadre strict de ses missions et de ses attributions".
Les conventions devront en particulier mettre en place des "circuits d'échanges d'informations", afin de "prévenir la commission de faits ou de faciliter leur résolution, mais aussi d'alerter les acteurs de terrain d'un risque imminent". Elles ne devront pas être redondantes avec d'autres types de conventions, notamment les conventions de coordination avec les polices municipales et celles relatives à la sécurisation des grands espaces commerciaux.