Transports - La Rochelle expérimente des bus électriques sans chauffeur
Toujours à la pointe en matière de transports urbains innovants, La Rochelle expérimente pour la première fois au monde des autobus électriques sans chauffeur guidés par GPS. Après un premier test en milieu fermé en avril, deux "Cybus", de couleur jaune pour l'un et verte pour l'autre, se mélangent depuis le 12 mai à la circulation des piétons et cyclistes sur une portion de 900 mètres face à la médiathèque de la ville. Equipés de scanners et de radars permettant de détecter et d'éviter les obstacles, ils se déplacent tel un "ascenseur horizontal" sur un parcours comportant cinq stations, sur lequel ils se localisent en temps réel grâce à un GPS. Cette seconde étape de l'expérimentation menée grandeur nature va s'échelonner sur une période de trois mois.
Pour l'heure seuls quatre passagers peuvent embarquer gratuitement en même temps dans ces véhicules, la cinquième place étant occupée par un agent chargé de relever les éventuels problèmes mais surtout pour se conformer à la législation en cours obligeant à une présence humaine dans l'autobus.
Le député-maire de La Rochelle, Maxime Bono, a dit espérer "un changement de législation afin que ces véhicules puissent rouler sur la voie publique". "Aujourd'hui ce n'est qu'une étape pour La Rochelle qui s'inscrit dans un nouveau projet de développement durable", s'est félicité Maxime Bono qui a rappelé que sa ville a été à l'initiative des vélos en libre-service et de la journée sans voiture. A l'occasion du lancement des "Cybus", La Rochelle a par ailleurs organisé deux journées de conférence sur la "mobilité intelligente".
Des cybercars sont déjà utilisés sur un site sécurisé à l'aéroport de Londres-Heathrow, mais ceux expérimentés à La Rochelle, conçus par Yamaha et l'Institut national de recherche en informatique et en automatique (Inria), évoluent à la vitesse de 10 kilomètres/heure parmi piétons et cyclistes sur une voie qui n'est pas ouverte à la circulation automobile. Ce projet de "Cybus" a nécessité cinq années de recherches "où différents systèmes ont été testés", a indiqué le coordinateur du projet, Jan van Dijke. L'opération s'élève à 500.000 euros, principalement financés par l'Europe, l'Etat, la région Poitou-Charentes et des industriels et s'inscrit dans le projet européen CityMobil qui promeut l'utilisation des cybercars en ville.