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Emploi - La région Poitou-Charentes précurseur de la sécurisation des parcours professionnels

La région Poitou-Charentes élargit encore sa palette de services en matière de sécurisation des parcours professionnels. En juillet dernier, elle expérimentait le "compte formation universel régional" (Cfur) qui permet de garantir à chacun un temps de formation suffisant pour acquérir une qualification à toute étape de sa vie. Cette fois-ci, elle se lance dans un autre dispositif : le "contrat régional de sécurisation des parcours professionnels" (CRSPP). Ce nouveau contrat est destiné aux salariés victimes d'un licenciement pour motif économique. Il leur garantit une indemnisation représentant 90% du salaire brut annuel qu'ils percevaient l'année précédant leur licenciement, dans la limite d'une fois et demi le Smic. En contrepartie de cette aide, les salariés nouvellement licenciés doivent s'engager à "participer activement aux actions de formation et de reclassement qui leur sont proposées". En se lançant dans un tel dispositif, la région cherche à sécuriser les parcours professionnels des salariés licenciés pour motif économique, renforcer les modalités d'accompagnement de ces salariés en mobilisant toutes les ressources nécessaires (formation, conseil professionnel, démarche de VAE, etc.), encourager les salariés licenciés à engager immédiatement les démarches nécessaires à leur reconversion professionnelle, limiter au maximum l'impact social des licenciements et préserver et développer le tissu économique local, en adaptant les compétences des travailleurs présents sur les territoires. Ce contrat ne cherche pas à se substituer aux dispositifs existants. Il vient en complément de ceux-ci, la région décidant d'apporter une "aide individuelle directe" aux salariés licenciés pour motif économique. Au-delà de cette aide individuelle, la région s'engage aussi à mettre à la disposition des signataires les services d'une plateforme de reconversion, en complément des dispositifs de reclassement professionnel de droit commun gérés par l'Etat, l'ANPE, l'Assédic et/ou l'ancien employeur. Elle garantit également aux bénéficiaires la qualité des services qui leur sont proposés et leur ouvre un Cfur. A l'issue du contrat, les salariés sont censés obtenir une qualification reconnue sur le marché du travail.

Emilie Zapalski

 

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