La plateforme Aides-territoires fait peau neuve
Difficile quand on est une collectivité ou une association de se retrouver dans le maquis des aides financières ou d’ingénierie. Surtout quand on n’a pas soi-même ces fameux moyens d’ingénierie. C’est pour répondre à ce besoin que la plateforme Aides-territoires a été créée il y a deux ans. A compter de ce lundi 11 mai, elle fait peau neuve, avec une version améliorée reposant sur quatre entrées pour plus d’efficacité : la localisation, le type de bénéficiaire (commune, EPCI, département région, établissement public, association), la thématique (mobilité, développement économique, environnement...), des sous-thématiques (covoiturage, revitalisation, recherche et innovation…).
C’est déjà la complexité de la recherche d’aides pour les porteurs de projets locaux qui avait conduit la Direction générale de l’aménagement, du logement et de la nature (DGALN), rattachée au ministère de la Cohésion des territoires, à créer cette plateforme au sein de la Fabrique numérique (l’incubateur mutualisé des ministères de la Cohésion des territoires et de la Transition écologique et solidaire). Mais victime de son succès - avec plus de 600 aides européennes, nationales et locales déjà référencées -, la première version ne permettait pas un filtre suffisant. "Les porteurs de projets se retrouvaient avec une centaine de résultats, il fallait affiner les critères de recherches pour une meilleure visibilité", explique Alexia Gazel, chargée de déploiement d’Aides-territoires.
La plateforme est aujourd'hui enrichie directement par une quarantaine de porteurs d’aides : l’Ademe, l’Anru, des associations d’élus, les régions, les départements, les métropoles, les agences de l’eau, les agences d’urbanisme, les pays, la Banque postale, la Banque des Territoires… Sans compter le relais des services de l’Etat en région (DDT, Dreal) qui remontent beaucoup d’informations. La plateforme recense aussi bien les subventions (notamment les fonds européens) que les prêts ou les aides à l’ingénierie. L’Agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT) devrait d’ailleurs nouer un partenariat avec la DGALN pour utiliser l’offre de la plateforme en matière d’ingénierie. Sont également recensés les appels à projets, évitant ainsi un travail fastidieux et chronophage de veille aux collectivités.
La date du 11 mai n’a pas été choisie en raison du déconfinement. Mais la plateforme comportera aussi une page dédiée à tous les dispositifs d’aides liés à la crise du Covid-19. La plateforme se veut "un outil structurant dans le cadre de la relance".